...lueur d'espoir: les centaines de milliers de jeunes qui "font la rue" depuis deux mois, ce sont des anciens abstentionnistes, désormais fort politisés! Et ce ne sont pas des étudiants de McGill ou Concordia (majoritairement) plutôt discrets dans la lutte, venus du Canada ou de France pour s'angliciser.

Quand le PQ persuadait encore des disciples pour l'indépendance, il ne prit jamais les moyens d'abolir ces monopoles de la propagande assimilatrice... Pourquoi?...

Quelle que soit l'orientation que prendra la nouvelle Révolution engagée par cette génération spontanée de leaders
(pas si spontanée puisque vous fûtes de leurs formateurs), sauront-ils se prémunir de moyens démocratiques de communication dans un univers amélioré? Sauront-ils aussi se discipliner pour ne jamais sombrer dans la fange de la corruption qui nous saigne actuellement? On pourrait le croire puisqu'ils sont en train de perdre cette année personnelle de formation, pour s'adonner au bien commun, l'intérêt des générations à venir.

En soirée, on apprend que le Prestidigitateur gagne encore des adeptes!...

Ici, à suivre cette tragédie grecque à la minute, il ne peut rien nous passer. Mais le gagne petit, qui n'a pas plus de temps pour s'informer que de regarder les grands titres sur le JML au comptoir... pas même le loisir de s'arrêter à écouter Patrice Roy à 18 hres, qui a parfois des sursauts d'honnêteté en interviewant le Nain de jardin... n'a pas de temps libre pour réfléchir: "Les étudiants foutent le bordel dans les villes!"

Encore chez le coiffeur cet p.m., un Italien d'origine, première génération, et un jeune ambitieux, acquéreur de la boutique: beaucoup d'entregent intéressé... mais ignorants de la signification de mon carré rouge! Ce qui me réconfortait quand même un peu parce que Humpty Dumpty réussit en général à convaincre les crédules que le carré rouge est terroriste (accusation envers Pauline)!

La consolation c'est que l'alternative à ce Parrain est assurée de façon si étonnante: Sortie de nulle part, Martine Desjardins agit avec tellement d'aplomb qu'on lui donnerait déjà la chaise; Gabriel, sang froid incarné sous tant de pression, pourra choisr son poste, même aux syndicats; Léo, flegmatique un peu obséquieux pourra négocier avec le Kénada. La co-porte parole s'enflamme sans s'enfarger dans la cause d'équité des sexes; enfin, le quatrième, petite barbe montré ce soir, ne s'en laisse pas plus imposer... qui sait, le bas-du-cul porte tellement bas le pantalon qu'il pourrait bien débouler un escalier un jour!

Actuellement c'est un véritable coup d'état qui se prépare où le Québec nationaliste ne pourra plus jamais prendre le pouvoir. C'est pour cette raison que le PLQ ne revendique plus rien au fédéral car avec le temps, ils savent que les nationalistes ne seront plus assez nombreux pour faire obstacle au Canada. Et il en sera fini du français à moyen et long terme.

D'ailleurs déjà aujourd"hui pour un QUébécois il est rendu impossible de travailler dans sa langue uniquement. TOus les emplois sont désormais accessibles que pour des personnes bilingues. C'est complètement inacceptable qu 'on ne puisse pas gagner sa vie en français au Québec et c'est maintenant le cas.

Est-ce comme ça en Ontario? Doit-on être bilingue pour gagner sa vie?

Ne vous inquiétez pas , on n'enseigne plus l'histoire aux jeunes Canadiens français. On ne veut pas les traumatiser en leur montrant qu'on les a fourré tout le long de notre histoire.

Like a virgin,....

Québec et Montréal ne sont pas sur la même longueur d'onde et je crois que cette région pro fédéraliste ne mérite pas le titre de capitale du Québec. Une capitale qui ne veut pas devenir une réelle capitale nationale, ne le mérite pas. Ils peuvent garder l'immeuble pour les touristes.

Ces gens sont très peu fiers d'être québécois et pourtant ils en retirent d'innombrables avantages financiers contrairment à Montréal.

Le parlement devrait déménager à Montréal là
où l'on retrouve les vrais patriotes.

On est seulement des larbins. COmment accepter qu'un peuple majoritaire devienne minoritaire chez lui? Il n'y a que nous pour accepter un tel recul.

Réveillons-nous, batons-nous!

André Vincent

Je n'ai aucune envie, bien au contraire, de me porter à la défense du communisme. Tel qu'il fut pratiqué en URSS et en Chine, entre autres, ce système était condamnable. On a eu raison d'en applaudir la chute voilà plus de vingt ans déjà. Même s'il faut bien reconnaître que la peur qu'il suscitait fut l'une de ces «forces adverses», mais pas la seule, loin de là, qui permirent aux démocraties occidentales d'imposer au capitalisme les limites sans lesquelles il dévore tout. Des limites dont il ne reste plus grand-chose aujourd'hui et dont les néolibéraux s'acharnent à détruire les derniers vestiges.

Par ailleurs, je le répète, ça fait plus de vingt ans que l'URSS a éclaté. Loin d'avoir été fidèle dans la réalité aux idéaux de ses théoriciens, le communisme n'aura finalement été, à l'échelle de l'histoire, qu'une assez courte parenthèse. À ses limites temporelles, il faut aussi ajouter ses limites spatiales : à quelques exceptions près, il n'aura eu cours que dans la partie orientale de l'Europe et en Asie.

Où est-ce que je veux en venir avec ces observations ? À ceci. Alors qu'au Québec, on en a plein les bras depuis 1760 avec les colonialistes héritiers de Wolfe et les capitalistes, souvent anglais ou étatsuniens, qui siphonnent nos richesses et nous réduisent au rang de «cheap labour», je trouve toujours ahurissant, pour dire le moins, qu'on nous brandisse encore l'épouvantail à moineaux du communisme.

Le communisme a-t-il déjà été autre chose, au Québec comme dans toute l'Amérique du Nord, qu'un pur exotisme ? Et les communistes, je veux dire les vrais et non les agents de la GRC déguisés, et les communistes, dis-je, ont-ils déjà été, chez nous, autre chose que de parfaits Martiens ?

J'ai beaucoup d'intérêt pour l'astronomie, mais, quand il s'agit de notre histoire à nous et de notre vie politique, alors là, la planète Mars, je m'en sacre comme de l'an 40 ! Et chaque fois qu'on l'évoque à la manière de Duplessis autrefois, les bras me tombent et je me dis que nous sommes loin d'être sortis du bois.

Luc Potvin
Verdun