Les proximités dangereuses
1 septembre 2012
Quelqu'un me dit qu'on peut lire ce qui suit dans les premières pages de l'auto-biographie de Pauline Marois (2008).
Extrait-résumé:
" Quelques mois après notre mariage, Claude fut embauché chez Power Corporation.(...) Cette compagnie venait d'acquérir Campeau Corporation et son propriétaire (Paul Desmarais) offrit à Claude de le représenter en tant qu'assistant du Président, Robert Campeau à Ottawa.(...)
Je pus toutefois aller le rejoindre lorsque j'obtins le mandat de travailler avec des groupes communautaires qui combattaient avec acharnement le grand projet de développement d'édifices administratifs du gouvernement fédéral mis en oeuvre par le premier ministre P.E. Trudeau, Desmais (sic), Campeau et mon mari, Claude, sans tenir compte des besoins et conditions de logement de la population.
Nous nous sommes installées Claude et moi à Ottawa dans un logement meublé que nous louions de Campeau Corporation (Desmarais-Power Corp). C'était la première fois que nous avions de beaux meubles.(...)
Je travaillais je jour pour aider les québécois délogés (par la destruction des quartiers résidentiels centenaires au centre de Hull pour faire place aux édifices fédéraux) et le soir je retournais à Ottawa rejoindre mon mari et ses riches associés discuter de leur oeuvre à Hull (au Québec) dans les grands hôtels d'Ottawa.
La revendicatrice que j'étais affrontait chaque jour le développeur capitaliste immobilier qu'il était devenu.
Je le mis au défit de s'engager socialement, ce qu'il accepta de faire par amour.
J'en fut très heureuse.
C'est ainsi que pendant que mon mari et ses associés poursuivaient la destruction de Hull, Claude et moi utilisions nos temps libres à la mise sur pied d'une petite télé communautaire afin d'assurer aux délogés une meilleure information que celle qu'ils recevaient des médias tous soumis au fédéral. Ce fut la Télévision Coopérative de l'Outaouais (CTVO).
Claude m'accompagna à la réunion d'ouverture de cet organisme qui rassemblait contestataires, idéalistes et progressistes. Il en ressorti président! "
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Je précise que je n'ai pas lu ce livre de Mme Marois.
Je peux tolérer que Blanchet ait travaillé pour Power corp il y a 25-30 ans (?)
il faudrait savoir ce qu'il y faisait.
Mais j'ignorais que Power corp. avait été "propriétaire" de la compagnie de Robert Campeau. (?)
Cela apparaît en effet comme des relations troublantes pour le couple Blanchet-Marois.
Un peu plus anecdotiquement, je trouve curieux la désinvolture apparente de Mme Marois à raconter que "son mari et ses associés détruisait Hull".
Mais je pense qu'on aurait tort d'en conclure "c'est ça le Parti Québécois".
"Ça" (ce qui précède) c'est Mme Marois, et en fait même pas, c'est le mari de Mme Marois.
Je ne dis pas ça pour excuser qui que ce soit, mais pour faire la part des choses.
Et justement, le fait que Marois ait eu tellement de problèmes à imposer son leadership pourrait porter à croire que ce n'est PAS "ça", le PQ.
Cet argument est honnête intellectuellement.
Quoiqu'il en soit si l'évidence apparaît un jour que Marois est elle aussi un autre pantin de Desmarais, ça sera le clou sur le cercueil de la politique québécoise et il faudra alors une VRAIE révolution, pas juste des carrés rouges.