Marcher? Manifester? Pétitionner?...

Tribune libre


Ces « actions » ont-elles encore un sens valable par rapport à l’intention qu'elles portent ? Une marche « organisée » de quelques centaines de personnes est-elle convaincante? Il me semble qu'elle peut même avoir l'effet pervers inverse, non?
J’espère me tromper et j’avoue qu’une "journée" de protestation populaire comme le suggère Mme Moreno - j'ajouterais avec débrayages, boycotts... pour introduire du nouveau - me rallierait peut-être si elle était le fait d’une volonté CONCERTÉE - partis d'opposition, syndicats, groupes populaires... - car oui, je crois que les gens de bien des milieux et de bien des régions commencent à en avoir ras le bol de ces spoliations éhontées de notre âme et de notre butin. Mais alors, il faudrait que cet évènement soit si pertinent, si convaincant quant à l’objet et au moment proposé, et si "pluriel" que les gens s'y reconnaissent et sortent de chez-eux, genre « C’est plus fort que moi! »
Ne dirait-on pas plutôt que les marches, les manifs et les pétitions ne font plus partie des mesures qui dérangent ou qui questionnent vraiment? Ne les avons-nous pas d’abord épuisées puis balisées et banalisées? D’où, aujourd’hui, chez-nous, ou bien les marches et les manifestations laissent le peuple et ses gouvernants indifférents et n’ont droit qu’à un entrefilet dans un medium ou bien elles irritent un peu piétons, automobilistes et commerçants ou pire, elles dégénèrent, sabotent l’objectif et entraînent la colère et la résistance de ceux qu’elles espéraient rallier. Quant aux pétitions – et Dieu sait que j’en ai signées et qu’il y en a encore tant et plus qui me sont proposées – elles restent le plus souvent lettres mortes et - si elles sont de papier – deviennent encombrement et nuisance pour la planète.
Depuis le début de mai jusqu’à sa fin, il y en a une et une autre - manifestations/marches/pétitions - qui s’annoncent, s’organisent et sollicitent l’engagement des mêmes personnes qui ne savent plus qui croire, quoi prioriser et où donner de la tête. Deux « grandes marches » de suite, les 18 et 23 !???, c'est sage? « Qui trop embrasse... »
Aussi longtemps que nous nous fractionnerons ainsi, ceux qui devraient s’inquiéter feront les gorges chaudes tranquillement alors que ceux que nous aimerions voir joindre un mouvement de fierté et de résistance resteront passifs en se demandant à quels jeux nous jouons. Et regarderont passer la parade.
Pour ma part, je ne marche plus. « So/so/so »... je ne suis plus capable... tellement c’est usé et éteint! C’était monté tout seul de la gorge des Polonais!, ce n’était pas un cri de perroquet! Et je suis sur le bord de ne plus rien signer non plus. Parce que je finis toujours par déprimer devant les ballons dégonflés. Je me sens un peu comme lorsqu’au théâtre, les ovations deviennent mécaniques. Personnellement, je me lève pour ovationner si, en dedans de moi, ça lève! Alors, le jour où une manifestation lèvera d’elle-même – je sais, il faut une autorisation et peut-être est-ce cette absence de spontanéité qui tue la ferveur – lorsqu’une manifestation lèvera, disais-je, spontanément de par une réaction du sentiment de dignité collectif sans avoir eu le temps d’être infiltrée par ceux qui aiment tout simplement la casse, alors, je la stimulerai moi-même dans ma rue.
Mais pour l’instant, IL Y A LÀ QUELQUE CHOSE QUI NE MARCHE PLUS ! Non? Alors, à quoi bon s'obstiner à marcher avant d'avoir compris ? Avouons-nous-le. C’est quoi ? Je l’ignore. Pour faire un pain, il ne faut pas que la farine, le sel, le gras... restent l’un à côté de l’autre. Il faut que ça se mélange. Et si, une fois les éléments mélangés, le pain ne lève pas, alors, c’est qu’il n’y a pas de levain. Moi, je crois – et je sais que je me répète - que c’est la dispersion des éléments : énergies, discours, objets, organisations, évènements, qui tue. Et aussi l’insuffisance du levain, soit ce désir irrépressible du respect et du contrôle de nous-même et pour ce, d’un pays à nous, de notre Souveraineté.
« Quand les sauterelles se battent » dit un proverbe africain, « ce sont toujours les corbeaux qui se régalent ». Cessons de nourrir les corbeaux par nos divisions, nos éternels recommencements, nos tergiversations et nos incongruences!
Aussi longtemps que nous n’aurons pas cette envie plus forte que nos factions d’être dans le même rassemblement ou défilé... Et sans se regarder de travers... rien ne lèvera! Et, avant de reprocher à tel groupe, tel autre groupe ou tel individu, de ne pas se rallier pour une manif, peut-être faudrait-il comprendre pourquoi il y a une telle résistance ou une telle lacune de désir ? Peur? Épuisement? Compétition? Méfiance ? Absence de foi ?... Quand on levait d'un seul BLOC pour chanter "Viens, un nouveau jour va se lever" ou "C'est le début d'un temps nouveau"... avant l'élection de 1976, tous les ingrédients y étaient. Et l'unanimité. C'est à ça qu'il faut travailler, autour de nous. Jusqu'à ce que les manifs lèvent toutes seules. Et en ce sens, je trouve intéressante l'idée de Monsieur Laurence - renaissance du RIN - qui semble une idée de liaison plutôt que de multiplication ou d'opposition.
Bonne fête des patriotes quand même!


