Le cas Lisée
3 octobre 2016
Pour bien comprendre JFL, il faut se rappeler sa carrière de conseiller aux chefs de parti pour suggérer les mesures qui sont les plus payantes électoralement. C'est un électoraliste.
À cette fin, il se fie aux sondages, à son bon sens, et sa capacité d'analyse. Il ne cherche pas à renverser l'opinion publique, mais à s'aligner sur elle. Il faut donc proposer ce qui est à la mode, sans aller trop loin pour ne pas provoquer de réaction négative. C'est la stratégie de protéger la chèvre et le chou.
Par exemple, sur la question de la laïcité, il ressent bien que les québécois veulent plus que Taylor-Bouchard. Il propose donc Bouchard-Taylor, mais avec un petit plus. Mais pas trop. Juste ce qu'il faut pour dépasser les Bouchard-Taylor d'un nez.
Dans ce contexte, sa position sur le référendum est parfaitement cohérente avec le personnage. Si l'objectif est de gagner la prochaine élection, c'est effectivement la meilleur candidat. Pour lui, il n'y a pas de futur qui compte passé la prochaine échéance électorale.
Pour ceux et celles qui voient plus loin, ce n'est plus nécessairement le meilleur candidat.