L’intendant
7 janvier 2012
Je pense que, de plus en plus, les leaders des partis politiques se fichent de leur base militante. Partout on observe moins de démocratie, tant au sein des partis que des gouvernements, et ce même chez-nous. Je tiens à dire que je ne suis pas d'accord avec ces tendances, mais je dois bien constater leur présence. Plus on ira chercher nos leaders chez les affairistes, et plus ce sera le cas. Les affairistes ont, en effet, une conception du leadership politique qui a plus à voir avec le monde des affaires qu'avec la démocratie. Ils voient souvent cette dernière comme un boulet et une entrave à leurs initiatives. Ils préfèrent avoir les coudées franches pour réaliser leur vision, comme ils le feraient en entreprise.
C'est malheureusement ce qui prévaut au sein de nos formations politiques, sauf peut-être Québec solidaire et Option nationale, ces dernières formations étant plus à gauche et donc plus axées sur l'importance de la démocratie.
Ceux qui croient que le PQ échappe également à cette conception du leadership devraient relire les textes de Pierre Cloutier à cet égard, textes qui rappellent ce que la leader actuelle du parti et son prédécesseur, André Boisclair, ont fait de décisions prises en congrès par les membres du parti.
Alors, tant que la faveur populaire se portera sur des partis affairistes, le bon peuple assistera au déploiement de ce type de leadership, et se plaindra ensuite qu'on ignore ses volontés.
C'est aussi ça, l'incohérence populaire.
L'éducation politique aurait décidément un bel avenir ici.