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21 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2009

    Suite
    Madame Hébert a pris ce temps là. Cela ne lui a rien enlevé cependant qu'elle a pu aussi faire part de son point de vue, et cela a porté. M. O s'en est trouvé récompensé. À lui qui se demande si on nous lit, OUI, on nous lit. Cela a-t-il un effet ? Oui, cela a un effet. Est-il grand ou petit ? Peu importe, il est. Serait-il bien qu'on en ait de temps à autre la preuve tangible ? Bien sûr que oui, et cela commence par soi-même dire qu'on apprécie, qu'on se nourrit, qu'on se construit à même ce qu'on lit ici. J'en profite pour réitérer l'importance de ce lieu de rencontre et d'échange citoyen, pour remercier ses instigateurs et animateurs. J'en profite pour féliciter M. O et madame Hébert pour leur contribution au développement de ma pensée et de notre pensée commune. J'en profite pour inviter tous les lecteurs(trices) silencieuse à se manifester de même, de temps à autre, seulement pour dire par exemple, « je vous lis », « j'appuie », « merci de le dire ». Cela pourrait donc faire en sorte que ce soit moins rare de le lire ici et ailleurs.
    Une telle politique permettrait je pense d'accroitre notre commune ardeur. Quelques mots gentils, feraient la différence bien souvent dans ce qui nous anime. Cela serait le premier pas vers une plus grande solidarité politique. Celle qui nous ferait de ce pas plus souvent nous mobiliser en appui à l'action des autres, tout en permettant de pouvoir mieux compter sur celles des autres quand soi-même nous nous fendons d'une initiative personnelle ou collective.
    Classification
    J'y ai bien pensé en l'écrivant. J'ai fait une nomenclature en tentant de montrer la diversité des déclinaisons dans lesquelles se composent les forces souverainistes qui sont les nôtres. Ce classement de nos forces est parcellaire et n'est proposé qu'à titre indicatif. On pourra le faire autrement en faisant l'inventaire complet de ce qui compose nos forces souverainistes.
    De plus, l'appellation « groupe » n'est pas dénigrante, non plus que groupuscule. On en a vu, groupe ou groupuscules qui avaient une grande importance. Le Groupe Quebecor, ou Power Corporation, ne dit pas qu'il s'agit d'entités sans impacts ni audience...
    Quant au RRQ, de groupuscule qu'il a déjà été, il est récemment passé à groupe ayant une plus large audience. De là à en faire une grande organisation de masse, parce qu'il s'étend sur tout le territoire du Québec et qu'il se déploie à travers plusieurs champs d'action et composantes, à vous de voir. S'il devient un jour une organisation de masse, si cela advient, autant en faire état quand cela adviendra. On pourra à ce moment prendre toute la mesure du chemin parcouru.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2009

    @ M. O
    « Ce passage m’a frappé parce que je viens tout juste d’être touché personnellement par une remarque de Mme Hébert qui dit « toujours aimer me lire. » »
    Je vois que j'ai bien fait de le dire et pense avoir trouvé les bon mots pour exprimer une réalité qui nous blesse et décourage inutilement. À savoir, l'impression d'agir dans le vide. Je vois que j'ai visé juste.
    Je le dis en espérant agir de deux façons en mettant au jour cette réalité. D'abord pour dire que je crois que toute action, tout geste, toute expression, voire toute pensée a un effet. Un effet comparable à l'effet papillon. Il est petit ou grand selon les circonstances, l'état des choses et du temps, selon la conjonction de leurs interactions diverses. Un petite action pourra provoquer de grands voire de gigantesque effets dans telle circonstances, mais le fait de n'en pas voir de grands, immédiatement ne veut pas dire qu'ils se réduisent au néant.
    Ce n'est pas parce que le geste, l'action ou la pensée passe inaperçue, qu'elle ne sera pas considérée, ni vu par personne. Je tiens cela de l'enseignement d'un artisan, venu en conférence-midi à l'école, j'avais 14 ans. C'était l'horloger de la Côte de la frabrique, M. Zimmerman. L'Horloger ne voit jamais son travail vu. Personne ne voit son travail sur telle roue d'entrainement patient, précis, mesuré, infiniment petit. Par contre tout le monde appréciera la mesure du temps que ce travail intérieur jamais exposé dans telle horloge ou montre permettra de rendre un mesure du temps juste et pérenne. Pareil pour l'ébéniste qui peaufinera telle pièce embouveté précisément taillée, poncée, mais cachée dessous la table. La précision de ce travail caché est pourtant garant de la solidité de la table.
    J'ai compris ce jour-là la valeur d'un travail caché de l'artisan, et plus généralement des artistes et de combien de travailleur(euse)s qui performent ainsi dans l'anonymat le plus complet, sans que personne ne puisse être au fait de la valeur du travail fait ; ni patron, ni superviseur, ni collègue pour signaler la performance, puisqu'il s'agit d'un travail solitaire, invisible.
    Cela dit dans un monde où le système stellaire du vedettariat a remplacé l'opium religieux du peuple, difficile de renoncer à la dope de la reconnaissance. Ce pourquoi il faut je pense valoriser la valorisation du travail des uns et des autres. Il faut pour cela aller contre un conditionnement qui nous fait prendre pour acquis et pour soi tout ce qui ce présente à soi, comme un dû. Il faut aller contre le conditionnement de l'enfant-roi en nous qui a tout reçu des autres, de ses parents, de ses professeurs bon ou mauvais, qui dans la tempête de la vie nous aura fait ce que l'on est. Pour cela il faut travailler à arrêter le temps, suspendre la tempête à chaque fois que l'on se trouve en train de consommer. Comme le chasseur des premières nations après avoir pêché un poisson ou tué une bête s'arrêtait une seconde pour remercier la bête d'avoir vécu, s'être développée de manière à lui permettre lui de se nourrir, de survivre, de vivre et par là lui aussi se développer, grandir.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2009

