Billet — Louis Lapointe

Le cadeau de Pierre Trudeau

ou pourquoi le Québec peut proclamer unilatéralement son indépendance


Après avoir promis du changement, Pierre Trudeau a isolé le Québec grâce à la trahison de tous ses pairs, sans exception, et rompu, sans l’accord du Québec, le pacte constitutionnel de 1867 qui exigeait l’unanimité pour ce faire, demandant par la suite à la plus haute cour du pays de rendre légal ce qui ne l’était manifestement pas. Tout juriste qui se respecte sait, qu’en droit, une partie à un contrat ne peut pas le rompre et en imposer un nouveau sans l’accord de l’autre partie, et prétendre ensuite qu’un tel geste est légal.

Diversion à Calgary

La farce continue!

Jim Prentice vole la vedette à Jean D'Amour


Il est clair que Stephen Harper, par l’intermédiaire de son ministre de l’environnement Jim Prentice, est encore une fois venu à l’aide de Jean Charest en faisant disparaître de l’écran radar des médias l’affaire Jean D’Amour. Sans aucun doute, Stephen Harper préfère avoir devant lui un gouvernement québécois dirigé par Jean Charest plutôt que par Pauline Marois. En maintenant un adversaire aussi faible à la tête du Québec, Stephen Harper sait qu'une fois devenu majoritaire il aura les coudées franches pour toutes ses réformes.

Le simplisme de la droite

La haine de l’autre ne peut engendrer que plus de haine et de malheur chez les siens. Une leçon que nous a apprise le 20e siècle, mais que manifestement les tenants d'une certaine droite n’ont pas retenue.


Si l’idée d’un retour à la peine de mort est de plus en plus populaire au Québec, rappelons-nous que les Québécois et les Premières Nations sont les plus détestés au Canada. Deux idées, qui une fois amalgamées, ont conduit à la pendaison de nombreux patriotes comme Louis Riel et Chevalier de Lorimier. Rappelons nous aussi que le Canada est un pays où la police peut impunément assassiner des suspects sur la place publique sans qu’ils aient eu à subir de procès, où on peut suspendre les droits démocratiques de certains citoyens sans préavis, surtout s'ils sont des indépendantistes québécois.

La mauvaise foi de Stephen Harper

Le gouvernement canadien est responsable de la violation des droits d’Omar Khadr


Violer la constitution et la plus haute loi d'un pays n’est pas une mince affaire ou un fait cocasse dans le cas d'un premier ministre. Ce serait plutôt le pire des crimes pour un député devenu membre d’un gouvernement qui a promis de les respecter et de les défendre dans l’intérêt de tous ses compatriotes. Voilà pourquoi chaque jour qui s’écoule sans que le gouvernement fasse quoi que ce soit pour sauvegarder les droits d’Omar Khadr devrait ajouter aux dommages que devraient verser personnellement les ministres du gouvernement conservateur de Stephen Harper en raison de leur mauvaise foi qui est maintenant sans équivoque.

Montmarquette, Fortin et Godbout

Encore les consultants !

Il faudrait aussi évaluer la performance des professeurs d’université en double emploi


Ces consultants du comité consultatif du ministre des Finances sont payés pour dire ce que le gouvernement veut entendre, sinon ce dernier aurait engagé d’autres professeurs d’université pour dire exactement le contraire. Nous savons que ces professeurs existent, mais comme leur discours n’est pas à la mode chez ceux qui sont prêts à payer pour se faire dire ce qu’ils veulent entendre, ils se consacrent totalement à leurs enseignements, à leurs étudiants et à leurs recherches, n’étant pas sollicités par les exigences d’un deuxième emploi mieux rémunéré !

Haïti, encore les règles constitutionnelles!

Ottawa freine l’aide du Québec à Haïti


Comportement étonnant de la part du gouvernement fédéral dans un système où le premier ministre n’a qu’à se rendre au bureau de la Gouverneure générale pour rendre légal ce qui n’est pas légitime, lorsqu’il s’agit de proroger les travaux du Parlement. Un gouvernement hypocrite qui est prêt à faire indirectement ce qu’il ne peut pas faire directement par pur opportunisme politique et pour des raisons bassement partisanes et, par ailleurs, beaucoup moins prompt à contourner les règles lorsqu’il s’agit du Québec et de motifs humanitaires.

