Ils étaient là parce que vous n’y étiez pas!
23 novembre 2011
Merci pour ce texte poignant.
Une leçon nécessaire comme Camus savait en donner.
À relire, à diffuser.
Réplique à la partisanerie aveugle
C’est assez simple, je crois que l’on ne peut simultanément survivre et gagner comme parti politique provincial et être en même temps le véhicule de lutte pour l’accession à l’indépendance.
Pédagogie de l'indépendance
Sophie Cousineau révèle la profondeur de l'esprit colonisé
Qui a payé pour le NPD au top?
Instinct grégaire et hyperbole
Lire Chomsky pour comprendre les stratégies médiatiques
Les sondages forment l'opinion ils ne la reflètent pas
Parce qu'il faut bien rire un peu
Jurer allégeance à l'andouille installée à demeure au sommet de l'État?
la fracture est si grande entre Canadiens et Québécois, que les Canadiens ne sont même pas capables de la voir
Les effets secondaires de l'annexion
La critique de Kelly n’est pas plus conservatrice qu’une autre; elle est sévère
En consolidant par sa manipulation rhétorique l'idée selon laquelle Vigile hébergerait vraiment des textes antisémites, c'est sur l'indépendance qu'il vient de pisser.
La laïcité n'est pas la haine de soi
23 novembre 2011
Merci pour ce texte poignant.
Une leçon nécessaire comme Camus savait en donner.
À relire, à diffuser.
20 novembre 2011
Touché!
C'est pas que je ne voulais pas, mais la procrastination... Voilà, je n'ai même pas fini le texte que je commençais la procédure.
Ce rappel à l'ordre est une très bonne initiative, très littéraire. Bonne chance.
19 novembre 2011
Ça me semble une très bonne idée et ça permettrait à Cap sur l'Indépendance d'arbitrer la chose...
19 novembre 2011
Un très bon texte!
J'ai particulièrement apprécié la fin...
30 octobre 2011
Monsieur Brosseau,
Merci de nous secouer ainsi et continuez à nous haranguer. Vos actions sont la preuve que la démocratie est vivante, pour l'instant, le feu par lequel nous allons raviver notre nation est éteint et nous sommes encore à assembler du combustible, mais vos discours et vos gestes feront partie des nombreuse étincelle pour enfin l'allumer, ce grand brasier.
30 octobre 2011
«Il en résulte que si la population désavoue la politique, mutins et maréchaux du logis indépendantiste, eux, n’en discutent pas les impulsions essentielles»
«Ou les indépendantistes sont capables de prêter leurs forces à Pauline Marois ou ils ne méritent pas leur chef. Peut-être même déméritent-ils d’avoir un parti. Peut-être, malgré leur belle allure de théoricien fondamentaliste proche du peuple et du zénith, déméritent-ils de la cause indépendantiste. Ils lui nuisent en tout cas.»
Camarade, je pense que vous avez sauté un amphithéâtre, c'est pas grave, je vais vous répondre par une anecdote :
Un jour, un 31 octobre 96, j'étais d'une vigile contre le sommet socio-économique de Bouchard. Le soir, pour nous déloger, on ne nous a pas chargé avec l'anti-émeute, non, on s'est servi de la police-montée. J'en ai gardé une cicatrice sur l'arcade sourcilière, je suppose que j'ai été chanceux.
Au secondaire, j'avais pourtant honoré une minute de silence avec des collègues lors d'un cours d'éducation physique, parce que Bouchard risquait de trépasser. QS n'est pas né de rien, vous semblez l'oublier. Ce même Bouchard est carrément en train de trahir les Québécois et il a pourtant déjà été chef du PQ et Premier Ministre. Il a démissionné alors même qu'il n'avait RIEN FAIT pour la lutte indépendantiste depuis qu'il était PM, pire il amalgamait notre combat à son agenda conservateur. Dois-je vous rappeler le Centaur, l'affaire Michaud?
Savez-vous que Bouchard a mis des batons dans les roues d'un militant qui offrait des formations pour outiller les membres du PQ?