    Bonjour
    Citation.
    Plutarque v.46-120 :
    « La patience vient mieux à bout de ses entreprises que la force, et bien des choses, qu'on ne saurait emporter d'un seul coup, cèdent aisément si on les prend l'une après l'autre. »
    Salutations

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 mai 2009

    @ Monsieur Luc (la suite) selon votre formule choisie.
    Vous écrivez, entre autres: "...faire passer l’information. Mieux la faire passer serait déjà pas mal... Et, quand le message est passé, on ne sait pas s’il a été reçu. Quand on le reçoit, on n’accuse pas ne serait-ce que réception. On voit des choses passer, on les reçoit, on les prend, mais on ne retourne pas l’ascenseur... "
    Ce passage m'a frappé parce que je viens tout juste d'être touché personnellement par une remarque de Mme Hébert qui dit "toujours aimer me lire." C'est tellement rare de l'entendre qu'on pourrait en venir à se demander si quelqu'un lit ces élucubrations que nous publions dans le virtuel presque quotidiennement. Je la remercie donc en passant ainsi que tous ceux qui se donnent la peine de lire ne serait-ce qu'en diagonale des textes parfois extensifs.
    Et pendant que j'y suis, Monsieur Luc, je ne suis pas en accord avec votre classification du Réseau de Résistance du Québécois dans les "groupes et groupuscules". Pourquoi? Parce qu'il comprend des sections dans toutes les régions du Québec et que son équipe directrice est constituée d'intellectuels formés en histoire, politique et journalisme. Ils s'adjoignent une maison d'édition(Nombreuses publications politiques), une radio internet(Québec-Radio), un journal(LeQuébécois), que vous avez d'ailleurs oublié dans la liste des médias indépendants. Sans lui il est possible que nous ignorerions encore tout du pont d'or qu'on a fourni à l'homme de main de Desmarais... Et sans le RRQ, qui verrait encore des drapeaux du Québec agités périodiquement au nez de notre nation canadianisée et gazée?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 mai 2009

    Monsieur Luc,
    Le logo que vous suggérez se présente avec un ensemble esthétique qui vous est propre. Quant au dessin inspiré du Vieux de '37 de Henri Julien, il sort directement de l'ensemble de Simon Beaudry, à qui vous donnez crédit en bonne et due forme. Par ailleurs, si je n'ai pas l'habileté technique de reproduire ici cette bande au complet, vous le pouvez sans doute, en référant au site illustrant Le patriote de 2008 sur:
    http://oeilpouroeil.ca/?p=293
    Chacun appréciera sans doute le talent de ce groupe de designers québécois qui inspire tant nos artistes.

  • Nicole Hébert Répondre

    15 mai 2009

    @ MM. Montmarquette et Archambault, re les petits gestes.
    Vous avez tous deux raisons bien sûr et je précise ma pensée. Loin de moi l'idée que les petits gestes ne comptent pas! Bien au contraire. Et je pose les miens aussi, le plus fidèlement possible, sans "attendre le grand soir"! Ce dont je doute c'est l'efficacité de ces gestes ÉPARPILLÉS! Et qui ne se cumulent pas assez pour toutes sortes de raisons.
    Vous dites, M. Montmarquette qu'ils sont "à l’origine même du mouvement indépendantiste". C'est vrai. Mais nous n'en sommes plus là. Et si nous continuons à nous comporter comme si nous l'étions toujours, nous le serons sempiternellement! Alors, just too bad! non? Je voyais que le RIQ a tâché d'organiser un genre d'États généraux autour de 2006. Alors... pourquoi? Je ne sais pas et je me demande des comptes à moi-même entre autres.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Négliger les petits gestes éparpillés comme vous dites...
    C'est d'oublier ce qui fût à l'origine même du mouvement indépendantiste.
    Si nos leaders, nos têtes d'affiches ou nos intellectuels n'y croient plus, ne faisons pas en sorte qu'ils démobilisent leurs propres bases.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Suite
    Il faut s'y atteler cependant. Identifier les problèmes, là ou ça coince. Définir un plan d'action, trouver les ressources humaines, faire les contacts... et, cela s'impose. Car, sans cela, nous sommes livrés comme vous le dites à de l'éparpillement, à la confusion.
    Mais cette confusion actuelle n'est tout de même pas rien. C'est un creuset de ce qui pourra former le ralliement que nous espérons toutes et tous pour être en mesure de suivre des mots d'ordre dont on aurait l'assurance qu'ils seraient suivis d'effets. C'est plus engageant quand vient le temps de s'engager.
    Un mot d'ordre peut-être, ne pas attendre avant de s'engager. Ne pas hésiter à le faire... ne pas hésiter à donner son appui. Moins hésiter déjà serait bien... Ce pourquoi je donne mon appui à cette proposition de RIN-2
    Au fait, merci pour le compliment quand à ma proposition de logo... Histoire de servir en attendant, histoire de lancer l'idée... d'avoir une image pour la lancer...