Harper et Charest

La recette

Ces duos qui servent de faire-valoir sont devenus légions dans l’histoire moderne


En maintenant un adversaire aussi faible à la tête du Québec, Stephen Harper sait qu’il aura les coudées franches pour toutes ses réformes. La stratégie sera la même face à tout éventuel successeur de Jean Charest à la tête du PLQ. Une recette qui sera désastreuse pour le Québec, puisque l’histoire récente nous a appris que la défense des intérêts du Québec a toujours été le meilleur cheval de Troie pour l’affaiblir une fois que la menace séparatiste avait échoué.

Baleines et Québécois

Espèces menacées



L’indépendance est le seul chemin vers le plein exercice de la souveraineté politique, l’outil privilégié pour influencer le destin de notre planète. Libre à nous de ne pas vouloir l’exercer, nous en vivrons alors les conséquences. Mais si nous voulons vraiment que nos enfants changent le monde, si nous sommes sincères dans notre désir de nettoyer la planète, nous n’aurons pas le choix, nous devrons leur donner la liberté et la possibilité de le faire en devenant un pays souverain.

Coups de force et terrorisme



Dans les faits le Canada est une monarchie constitutionnelle rendue nécessaire par des impératifs coloniaux, elle permet de contourner les règles démocratiques dans le but de maintenir contre son gré le Québec dans la constitution. Toute l’histoire du Canada s’est construite sur l’objectif d’assimiler les Canadiens français, c’est la seule et unique fonction de l’appareil constitutionnel canadien (...)

Un débat oblitéré en 2009

«La réussite scolaire des jeunes doit leur être présentée comme étant plus importante que leur capacité de consommer.»*

* Claude Corbo, 3 février 1993


Une constatation que ne partagerait certainement pas la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Les étudiants sont une manne pour ses membres. Il s’agit d’une main-d'œuvre bon marché dont les revenus sont en totalité consacrés à la consommation. Chaque heure qui n’est pas travaillée par un étudiant est pour ces entreprises non seulement une perte de productivité, mais également une perte de revenu anticipée provenant de la vente de biens de consommation (...)

* Bâtonnier (2005), le début.

Le conseiller (1)

Toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite.


J’ai 50 ans, je suis juge à la Cour Supérieure du Québec. J’ai passé toute ma carrière dans un grand cabinet de Montréal. J’étais ce qu’on appelle un plaideur, un spécialiste du litige. Mes principaux clients étaient des compagnies de pétrole et les médias. (...) Je n’ai pas eu besoin de travailler pour un parti politique, puisque j’ai eu la chance d’être procureur sur une importante commission fédérale très médiatisée, ce qui m’a ouvert les portes de la magistrature.

Bâtonnier (2005)

Synopsis



Bâtonnier raconte les tribulations d'un avocat souhaitant devenir Bâtonnier et...juge. Un roman où l’aventure et le fantastique sont des prétextes pour traiter de l’importance de la transgression des tabous dans l’évolution de nos mœurs, afin que se concrétise la nécessaire égalité entre hommes et femmes, prélude à la liberté des personnes et des peuples, dans un monde où l’ambition et l’opportunisme des hommes sont de redoutables armes au service des défenseurs du progrès et des promoteurs de nouvelles croyances ainsi que de constantes menaces pour les libertés individuelles et collectives.

Rapport Moisan, toujours d'actualité

Il n’y pas de mal à contribuer à un parti politique !

Enquête du DGE sur Groupaction: même si nous nous attendions tous à ce que le PLQ soit éclaboussé, c’est le PQ qui avait écopé


Me Moisan a préféré accréditer la thèse selon laquelle l’argent sale des commandites aurait uniquement et innocemment servi à compenser une dette entre Groupaction et le Groupe Everest, sans autres buts cachés, alors qu’à cette époque celui qui deviendra plus tard conseiller en communication au bureau du premier ministre Jean Charest, Monsieur Michel Guitard, était vice-président du Groupe Everest.

Quand l'argent et la politique supplantent le talent et le génie

Un rendez-vous manqué



Gilles Carle aurait certainement aimé être honoré par les siens en 1993 et aurait probablement prononcé un discours d’acceptation tout aussi vibrant que celui que nous livrait Richard Desjardins 10 ans plus tard. Ce ne sera pas la dernière fois qu’un rendez-vous historique n’aura pas lieu à cause de l’argent et des exigences de la politique. Le milieu universitaire québécois est en cela pas très différent du reste de la société où on peut tout s’acheter à condition d’y mettre le prix. Un monde où la richesse et les contacts passent souvent avant le talent et le génie.

