L’indépendance!

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L'indépendance a bien meilleur goût

« L’Écosse va-t-elle filer à l’anglaise ? » titrait hier un journal français…
Quel intérêt généralisé pour cette Écosse, ALBA en gaélique écossais, qui, dans quatre jours, dira OUI ou NON à son indépendance nationale pour l’avenir.
Et pendant ce temps, le Québec, source d’inspiration pour elle à une certaine époque (1995), l’observe, installé entre le « confort » et l’ « indifférence » face à sa propre destinée.
Vendredi, dans sa chronique du Journal Le Devoir, Le oui est en avance ?, Lise Payette écrivait que de rester « sur le bord de la route, à regarder les autres nations foncer vers leur avenir… n’est pas une solution pour le Québec. » On ne peut qu’être d’accord, bien sûr. Ces démarches, celle de l’Écosse et celle de la Catalogne, symbolisent un courant de vie qui, hélas, semble nous avoir quitté.
Ce jeudi prochain, le 18 septembre, quelques indépendantistes de chez-nous seront sur place, en Écosse, pour assister en direct à ce choix que feront les Écossais.es. Espérons qu’il s’agira de fait de leur choix et que les vicieuses ingérences n’auront pas réussi à le contraidre ou l’orienter de l’extérieur, comme on sait très bien que ce fût le cas chez-nous, en 1980 et en 1995.
Une nation, c’est un peu comme une personne. Et en ce sens, son indépendance est sacrée. Quiconque tâche d’empêcher, voire seulement de convaincre, l’autre de renoncer à cette liberté d’être soi, de s’assumer, de mener sa barque à sa manière, commet un crime de lèse-souveraineté. Car tout être a droit d’aspirer à exercer celle-ci sans entraves et de ne la partager ou consentir à la restreindre que librement, à son propre bénéfice ou à celui qu’il souhaite partager avec autrui. Il en va de même pour une nation.
L’Écosse est une grande nation, avec une grande histoire, faite de lumières et d’ombres mais impressionnante. Comment ne pas se choquer de voir ceux/celles qui s’opposent de l’extérieur à son indépendance s’amener chez-elle, s’imposer, s’ingérer, lui faire des menaces, des promesses, des courbettes, l’empêchant de faire sa démarche « nationale » en paix et en toute intimité. Bien sûr que cela nous ramène à la mémoire les semblables comportements de nos voisins canadians lors de nos deux référendums violés, sinon volés, de cette même façon.
Il devrait y avoir des sanctions contre l’ingérence…
Mais pas contre toutes les sortes cependant. Ainsi, Option nationale, ou est-ce simplement Sol Zanetti, son président, a eu l’idée, peut-être un peu ingérente mais surtout généreuse, de mettre les Écossais.es en garde contre le NON, dans une vidéo que voici. Et les Zapartistes se contentent, eux, de comparer avec humour: Entre l’érable et l’Écosse …
Peut-être les Québécois.es indépendantistes qui sont déjà ou seront en Écosse pour ce grand événement sauront-elle/ils, à l’instar de Sol Zanetti et des Zapartistes, tâcher de convaincre à la ronde le plus d’Écossais.es possible de ne pas céder à l’attrait sécurisant du « NON ». Ingérence pour ingérence…
Il y a aussi par ailleurs ces Québécois.es, comme Duane Boisclair, qui se baladent en Catalogne pour se serrer les coudes avec les Catalans indépendantistes, dans le cadre de la mission Faire lever le vent - de la SSJB – pour la liberté des peuples.
Ensemble, Écossais, Catalans, Québécois, Corses… nous pourrions reprendre à notre profit, dans nos langues respectives, le slogan du camp du NON au Royaume-Uni : « Better together », pour souder nos désirs d’indépendances…
Et pour jeudi, par delà la crainte des scénarios contraires: Vive l’Écosse libre!
Nicole Hébert


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