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    @ Madame Hébert
    Oui, le RIN-2, n'est bien d'un groupe de plus, pour l'heure... car il n'est pas pour l'heure constitué d'une masse critique d'instances déjà existantes prêtes à se rassembler, s'unir. Et, je ne parle pas de fusionner, comme le suggère M. Bousquet. Il est bien question d'unir ce qui existe... et non pas détruire ce qui existe pour former autre chose ou s'agglomérer à quelque chose...
    MAis oui, si l'intention affichée se concrétise, c'est autre chose... en attendant, comme l'intention affichée est celle de rassembler ce qui existe déjà, potentiellement il s'agit d'autre chose qu'un groupe de plus. Mais n'ajoutons pas à la confusion en prétendant que c'est déjà autre chose qu'un groupe de plus. Le jour où de grandes organisations y auront adhéré, on pourra cette fois vraiment affirmer que ce n'est pas un groupe de plus.
    Et ce qui existe déjà est varié, diversifié. Cela semble trop éparpillé parce que non uni. Mais déjà, chaque composante me semble se compléter en se déclinant à la fois
    - en grands partis politiques de masse, comme le PQ et le Bloc;
    - en partis émergents, comme QS ;
    - en groupes d'intérêts petits et grands, comme le CS, les SSJB, le MNQ, etc. ;
    - en groupes ou groupuscules, comme le RRQ, MF, etc. ;
    - sous forme de médias et forums Internet, Vigile, l'Aut'journal, jesignequebec.com et une multitude d'autres ;
    - etc...
    Je suis d'accord avec M. Montmarquette, il n'y a pas de petites actions, manifestations, ou prise de position. Chaque geste compte, « votre appel est important pour nous », n'est pas qu'une formule de politesse ou un édit de patience... Cela dit, chacun peut s'y intéresser ou pas, chacun peut vouloir attendre le grand soir, ou s'impliquer dans de petits matins.
    Cela dit, ce qui pose problème, ce sont les grands rassemblements, réels ou virtuels. Ils nous manquent, ils manquent, ou surviennent si rarement. Ce qui manque c'est la solidarité organisationnelle, la synergie organisationnelle. Il faut pouvoir compter sur l'appui mutuel. Chaque entité semble fonctionner en vase clos. Rares sont les appuis mutuels à de petites ou grandes actions.
    Un centre nerveux central, nerveux, pourrait permettre de faire passer l'information. Mieux la faire passer serait déjà pas mal... Et, quand le message est passé, on ne sait pas s'il a été reçu. Quand on le reçoit, on n'accuse pas ne serait-ce que réception. On voit des choses passer, on les reçoit, on les prend, mais on ne retourne pas l'ascenseur... cela nous appartient du seul fait d'y avoir accès, comme un dû. Sauf que, ce n'est pas un dû. Quelqu'un a travaillé, souvent à compte d'auteur. Quelqu'un s'est penché sur la question. Quelqu'un a pris part à l'action.
    Par exemple, il faudrait changer de réflexe qui fait que tout nous serait dû. Par exemple, il faudrait s'efforcer de manifester son appui à telle initiative. Faire en sorte que l'appui de grandes organisations à de grandes ou petites initiatives soit plus rapidement consentis.
    Mais pour cela, il faut tenir compte de la lourdeur des machines des grandes organisations qui doivent évaluer l'initiative, la faire approuver par différentes instances, etc. etc. Il faut ensuite coordonner tout cela. Un job à temps plein pour un équipe qui a des liens étroits avec toutes les organisations... Pas évident... Il faut des ressources, le personnes compétentes... Bref, tout un contrat.
    Suite ici-bas

  • Nicole Hébert Répondre

    14 mai 2009

    @ Monsieur Archambault,
    D'abord, je dois vous dire, même si je n'ai pas à me prononcer là-dessus, que ce que vous suggérez à M. Laurence comme logo de RIN 2 est très beau à mes yeux.
    Par ailleurs, vous dites: " J’estime que nous sommes pour le moment en présence du même type d’organisation qui s’ajoute aux autres..." Je ne trouve pas cela dans l'intention exprimée par M. Laurence et il ne faut surtout pas que ce soit cela. D'ailleurs, la suite de vos propos en témoigne. C'est d'une équipe de liaison dont le Mouvement a besoin et le fait de se référer au RIN originel donnerait à ce groupe une légitimité en rappelant les origines du Mouvement indépendantiste. Et que dire de ce mot: Rassemblement? D'autre part, je continue de croire que le Parti politique sur lequel tous ces groupes doivent miser est le Parti québécois, malgré ses limites.
    @ M. Bousquet:
    Un tel groupe pourrait en effet stimuler la participation au Conseil de la Souveraineté et à TOUTES autres instances. Vous ne trouvez pas étonnant que le Conseil de la Souveraineté fasse si peu parler de lui ? Pourquoi entre autres ne participe-t-il pas à Vigile? On dirait que son pendant, le Conseil de la Confédération de M. Charest, a fait parfois plus de bruit!!!
    @ M. Monmarquette:
    Moi, j'ai des doutes sur les petits gestes éparpillés... De plus en plus. Nous nous dispersons...