Le réseau de tous les secrets*



Qui oserait sérieusement croire que les secrets les plus précieux, confiés aux plus grands de ce monde maintenant devenus avocats au sein de grands cabinets, demeureront emprisonnés dans leurs petites boîtes noires comme autant de trésors dissimulés au fond de coffres-forts ?

Petite pause automnale



J’ai décidé de prendre une petite pause de quelques jours. De retour bientôt !

Québec

Soyons chics pour la visite royale!



Le 10 novembre 2009 à 15h30 au 2067 rue Bleury à Montréal, soyons nombreux à accueillir le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles. J’ai décidé de porter ma plus belle cravate et mes plus beaux habits. J’espère que nous serons nombreux devant l’édifice du régiment des Black Watch!

La réparation

Si Lucien Bouchard n’avait pas imposé les fusions municipales, on ne parlerait probablement pas de Gérald Tremblay aujourd’hui...


Ne brûlons plus les étapes dans une fuite effrénée en avant à la recherche d'un nouveau chef. Faisons une pause salutaire, réparons nos plaies et faisons la paix entre nous. Pardonnons-nous toutes ces injures dont nous nous sommes affublés au fil des années pour la plus grande joie de nos adversaires. Il en sortira probablement quelque chose de beau, de bon, de généreux et de grand, peut-être même un ou des chefs désireux de prendre le relais avec des jeunes pour les suivre, car notre mouvement a désespérément besoin de relève et de jeunesse pour que le Québec devienne enfin un pays.

Les purs et les durs et l’argent de la corruption



Une commission d’enquête publique mettrait probablement en évidence que la mafia a utilisé tous les ressorts de cette aversion contre les indépendantistes pour infiltrer les milieux politiques fédéralistes, devenant un indispensable allié dans la lutte contre l’indépendance du Québec. Sous cet angle, on comprend mieux les réticences du gouvernement de Jean Charest de constituer une commission qui ferait la lumière sur la corruption dans l’industrie de la construction.

De la pourriture



Quand j’ai vu la photo de Jean Chrétien recevant au palais de Buckingham l’Ordre du Mérite des mains de la reine Élisabeth II, j’ai compris que celui qui avait organisé la nuit des longs couteaux, le rapatriement de la constitution de 1867, l’adoption de la constitution de 1982 et de la Charte canadienne des droits, ne pouvait pas être tenu responsable d’un scandale. L’homme qui a sauvé le Canada en 1995 - grâce à qui on charcute la loi 101 depuis bientôt 27 ans, le tout dernier jugement de la Cour Suprême qui invalide une autre disposition de la Charte de la langue française étant l’œuvre d‘un juge qu’il a lui-même nommé - était un héros. À quand le tour de Jean Charest?

Quand les Québécois prennent leurs politiciens en grippe



À l’heure où tout le Québec s’émeut parce que Benoît Labonté aurait reçu 200,000$ en contributions légales et qu’on demande au gouvernement de déclencher une enquête sur la collusion qui vicie l'octroi de contrats dans le monde municipal, comment se fait-il que personne n’ait eu l’idée de faire un parallèle entre la rémunération secrète que Jean Charest a cachée pendant presque 10 ans et les contributions qu’a reçues Benoît Labonté, en apparence légales, mais tout aussi immorales parce que tenues secrètes? Comment ne pas douter que ce soit de là que proviennent les réticences du gouvernement à déclencher une enquête publique élargie sur la corruption dans l’octroi de contrats publics?

Collusion dans l'industrie de la construction

Quand le béton craque

Jean Charest demandera probablement à un de ses proches de préparer la liste des personnes qui ont le profil idéal pour tenir cette commission d’enquête


En politique, il faut savoir quand laisser la police décider de la pertinence d'une enquête, quand demander une enquête policière et surtout quand et comment bien organiser une commission d’enquête publique ! Et puis, Jean Charest sait d'expérience qu'il faut laisser les policiers et juges faire leur travail sans tenter de les influencer. Voilà pourquoi il prend tout son temps avant de nommer les bonnes personnes à la tête de cette commission!

L’esprit des Chartes

L'égalité des femmes et des hommes ne peut souffrir aucune exception, car, dès lors, ce n’est déjà plus de l’égalité.


Si une église est d’abord un lieu de culte, elle peut aussi devenir le lieu de la mémoire du peuple, de son histoire et de ses coutumes, là où on se souvient de nos héros, de nos victoires et de nos défaites, comme ce fût le cas à l’Église St-Jean-Baptiste où on a célébré les funérailles de Pierre Falardeau la fin de semaine dernière.