Boisclair a maintenant rejoint Bouchard dans une croisade contre l'intérêt québécois, ce qui confirme effectivement les doutes que les délégués péquistes entretenaient à son égard en matière d'environnement. Il n'a également rien fait pour rassurer les syndicats, à un moment où nous venions de nous mobiliser contre la réingénierie. Nous avons manqué de générosité envers Landry, c'est vrai, mais il ne jurait que par une conjoncture au lieu de la créer mais dites-moi, qui grenouillait pour être calife à la place du calife?
Landry s'est mordu les doigts d'avoir impulsivement démissionné, comme il a été sonné par Charest lors d'un débat, voilà peut-être la preuve que l'indépendance ne peut-être le fruit du travail d'un parti politique? Il faudrait être parfait, machiavélique, populaire et démocrate?
Ensemble, les indépendantistes peuvent l'être, mais s'il est impossible à un parti politique de nous amener à l'indépendance, c'est peut-être parce que c'est trop demander et que nous devons la faire advenir nous-mêmes. Quand les militants cesseront d'être simplement des membres d'un parti politique, ils deviendront peut-être de véritables artisans de l'indépendance.
Quoi que vous disiez, les indépendantistes se sont soumis aux priorités péquistes depuis 68 et les experts en « casuistique », vous en avez aussi chez les associationnistes ou chez les nationalistes modérés, votre texte en est un bel exemple.
Les indépendantistes sont aujourd'hui prêts à divorcer, mais le PQ peut encore les satisfaire. S'il ne le fait pas, ils savent qu'ils peuvent s'organiser autrement qu'avec un pouvoir provincial et qu'ils peuvent combattre en étant tout à fait fidèles à leurs convictions, ils n'ont pas à avaler la couleuvre d'un amphithéâtre, des fusions municipales, ou de quoi que ce soit d'autre.
Le chemin pour l'indépendance peut être de créer 10, 100 ou 1000 groupes comme le RRQ. Le jour ou un groupe aura empêché une radio commerciale francophone de diffuser de la musique anglaise, que Radio-Canada sera occupée ou que La Presse aura été piratée, avec un article de Le Hir en guise de une, alors il y aura un effet boule de neige bien plus fort que la fameuse vague orange du 2 mai.
La stratégie du PQ-Morin a été un échec et vous voudriez encore parier sur le même cheval avec la même stratégie? Montrez-moi au moins que le jockey est exceptionnel.
Toutefois, vous préférez nous (nous indépendantistes) critiquer plutôt que
de vanter les qualités du pilote. Comprenez que mon arcade sourcilière me démange.
30 octobre 2011
Votre proposition n'est pas bête du tout et nous avons assez d'institutions (je pense aux cégeps) pour encadrer cette formation avec diligence.
Un parti souverainiste qui oserait vendre le projet d'une milice et l'entrainement ferait un véritable geste de rupture. Si le Québec devient un pays indépendant, la défense demeure capitale, il ne s'agit pas de verser dans le militarisme, mais d'avoir un programme intelligent pour garantir au peuple cette souveraineté et sa mainmise de ses institutions et de ses ressources.
Le ROC hurlerait, qu'il hurle. Ce sera bon pour la cause. Rien n'interdirait, que les premiers pas se feraient sous l'égide de la sécurité publique. Après tout, si un coup militaire arrivait à Ottawa, le devoir de la province ne serait-il pas de défendre la démocratie sur son territoire?
30 octobre 2011
Oui, c'est mêlant,
Et c'est pourquoi beaucoup de partisans, de militants et de patriotes proposent une démarche simple avant tout. La doctrine, la pensée indépendantiste, les raisons de faire l'indépendance doivent être claires.
Ensuite, il faut diffuser cette idée de l'indépendance, simplement. Un indécis à la fois. Enfin, il faut aussi lutter pour notre cause. Par exemple, si dans votre lieu de travail, vous remarquez des comportements anglicisant, organisez une résistance changez les choses, sur le terrain.
Ces démarches, indépendantes des partis politiques, ont le le mérite d'augmenter «la température de l'indépendance» et de réaliser l'indépendance comme un état de fait progressif et non comme un état juridique ou légal.
Si vous me permettez l'expression, quand la température aura monté, alors «des réactions chimiques» pourront commencer à produire les molécules plus politiques de notre lutte, celles qui transformeront «légalement notre notre province en pays».