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Vous dites :
    " J’espère me tromper et j’avoue qu’une "journée" de protestation populaire comme le suggère Mme Moreno - j’ajouterais avec débrayages, boycotts... pour introduire du nouveau - me rallierait peut-être si elle était le fait d’une volonté CONCERTÉE - partis d’opposition, syndicats, groupes populaires...
    - car oui, je crois que les gens de bien des milieux et de bien des régions commencent à en avoir ras le bol de ces spoliations éhontées de notre âme et de notre butin. Mais alors, il faudrait que cet évènement soit si pertinent, si convaincant quant à l’objet et au moment proposé, et si "pluriel" que les gens s’y reconnaissent et sortent de chez-eux, genre « C’est plus fort que moi !»
    Ne dirait-on pas plutôt que les marches, les manifs et les pétitions ne font plus partie des mesures qui dérangent ou qui questionnent vraiment ? Ne les avons-nous pas d’abord épuisées puis balisées et banalisées ?"
    Voici c'que j'en pense...
    Avec une grève importante dans des secteurs stratégiques et appuyée par une masse critique de l'ensemble de la société : Le gouvernement peut même débarquer au moment opportun lorsque la fenêtre stratégique se rouvre. Ce qui n'est pas peu dire...
    Pour les plus petits événements, tout est intéressant en faisant minimalement attention comme vous dites, de ne pas mobiliser si peu qu'à ne prouver le contraire.
    Mais même à ça… Tout dépend de l'impact médiatique.
    Sans compter des effets concrets sur les mentalités...
    L’expérience est fort utile pour que ça «marche».
    Je dirais que c’est presqu’un art ; y suffit pas de payer.
    Je me suis tapé une manif bien sentie pratiquement «Seul» et ça été une réussite et à presque tous les niveaux.
    Pour 300 à 400$ de frais : de 30,000 $ à 50, 000 $ d’effets médiatiques, d’espaces dans les journaux, de temps d’ondes télé et radio… de publications Internet… Entrevues… etc.
    Pour faire avancer les causes, pratiquement tous les outils et toutes les actions sont bonnes…
    Le pire est de ne rien faire…
    Mais on est toujours plus efficace dans ce qui nous passionne..

    Christian Montmarquette

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Mme Hébert, vous écrivez : «je vais régulièrement faire mon tour sur son site et je trouve qu’il ne bouge pas tellement»
    Vous avez raison mais je crois que si plus de souverainistes s’intéressaient à faire marcher les tables régionales et à financer cet organisme, il pourrait devenir pas mal plus efficace.
    Voici les membres de son conseil d’administration qui proviennent de plusieurs entités souverainistes :
    Gérald Larose, président
    • Francine Lavoie, vice-présidente, responsable des Tables régionales de concertation
    • Élsie Lefebvre, secrétaire
    • Édith Gendron, trésorière
    • Pierre Curzi, Parti québécois
    • Ruba Ghazal, Québec solidaire
    • Thierry St-Cyr, Bloc québécois
    • Jacques Beaumier, administrateur
    • David Deschênes, administrateur
    • Luck Mervil, administrateur
    • Paul Piché, administrateur
    • Pierre-Paul Sénéchal, administrateur
    Faut pas multiplier les organismes souverainistes...me semble mais, tenter de fusionner ceux qui existent, quand c’est possible, incluant nos partis politiques souverainistes ou indépendantistes "même chose".

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Suite
    Arrive une proposition de fonder un RIN2.
    J'estime que nous sommes pour le moment en présence du même type d'organisation qui s'ajoute aux autres et rassemblant les personnes ou en se proposant de rassembler les personnes qui désirent défendre le bien fondé de la création d'une UNION souverainiste rassemblant toutes les composantes de nos forces, PQ, Bloc, QS, PI, RRQ, SSJB, CS, etc.
    Mais ce n'est toujours pas le rassemblement lui-même. Ce rassemblement sera effectif le jour où y adhèreront toutes les composantes organisées ou désorganisées regroupant les personnes physiques et morales engagées dans la cause du peuple souverain du Québec.
    Voir au sujet du RIN2 :
    - En d’autres mots - Michel Laurence
    Voir au sujet de ce qui n'est plus à portée de main, intéressant, ou qui ne semble plus efficace ( pétitions, manifestations, etc. )
    - CDPQ et PCAA : Je n'en reviens pas
    UNION du peuple souverain du Québec
    Mais que ce RIN-2 soit ou pas le vecteur de rassemblement qu'il nous faut, créons le RIN-2 en le calibrant de manière à pouvoir être éventuellement ce réel vecteur de L'UNION souverainiste qu'il nous faut. Il y aura au moins un regroupement qui défendra ce point de vue du ralliement. D'autant que le RIN initial possède déjà un pouvoir d'évocation et d'identification fort appréciable, ce qui lui confère un pouvoir d'attraction indéniable, un atout donc. Ce serait aussi faire honneur à un grand patriote, Pierre Bourgault et faire honneur à celles et ceux qu'il représentait si bien et avec tant de sincérité et de fougue pacifiste et démocratique.
    Restera à faire en sorte que ce RIN-2 refondé à l'invitation de M. Laurence puisse avoir comme membre le PQ, le Bloc, QS, PI, Vigile, RRQ, SSJB, CS, L'Aut'journal, etc. etc. ainsi que des milliers de souverainistes hors partis, hors organisations, ou membres de d'autres organisations. Restera ensuite à réunir ces membres organisés ou individuels pour qu'ils se donnent un commun dénominateur de plus en plus précis et conjoint, jusque par exemple à prévoir un accord électoral permettant de ne plus faire élire de gouvernements canadianisateurs grâce à la division du vote souverainiste dont nous sommes tous victimes perdantes.