Le français au Québec: culture ou handicap?

Ces sourds qui donnent l’exemple



On a parfois l’impression que, pour de nombreux Québécois, le fait de ne pas parler la langue anglaise, seulement le français, constituerait une gênante infirmité. Un complexe que n’ont pas les sourds qui considèrent souvent leur handicap comme une culture parce qu'ils se sont inventé une langue commune et donné des outils de communication modernes. Tout à fait le contraire de plusieurs Québécois qui croient que leur langue et leur culture sont devenues de sérieux handicaps, même au Québec.

Paresseux et profiteurs

Comme si on demandait aux victimes de rembourser la dette contractée par ceux qui les ont volés, en plus de les obliger de travailler à rabais pour ces mêmes voleurs


Je n’en peux plus des faux débats sur les tarifs et la présumée faible productivité des Québécois, des hypocrisies de nos élites qui ne gagnent jamais assez d’argent et qui payent toujours trop d’impôt...

Hausse des tarifs d'électricité

Le simplisme volontaire

Le simplisme a bonne presse seulement lorsqu’il s'agit d'étrangler les moins nantis, pas lorsqu’il s'agit de partager la richesse !


Comme on le voit, les formules simples ont l’avantage d’être comprises par tout le monde. Si tout le monde consomme de l’électricité, on augmente les revenus de l'État en haussant les prix. Les gens manquent d’argent, on en imprime. Simple comme bonjour! Pourquoi le même principe, le même simplisme, ne s’appliquerait-il pas aux salaires? On hausse considérablement les salaires de tous les contribuables et on augmente consécutivement les revenus de l'État en impôt.

Quand Denis Coderre joue les Elvis Gratton dans Outremont

Dors en paix Pierre Falardeau, ton œuvre te survivra longtemps, des bouffons bien vivants se chargent de la perpétuer !


Je n’ai plus aucun doute, grâce la Presse et à Denis Coderre, une partie de l’œuvre de Pierre Falardeau lui survivra, celle consacrée aux bouffons. Si Elvis Gratton est toujours vivant et qu’il prend chaque jour les traits du «Gros Coderre», rien ne nous dit que d’autres corps ne l’accueilleront pas, comme dans un remake de ce célèbre film de science-fiction, « L’invasion des profanateurs », le Canada ne survivant pas à la multiplication des Elvis Gratton et des cochons rouges. Une sorte de fin du monde qu’aurait certainement aimé mettre en scène Pierre Falardeau.

Le prix de la vérité

S’ils avaient incriminé le maire, qui verserait leur prime aujourd’hui ?


Deux cadres viennent d’être remerciés à la Ville de Montréal en pleine campagne électorale et on les paye pour qu’ils partent, même si officiellement leur responsabilité est accablante selon le rapport du vérificateur général. Sachant que des jours difficiles s’annonçaient, afin de se ménager une porte de sortie, que cela soit vrai ou faux, ces cadres n’ont probablement jamais dit au vérificateur qu’ils avaient informé le maire des importantes lacunes que recelait le contrat des compteurs d’eau. C’est sûrement ce que leurs avocats leur ont suggéré de faire. Se taire. Il fallait bien que quelqu’un reste en poste pour faciliter leur départ.

L’exemple qui vient de haut

Quand un premier ministre a reçu une rémunération secrète comme chef de parti pendant plus de 10 ans sans que cela ne cause le moindre émoi dans la population, la règle ne peut pas être plus claire. Faites ce que je fais, pas ce que je dis !


Les Québécois savaient déjà que le copinage existait dans l’industrie de la construction, même avant que Radio-Canada ne leur dise. Un petit monde où tout se sait. Nos administrations publiques en sont les otages depuis des années. Il devra bien y avoir un coût que les Québécois devront payer un jour ou l'autre sous forme d’impôts, de taxes et de tarifs. Pour faire passer la pilule, on essaie par tous les moyens de leur faire croire qu'ils ne seraient pas assez productifs.

Êtes-vous un citoyen de première classe?

L’anglais qui rend intelligent

Au Québec, juste parler anglais suffirait-il pour devenir sénateur ou premier ministre?


Si le simple fait de parler anglais fait de vous un citoyen de première classe et peut vous permettre d'être nommé sénateur sans que vous ne sachiez ni lire, ni écrire, qu'est-ce qui légitimement vous empêcherait d'aspirer à devenir premier ministre sans posséder de diplôme universitaire, même pas un diplôme collégial.