Ce qui est le plus long, le plus difficile, le plus pénible, c'est d'augmenter la température. Il n'est pas possible de créer l'indépendance sans diffuser massivement l'idée et la rendre claire, d'augmenter le nombre de partisans.
Les chicanes sont secondaires et sont surtout la preuve que ce travail à la base est négligé. C'est la conséquence d'une erreur, celle d'avoir confié aux partis politiques le soin de faire advenir l'indépendance. On les a laissés à cette tâche ingrate, en critiquant leur travail au lieu de travailler nous-mêmes.
Avec 1000 mouvements, groupes, associations militantes indépendantistes indépendants des partis politiques, nous y arriverons. Permettez-moi donc cette citation américaine : Ask not, what your country can do for you. Ask what, you can do for your country.
Créez un groupe, joignez un groupe et travaillez directement pour l'indépendance, ou indirectement, par exemple par la promotion du français ou sur la valorisation de l'histoire. Vous ferez alors avancez la cause et vous ne vous soucierez plus «des chicanes».
Au contraire, on vous demandera la secret de votre enthousiasme et de votre énergie, une bonne occasion de convaincre quelqu'un de plus.
16 octobre 2011
Monsieur Pomerleau,
Je souscris à l'essentiel de votre état des lieux, mais je ne suis pas d'accord la conclusion que vous en tirez.
Pour l'état des lieux :
« Bref, Ottawa n’avait pas l’intention de jouer le jeu démocratique. Et donc le comptage de bouts de papier qui donnent le pays était une illusion.»>i
«En fait "le seul et unique obstacle à l’indépendance" et qui s’est révélé clairement depuis 1995, c’est la volonté de l’État canadien de s’opposer à la souveraineté par tous les moyens, y inclus "l’argument ultime de la partition" (Claude G. Charron : La partition du Québec). Simple constat, depuis le dernier référendum, le Québec a frappé le mur de la realpolitik.»
Ce qui suppose une véritable lutte, ce que j'appelle une guerre civile non-violente. C'est un changement radical que nous devons provoquer: ou nous augmentons le nombre de nos partisans ou nous augmentons le pouvoir de nuire de nos plus radicaux. Idéalement, on fait les deux : allez lire le texte de Pierre Marchand (mon mentor...) http://www.vigile.net/La-logique-et-l-art-de-la-lutte
La stratégie et la tactique à utiliser pour obtenir le succès contre le Canada Anglais, les Canadiens Anglais au Canada Anglais et au Québec, doivent mettre, devront mettre, et mettront l’accent sur le mouvement constant de mouvements indépendantistes, indépendants des partis politiques, et devront reposer, et reposeront, notamment, sur un principe très simple, savoir avancer et savoir reculer.
1. Quand l’ennemi avance, nous reculons.
2. Quand l’ennemi recule, nous avançons.
Ce qui correspond à quatre slogans (formules brèves et percutantes), que nous devons et devrons adapter à notre lutte :
Les 4 slogans
1. Lorsque l’ennemi progresse, nous battons en retraite.
2. Lorsque l’ennemi arrête, nous harcelons.
3. Lorsque l’ennemi cherche à éviter le combat, nous attaquons.
4. Lorsque l’ennemi bat en retraite, nous poursuivons.
À l'heure où nous nous parlons, le PQ fait-il cela? La gouvernance est-elle une doctrine qui favorise l'art de la guerre? Peut-elle être utilisée tout de suite? À ces trois question, la réponse est NON.
Battre en retraite suppose de gagner l'initiative, c'est très différent que de se faire immobiliser par l'ennemi et ne plus savoir quoi faire. L'attentisme électoral du PQ n'est pas une tactique de guerre efficace.
La gouvernance pourrait être une arme sémantique pour dissimuler une tactique dévastatrice ou secrète et il est vrai que l'on ne doit pas dévoiler de stratégie, mais cela supposerait que le PQ soit incroyablement farouche sur le plan de l'indépendance, qu'il soit fourbe et machiavélique.
Aussant, Curzi, Lapointe et Beaudoin seraient-ils parti s'il existait un tel plan? On le leur aurait exposé. Au contraire, la saga de la loi 204 a montré que la gouvernance n'était pas accompagnée d'une campagne organisée pour véritablement garantir la promotion de l'indépendance.
