Sortie de coma

Wake up wake up,continue,allez !

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

Des indépendantistes prévoient aujourd’hui se présenter demain devant l’électorat avec le programme d’enclencher, s’ils obtiennent une majorité parlementaire, une guérilla politique et constitutionnelle (surtout constitutionnelle) avec « le fédéral ».
« Toujours plus pour les québécois », dit maintenant le P.Q.

Ce n’est évidemment pas l’indépendance tout de suite après l’élection d’une majorité péquiste, mais cela y mènerait. C’est du moins la nouvelle espérance : le dernier « plan » du P.Q. serait le bon.
Ainsi donc, un gouvernement du P.Q. s’activerait à défendre, ou à rapatrier, le cas échéant, au gré des conjonctures, au gré du maelstrom politique, les compétences étatiques nécessaires au « plus » prévu en faveur du peuple québécois. Titanesque programme.
Le P.Q. met le cap. Résolument. Il s’y met enfin. Enfin…

Il est inutile, bien sûr, de rappeler que les libéraux ne vont pas regarder passer la parade, ni appareiller vers le même cap. Ils sont si satisfaits, eux, d’être en rade. Mais ils vont rappeler, fort à propos, qu’ils sont bien plus crédibles quant à la défense et au rapatriement des compétences, parce qu’ils sont fédéralistes justement. On sous-estime bien trop facilement l’impact de cet argument.
Inutile aussi de rappeler qu’Ottawa, peu importe la couleur du gouvernement fédéral, ne va pas céder le moindre pouce à un gouvernement suspecté de séparatisme. Que, plutôt, son intérêt politique commanderait justement de ne rien céder aux séparatistes sur l’essentiel, mais de paraître accommodant sur l’accessoire. Cela pourrait préparer de futures victoires morales.
On m’expliquera peut-être que l’opération du « plan » consistera, en contrepartie, à mettre le Canada en contradiction, que cela permettra de mettre les « canadianisateurs » eux-mêmes---« canadianisateur » quel mot ! --- en contradiction, et à les foutre dehors du Québec. Que le peuple souverain, de québécois et de québécoises … Pas sûr, tout çà !
Il n’arrivera JAMAIS qu’un gouvernement fédéral canadien se déclare dépositaire du mandat de démembrer, même à la pièce, la fédération ou la confédération du Canada. Pour chaque litige, pour chaque front qu’ouvrirait un gouvernement péquiste, le fédéral en référerait TOUJOURS, ultimement, à la cour suprême. Ce pourrait être sa stratégie de défense. Il voudrait gagner du temps. Il est assez facile de prévoir, en effet, que le gouvernement fédéral refilerait à son allié, le gouvernement des juges et de la charte, toute contestation provenant d’un gouvernement souverainiste. De politique, la game deviendrait constitutionnelle. (ET POURRAIT RESTER LÀ !). Cela ramènerait rapidement la «nausée constitutionnelle » à l’électorat. Cette nausée viendrait, boomerang, au plan politique, à servir l’institution fédérale d’instrument politique de déstabilisation d’un gouvernement « séparatiste ». À l’évidence, encore, cela servirait l’institution fédérale auprès de l’opinion publique canadienne, et, dans une moindre mesure, auprès d’une partie non négligeable de l’opinion publique québécoise. Nous connaissons cette histoire.
C’est dans un contexte de tensions, d’affrontements, de déstabilisation larvée, qu’un gouvernement péquiste serait obligé d’aller chercher un nouvel apport de légitimité par le moyen de référendums dits « sectoriels ».(Gérald Larose y a fait allusion récemment).Un peu à la manière des chefs syndicaux qui retournent aux membres pour conforter leurs avancées et leur mandat. À une différence près cependant : l’institution fédérale n’attendrait pas, elle, comme la partie patronale, que sorte d’une assemblée un mandat renforcé. Ici, la partie patronale assisterait et participerait bruyamment à l’assemblée syndicale…
Mme Marois a précisé cependant qu’elle ne prévoyait pas faire des référendums sectoriels, qui pourraient se révéler hautement périlleux. Cela pourrait exposer la survie même d’un gouvernement. Je soumets tristement l’hypothèse que certains mots qui nous sont chers, à nous les indépendantistes, ont perdu la cote auprès de l’électorat : constitution, référendum, souveraineté.
Que le P.Q. le veuille ou pas, avec un pareil « plan », la prochaine élection québécoise pourrait bien être référendaire : cela irait même dans l’intérêt des libéraux, qui y verraient facilement l’avantage de se positionner de façon à prévenir la guérilla, la chicane constitutionnelle annoncée, afin de profiter par avance de la nausée constitutionnelle; enfin, des libéraux qui consentiraient à faire une campagne sur le ton référendaire, et qui croient déjà, maintenant, qu’ils pourraient battre facilement le P.Q. La règle de l’alternance, en effet, n’est pas absolue…ni constitutionnelle. La prochaine élection provinciale n’est pas acquise assurément au P.Q.
Mais la « fenêtre » est là, que le P.Q.l’ouvre et prenne l’air. Cela pourrait le revigorer à sa sortie de coma.
Bien sûr, les rouges, qui ont tant de mal à rester debout, vont continuer de s’appuyer sur l’électorat anglo, sur gesca et tout le tralala. Qu’attend le P.Q. pour prendre le contre-pied ? Me semble qu’après 41 ans…
Tôt ou tard, le P.Q. devra faire face à son destin qui, incidemment, est aussi (surtout !) le nôtre : lorsqu’il annoncera un jour qu’il est résolu à faire une élection référendaire, si ce jour advient, si la fougue lui vient, l’Union sacrée sera faite instantanément. Pourra alors commencer tout autre chose qu’une chanson : un COMBAT décisif, dur, mais inévitable, reporté depuis bien trop longtemps.

Même dénationalisé, l’électorat (franco) est en avance sur ses grands partis politiques.
Vive l’indépendance. Maintenant.


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Michel Guay Répondre

    12 juin 2009

    Disons que la prochaine élection sera d'une certaine façon référendaire car les points de rapatriement du PQ seront à la carte . Alors si les électeurs donnent leur confiance au PQ des lois seront passés pour rapatrier ces pouvoirs avec refus d'Ottawa et CETTE CRISE sera suivie d'un référendum gagnant pour l'indépendance
    Rapatrier tous nos impôts
    Rapatrier tous les pouvoirs culturels
    Rapatrier tous nos pouvoirs linguistiques
    Rapatier tous les pouvoirs des tribunaux
    Rapatrier Etc.....