L’euphorie n’est pas de mise en ce lendemain du rejet de la loi 104 !
24 août 2007
Trente ans de loi 101, c'est trente ans de recul. La loi 101 aura ralenti le recul. Une nation annexée recule. Le pouvoir provincial, même exercé en toute légitimité, n'aura jamais le pouvoir de trancher. La loi 101 est une loi provinciale, une loi dont l'application est par nature précaire en régime fédéral. Jamais rien d'acquis. C'est la conséquence naturelle de la subordination politique. Néanmoins cette loi demandait du courage, ce courage a maintenant déserté le PQ. De ces Québécois courageux on doit certes honorer la mémoire, mais ils n'étaient pas indépendantistes. Leur propre illusion, leur propre satisfaction, leur propre interprétation un tantinet jovialiste de la loi 101 en témoigne douleureusement. C'est là oÀ leur propre ignorance de la grande politique, la politique au-delà du provincialisme, aura tant manqué de guider le peuple qui les suivait. Que fêter après trente ans? Les nations annexées n'ont pas de victoire, ils n'ont que des sursis.
Gilles Verrier