Précisions nécessaires sur Nicolas Marsolet

Il vous faut faire une précision importante à l'intention des lecteurs sur la collaboration honteuse de ce Nicolas Marsolet avec l'envahisseur anglais

Samuel de Champlain, Père de la Nouvelle-France

Madame Sylvie Tremblay

Maître généalogiste agréé

Centre canadien de généalogie

Bibliothèque et Archives Canada

Bonjour madame Tremblay,

Dans la revue Cap-aux-diamants, no 93, dont la date de parution est juin 2008, vous écrivez un texte ayant pour titre « Nicolas Marsolet ; un des premiers habitants de Québec ».

En résumé, vous y précisez que selon les écrits de Samuel de Champlain, Nicolas Marsolet serait arrivé en Nouvelle-France en 1613 et que, maîtrisant rapidement les langues autochtones, il devient interprète et pratique la traite des fourrures à différents endroits. De plus, qu'à la fin de l'été 1629, après la prise de Québec par les frères Kirke, la plupart des français s'embarquent pour la France mais que, de son côté, Marsolet reste et continue d'exercer son métier d'interprète jusqu'au retour des français, en 1632. Et, sans plus de précisions, vous enchainez en précisant que, par la suite, il fait un bref séjour de trois ans et demi en France avant de revenir en 1637.

Il vous faut faire une précision importante à l'intention des lecteurs sur la collaboration honteuse que ce Nicolas Marsolet a eue avec l'envahisseur anglais - et qui préfigure d'ailleurs bien d'autres collaborations de francophones avec l'envahisseur anglais et, par la suite, avec les successeurs de ces derniers, les représentants du nationalisme canadien. Si Marsolet est retourné en France en 1933, c'est fort possiblement parce qu'il n'était plus le bienvenu en Nouvelle-France et qu'il avait intérêt à se faire oublier. Voici ce que nous pouvons lire, en date du 6 décembre 2008, dans le quotidien Le Soleil de Québec (rubrique «Champlain raconte... no 333, par Louis-Guy Lemieux). Il s'agit d'une citation de Samuel de Champlain lui-même (Source: Oeuvres de Champlain, présentées par C.-H. Laverdière et adaptées par L.-G. Lemieux) :

« Je demande des soldats au capitaine Louis Kirke. Je veux empêcher que la chapelle des pères Jésuites et celle des Récollets soient ravagées. Je demande aussi la protection de la maison de Marie Rollet, veuve de Louis Hébert. Nous remettons les clefs du magazin de l'habitation à Louis Kirke. Ce dernier commet l'erreur de confier ces clefs à Olivier le Baillif. Ce mauvais Français, perfide à son Roy et à sa patrie, s'est donné aux Anglais. Il est devenu le commis des Kirke. Il profite de son poste pour se saisir de 4000 peaux de castor entreposés dans le magazin. Le Baillif n'est pas le seul traîte. Il a comme complice deux interprètes, Étienne Brûlé et Nicolas Marsolet. Je les avais envoyé il y a 15 ans vivre chez les Hurons et chez les Montagnais pour apprendre leur langue. À cette époque, je considérais Étienne Brulé comme mon propre fils. »

Voilà l'exemple parfait d'un extrait qu'il importe de citer lorsqu'on écrit sur un personnage comme Nicolas Marsolet. Ce dernier préfigure déjà la collaboration honteuse de plusieurs autres francophones qui choisiront la promotion de leurs intérêts personnels au mépris de ceux de leur peuple ou de leur nation. Pour reprendre les mots de Champlain en les adaptant au goût du jour, nous pouvons dire sans nous tromper qu'il s'agit de « mauvais Québécois, perfides à leur patrie et qui se donnent aux nationalistes canadiens en devenant leurs commis ».

Martin Dion

Québec (Qc)


C.C.: Louis-Guy Lemieux, journal Le Soleil


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