Lettre à monsieur Charest
18 avril 2012
Monsieur Laurence, votre hargne à l’intention du gouvernement Charest vous mène à dire une chose et son contraire. Faisant référence à son statut d’avocat, vous reprochez à Me Charest de manquer à un principe primordial dans notre système de justice, soit celui de la présomption d’innocence, à l’endroit de la CLASSÉ. Quelques paragraphes plus loin, vous commettez la même faute en affirmant que "cet acte odieux a été commis par votre police". Si j’ai bonne mémoire, au cours des heures qui ont suivi ce déplorable accident, l’on présumait fortement que la blessure à monsieur Grenier avait été causée par l’éclatement d’une grenade assourdissante projeté par la Police. Or, quelque temps plus tard, des médecins spécialistes ont affirmé qu’il était très peu probable qu’une bombe assourdissante ait causé la blessure, car monsieur Grenier n’avait subi aucune surdité temporaire ou permanente comme suite à sa blessure. Ces mêmes spécialistes suggéraient plutôt que la blessure ait été causée par un projectile quelconque: une pierre ou un morceau d’asphalte. Je me garderai bien d’affirmer que vous n’ignoriez pas ces faits, sinon vous l’auriez sûrement pris en compte lors de la rédaction de votre texte. Disons que vous étiez trop occupé à fulminer contre les infidèles, c'est-à-dire les non-adeptes de la sacro-sainte souveraineté pour écouter des faits qui venaient discréditer vos accusations. Prenez quelques grands respires avant de publier vos textes, vous en serez d’autant plus crédible. Et ne me prenez pas pour un sympathisant libéral, j’ai encore plus hâte que vous aux élections pour nous en débarrasser.