    On peut rêver... donc rêvons et posons un geste en faveur de l'UNION souverainiste qui serait le prélude annonciateur de l'UNION du peuple souverain du Québec, seule capable de lui permettre à la fois d'invalider l'État abusif actuel du Canada jamais soumis aux voix du peuple souverain du Québec, et à la fois de valider nommément l'État qu'il désire par l'expression libre de ses voix.
    Même si ce RIN-2 ne parvient qu'à être un groupe, voire même qu'un groupuscule de plus, cela mobilisera d'aucuns et leur permettra de poser des gestes concrets. Restera à travailler, là ou ailleurs, au ralliement souhaité de nos forces constituées autrement dispersées. Rassemblement souhaité parce que nécessaire, incontournable que soit ou non fondé le RIN2, que le PQ gagne ou pas les prochaines élections, que QS gagne des voix, que le Bloc soit ou pas appuyé en bloc par les souverainistes.
    Nota bene
    L'image ci-haut est une proposition personnelle de ce que pourrait être le logo du RIN-2 d'après un détail d'une illustration de :
    Patriotes-Citoyens - Collectif IQ-Identité québécoise - © 2009

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Conseil de la souveraineté, RIN2, ou tout ce qu'on voudra, le problème en est un d'identification jusqu'à preuve du contraire.
    Il faut prendre acte de la réalité. Une de ces réalités est le fait que d'aucuns ne se reconnaissent pas dans ce qui existe. Pour une foule de bonnes et de mauvaises raisons. L'une des mauvaises raisons est le fait qu'on laisse entre les mains des autres le soin d'exprimer ses propres attentes, opinions, impulsions ou idées. On magasine et on fait en ce cas du lèche vitrine dans le but de consommer à la pièce ce qui sera présenté ou livré comme marchandise. Ici, il s'agit de la marchandise politique, programme, projet d'actions et actions. Ainsi, on trouvera un temps qu'une telle marchandise est alléchante et mérite d'être regardée, voire ensuite achetée. On appuiera donc tel producteur de marchandise, à la pièce, rarement en manifestant une fidélité à telle ou telle « marque ». Du moins pour cette catégorie de souverainiste.
    Mais pour cette catégorie de personne, rarement est-il question de s'investir, de faire une démarche, de poser un geste, comme par exemple adhérer au Conseil de souveraineté pour y faire valoir son point de vue. À tort ou à raison cela n'est pas considéré. Si on le fait, on sera vite déçu et on retournera faire du lèche-vitrine pour « acheter » un produit plus à la mode.
    D'aucuns décidant de s'impliquer, ne trouvant aucun produit conforme à leurs attentes le feront en créant de toute pièce une organisation répondant à leurs attentes, ou proposeront de le faire. Ainsi, on pourra s'identifier mieux au produit offert puisqu'on aura soi-même participé à son élaboration. On espérera ainsi rallier le plus grand nombre. Sauf qu'on le fera dans un marché où d'autres ne se sentiront pas davantage interpellé pour l'une ou l'autre raison qui nous aura fait ne pas adhérer aux organisations existantes.
    Je dis prenons acte de cette pratique. Admettons donc la création d'organisations qui chacune tente de rejoindre les aspirations et préoccupations électives de telle ou tel groupe plus à l'aise d'y adhérer pour toutes bonnes ou mauvaises raisons. Ce qui a le mérite de voir défendu un aspect de l'ensemble que forme la cause du peuple souverain du Québec. Telle organisation s'intéressant davantage à tel aspect de la question et telle autre à tel autre aspect.
    Ainsi, QS met l'accent sur la solidarité sociale et économique, le RRQ, sur la mobilisation des jeunes de 7 à 77 ans, le Conseil de la souveraineté rejoindra telle autre clientèle et ainsi de suite avec la SSJB, le PI, l'Aut'journal, Vigile, Montréal français et j'en passe.
    Prenons acte aussi du fait que le PQ ne peut plus être le rassembleur universel de la mouvance souverainiste, ni non plus le Bloc québécois, ni QS, ni aucun autre puisque QS ne peut être absorbé par le PQ ou par le PI ou vice-versa. Et, s'il est question de vider l'un pour remplir l'autre, on n'avance pas d'un pas. Par contre, QS pourra attirer des souverainistes qui n'adhère pas ou plus au PQ. Pareil pour le PI, à l'époque où il représentait une avenue possible.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    Bonjour et merci à chacun,
    J'aimerais bien constater que mon petit texte serve au moins à ce que l'on en parle à fond.
    @ O,
    J'aime toujours vous lire. Et peut-être avez-vous raison, avec quelques autres ici. Je vous cite:
    " Et cette braise qui refuse de s’éteindre sous la cendre, ne serait-ce que pour démontrer au troupeau d’anglophiles que la Cause qu’ils abandonnent nous tient toujours à cœur, cette braise permet de dire avec M. J-C Pomerleau que l’important n’est pas le nombre mais la détermination de quelques centaines de citoyens qui prennent la peine de venir pour dire : Ça suffit !."
    Mais, comme dans le cas de Sylvain qui l'exprime, le risque n'est-il pas que, pour ceux qui se mobilisent et participent, ces expériences soient décourageantes et lassantes? La belle ardeur, ça s'use n'est-ce pas? Et je peux comprendre ce jeune Sylvain - j'oublie le nom de famille, pardonne-moi, j'irai le mémoriser tantôt!. Croyez bien que je suis pleine de respect pour ceux qui y croient et participent. Et par solidarité, si je n'avais pas été très loin de Montréal lundi - Bas-Saint-Laurent - , je serais venue contester Sabia. Mais seulement par solidarité, même si ce cri So/so/so m'énerve maintenant. Et même si l'organisation me pose problème.
    @ Gilles Bousquet,
    Monsieur Bousquet, je sais bien que le Conseil de la Souveraineté existe, je vais régulièrement faire mon tour sur son site et je trouve qu'il ne bouge pas tellement! Je n'y puise pas le suc que je trouve maintenant sur Vigile. Un petit texte de temps à autre de Monsieur Larose... et un blogue qui reste lettre morte - le plus souvent il me semble. Comme je sais qu'existent nombre d'autres instances mais elles font maintenant comme partie d'un décor statique et font leurs petites affaires dans leurs coins, pendant que naissent d'autres groupes qui tranquillement s'éteignent. C'est là l'intérêt que je vois au projet de Monsieur Laurence: un RIN nouveau qui se donnerait pour mission de RALLIER ces instances. Mission de liaison? Et de poussée dans le dos de chacune. À titre éventuellement de nouveaux rinistes, nous pourrions porter ce mandat: POUSSER! sur nos instances. Entrer dans les partis politiques, dans le Conseil de la souveraineté, dans les Mouvements nationaux des Québécois. Et POUSSER dans le même sens concerté. Et se donner du courage en revoyant les discours de Bourgault ? Ça n'aiderait pas?
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    @ Gilles Bousquet
    Le Conseil de la souveraineté a été créé en décembre 2002.
    Sept ans plus tard, où en sommes-nous ?
    Au même point. Si, au moins, c’était une virgule, il y aurait de l’espoir.
    La dernière chose dont j’ai entendu parler émanant des discussions internes au Conseil, c’est l’apparente nécessité de poser des « gestes de gouvernance ».
    Je regrette, mais à mon avis, ces gestes de gouvernance ne sont rien d’autre que de l’étapisme à la Claude Morin énoncé avec des mots qui, quoique nouveaux, sont tout aussi paralysants, tout aussi pervers, tout aussi porteurs de stagnation.
    Le Conseil existe ? D’accord. Laissons-les réfléchir; il en sortira peut-être quelque chose.
    D’ici là, nous avons besoin d’autre chose.
    Merci madame Hébert.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2009

