Les étudiants et le tribunal de l'opinion publique
19 mai 2012
Tout sondage de « pour ou contre telle mesure » devrait contenir un quiz pour évaluer les connaissances des répondants. Ça permettrait, par exemple, de comparer les résultats venant des gens informés, aux résultats de l'ensemble de l'échantillon. Par exemple :
1) les manifs doivent se tenir à combien de mètres minimum d'un établissement scolaire ? On donne PAS de choix de réponse, mais on classe les réponses en 3 catégories :
A) 50 (bonne réponse)
B) 10 (ébauche de loi ; pas pire)
C) n'importe quoi d'autre (pas au courant, échoue)
2) est-ce que cette loi permet d'arrêter quelqu'un qui n'est pas allé à une manif ? Similairement :
A) OUI (bonne réponse)
B) n'importe quoi d'autre
Ensuite on peut faire des probabilités conditionnelles dans le sondage, de la même manière qu'en fonction de l'âge, du sexe, du revenu, mais cette fois-ci, ce sont les gens qui ont répondu 50 et OUI, versus ceux qui ont répondu 10 et OUI, versus tous les autres, ou n'importe quel autre division de l'échantillon qui s'avère être instructive sur la quantité de gens qui savent de quoi ils parlent, et parmi les autres, la proportion qui aime parler à travers leur chapeau, c'est-à-dire, ceux qui réussissent pas le quiz puis quand on leur demande si la loi spéciale est une bonne idée, la réponse « JE NE SAIS PAS » leur vient pas en tête.
Nous avons besoin de sondages dans l'intérêt public.