    L'ironie dans tout ça, c'est que beaucoup de Québécois ont marché contre le gouvernement Charest en 2004, alors qu'il voulait augmenter le prêt et diminuer la bourse à l'AFE. Je me souviens très bien qu'à ce moment, on voulait se débarrasser de John James Charest. Quoi depuis? Le Québec a réélu 2 fois le gouvernement Charest. Pour un jeune comme moi qui était de cette marche-manifestation, comment aujourd'hui puis-je ne pas être quelque peu désillusionné?
    Il n'y a pas de consensus au sein des souverainistes. Il y a trop de différentes factions, de groupes, qu'en bout de ligne, le soufflé ne monte pas. On ne peut pas tourner à droite et à gauche en même temps. On ne peut pas monter et descendre. Le PLQ regarde plus ou moins 60% des Québécois qui, pour imager le tout, sont dans un escalier mécanique d'une station de métro en montant ou en descendant à contre-sens, tout en manquant ad vitam eternam le métro ou l'autobus.
    Il nous faut un leader charismatique, une personnalité respectée qui va oser écrire un article qui serait envoyé à tous les médias, dans lequel on demanderait aux Québécoises et Québécois, de la droite ou de la gauche afin qu'ils demande à ce qu'un processus sérieux soit mis en route dans le but de réformer le mode de scrutin avant les prochaines élections provinciales.
    Je crois que la personne la mieux placée est monsieur Gilles Duceppe, puisqu'il est à Ottawa, et d'une certaine façon neutre. Avec un nouveau mode de scrutin, je suis convaincu que le PQ et QS pourrait éventuellement former un gouvernement de coalition souverainiste dès 2013.
    Je crois que c'est la seule solution.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2009

    Mme Hébert,
    Vous avez raison d'écrire : «Et en ce sens, je trouve intéressante l’idée de Monsieur Laurence - renaissance du RIN - qui semble une idée de liaison plutôt que de multiplication ou d’opposition.»
    Mais, il y a le Conseil de la souveraineté qui y travaille déjà. Ses tables de concertation régionales sont des créations des régions, reconnues par le Conseil de la souveraineté du Québec et instituées pour répondre à leurs besoins propres, en matière de regroupement et d’animation des forces souverainistes. (Voir leur site Internet).

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2009

    Bonjour
    Et en complément de réflexion,je vous invite à lire ou relire un de mes textes sur Vigile.
    Il y a une solution pour faire arriver le pays Québec,rue par rue,dès 2013.
    P.S. Où est la thématique de l'environnement sur Vigile?

  • Gaston Boivin Répondre

    13 mai 2009

    Que nous reste-til? La violence est proscrite! La démocratie, sans une information libre, n'est qu'une vaste illusion sinon une parodie au service du pouvoir et du statut quo!
    Doit-on se contenter de s'indigner entre nous du sort que nos politiciens et que l'establishment réservent au Québec et à sa nation, en se satisfaisant de le dénoncer aux convertis.
    S'en tenir à ce seul comportement, c'est sans plus murmurer notre réprobation et notre insatisfaction. Les murmures sont plus proches de la mort que de la vie combattante.
    Bien-sûr, les temps ont changé. Nous ne sommes plus dans les années 1960, à l'époque où les organes d'information permettaient une information libre et la discussion ouverte entre Québécois sur les intérêts du Québec. Dans ce temps-là, la mobilisation était facile parce que le citoyen était mieux informé de ce qui était de son intérêt parce que l'information était librement transmise par les médias dans un libre débat d'une société véritablement démocratique et non pas soumise comme maintenant à la censure de ce qu'elle est véritablement et à la propagande de ce que l'on voudrait qu'elle devienne . Au surplus, les syndicats, outre la promotion du seul intérêt de leurs membres, favorisaient également alors la promotion du développement de la société dans lequel ils vivaient en s'en faisant le catalyseur et leurs appuis à des manifestations allaient dans ce sens. C'était jadis avant la création des divers fonds de solidarité qui les a fait passer, exception faite de celui de monsieur Parent, du côté des patrons et pactiser avec les pouvoirs politiques et économiques.
    Dans le silence qui en résulte et le rapetissement conséquent de notre pays et de notre nation, nos rêves et nos espoirs sont toujous vivants mais ils n'ont plus ce pouvoir d'entraînement d'autefois.
    Nous devons rompre ces murmures qui ont des allures du silence et de l'impuissance et passer à l'action. Il nous faut crier notre indignation dans des gestes publiques. C'est une façon d'affirmer que nous existons toujours malgré les magouilles des pouvoirs politiques et économiques.
    En ce sens l'action des jeunes patriotes et du RRQ est exemplaire et très méritoire, d'autant plus qu'à notre époque et dans le contexte actuel, c'est beaucoup plus difficile d'agir et cela demande une plus grande force de caractère.
    À force de crier, peut-être serons-nous plus perceptibles et risquerons-nous d'ëtre entendus un jour, alors que les murmures, eux, sont souvent imperceptibles et toujours peu motivants et entraînants.
    D'autant plus qu'à force de cogner sur la roche, elle en vient un jour à se casser.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 mai 2009

    Mme Hébert,
    « Pour ma part, je ne marche plus. So/so/so…je ne suis plus capable…tellement c’est usé et éteint! »
    Tout est là! Tellement de Québécois ont tellement marché et sont tellement déçus… ne vont certainement pas reprocher à tel groupe, tel individu de ne pas se rallier pour une manif… avant d’avoir compris pourquoi une telle résistance… une telle lacune de désir… peur? Épuisement? Méfiance? Absence de foi? Quand on levait d’un seul bloc pour chanter : « Viens, un nouveau jour va se lever… »
    Ceci n’arrive désormais que pour les « Rock Stars »! Et surtout pas en français, ce serait « loser »! Vous entendez le jeune Jonathan Roy, self-made-star confirmé chez le pape de la télé du dimanche soir? Et qui est-ce qui salivait sur son atout suprême pour percer dans le showbizz, sa réelle culture anglaise from Colorado, c’est notre Denise Filiatrault nationale, la king-maker de notre jeunesse dans les comédies musicales à succès! Cette nouvelle idole des jeunes Québécois a sabordé sa carrière de hockey dans une parodie de bagarre où il n’a écorché que l’équipement de sa « victime ». Du coup il s’est gagné la permission de compétitionner et « gagner » contre Pascale Picard Band, Simple Plan, Lost Fingers etc… Alors ses millions de fans sont-ils candidats à nos sollicitations à marcher pour un « Québec français »? N’y comptons pas. Pas plus que sur les « boomers » qui ont trop marché…
    L’Action du 11 mai comptait une bonne moitié des jeunes sensibilisés à l’injustice par le RRQ mais qui ont dû vivre quelque chose en famille qui les pousse à agir. L’autre moitié comprenait, me semble-t-il, des pré-boomers, qui trouvions bien stridents les sifflets de nos voisins, mais qui persistions, peut-être pour avoir été trop occupés dans les années soixante-dix pour user nos bottes sur les pavés, drapeau des patriotes à la main. (Le mien est l’authentique de Papineau, tricolore Irlandais, Français, Anglais ; quand les gens le prirent trop pour l’italien, SSJB y apposa la silhouette du Vieux de ’37 de Henri Julien. Plus problématique fut l’ajout de l’étoile jaune.) Donc, marcherons-nous encore? Vous l’avez dit : celle des Patriotes, celle du drapeau du 24 par le PQ… Qui trop embrasse manque son train… J’ai dit ailleurs, comme Moreno et comme vous, que l’élan spontané de tous les Québécois pour hurler en chœur notre nausée du hold-up sur la Nation serait tellement bienvenu!
    Et cette braise qui refuse de s’éteindre sous la cendre, ne serait-ce que pour démontrer au troupeau d’anglophiles que la Cause qu’ils abandonnent nous tient toujours à cœur, cette braise permet de dire avec M. J-C Pomerleau que l’important n’est pas le nombre mais la détermination de quelques centaines de citoyens qui prennent la peine de venir pour dire : Ça suffit!