Ce faisant, ce qu'il nous reste, puisque que l'esprit pugnace est absent du PQ, c'est l'analyse de «la lettre» du contenu de cette gouvernance. Et là, Cloutier a fait une analyse assez sévère.
On doit donc conclure que la gouvernance, c'est moins que les stratégies passées et que les personnes qui vont l'exécuter ont de moins bonnes qualités tactiques que lors de nos deux dernière stratégies perdantes.
Comment ce qui est moins fort, moins bon que ce qui était mauvais peut-il nous conduire à la victoire?
La gouvernance, ce n'est pas appliquer L'Art de la guerre, c'est oublier aussi la pédagogie de Séguin. Que l'on m'explique le contraire... Mais pour «gagner», «conquérir» l'indépendance, le PQ a besoin de tous ses alliés, il ne peut faire l'indépendance seul car il doit mobiliser la société civile, donc même s'il avait un super plan, il devrait le partager.
Or le PQ n'est pas du tout dans cette logique de conciliation, il multiplie les appels à le rejoindre, sans faire de compromis sur son plan, alors qu'il a montré la faiblesse de ses stratégies, son incapacité à gagner des combats et surtout, à choisir ses batailles.
Nous sommes plus faibles que les feds, nous n'avons ni l'argent, ni l'organisation, ni les médias pour gagner une guerre ouverte, mais nous pouvons faire une guerilla. C'est le seul type de guerre que nous pouvons gagner et qui peut nous faire gagner des partisans.
C'est la seule conclusion logique qui découle de vos constat. D'ailleurs, en appelant l'union, vous désavouez le PQ actuel qui rejette de telles alternatives (il peut inviter les partisans de QS à voter pour lui, mais ce n'est pas additionner les forces conjointes des deux organisations).
Comprenez-vous que des gens comme moi, ordinairement péquistes, mais indépendantistes d'abord, commencions à douter que le PQ veuille véritablement l'indépendance?
On augmente le nombre de nos militants (la pédagogie), on lutte. Chercher à gagner le pouvoir politique provincial dans l'intervalle, en sacrifiant ces deux objectifs, c'est contreproductif.
Ce n'est pas parce qu'on a fait une chose mauvaise pendant 40 ans qu'il faut la continuer. Sans examen de nos échecs et sans en tirer toutes les conclusions nécessaires, écoeurer le peuple est contreproductif.
Et à ceux qui s'inquiètent que l'on démembre notre état et que l'on pille nos ressources dans l'intervalle, la constitution d'une opposition citoyenne forte et intégrée au travail d'émancipation permet de renouer avec l'idéal populaire de l'indépendance de la première heure. On construit un état souverain avec un peuple souverain et ce peuple, c'est à lui de se mobiliser contre un pouvoir provincial tout aussi complice.
S'il n'est pas capable, ce peuple, d'empêcher l'extraction de notre gaz, de notre or, de notre bois si cela ne lui est pas profitable, alors il n'est pas plus capable de conquérir son indépendance. Si on ne peut pas mobiliser 20 000 indépendantistes pour occuper les radios pour imposer le respect de notre langue, alors on n'aura jamais assez de poids pour gagner contre le Canada-anglais.
Obliger le gouvernement (qu'il soit libéral, adéquiste, péquiste ou caquiste) à respecter la loi 101 ou à la renforcer, c'est moins difficile que d'obtenir l'indépendance.
TABARNAC, des écolos ont gagné contre le Suroît et des bourgeois ont gagné à Orford et nous, qui sommes 13, 15 ou 25% de la société, on ne serait pas capable de gagner nos batailles?
16 octobre 2011
@ JPB
Je vous invite à relire le texte, ou alors à lui joindre cette lecture-ci : http://www.vigile.net/L-art-de-la-guerre
Au contraire, la logique de l'auteur est complètement enracinée dans notre période. On veut l'indépendance, on crée des groupes et on agit. À 500, 750, 1000 groupes, on finit par se fédérer pour évaluer notre force et SI ET SEULEMENT SI on est supérieur à l'adversaire dans les 5 domaines on livre bataille : téléchargez le texte en format word et vous constaterez toute la force de la pensée de Marchand.
16 octobre 2011
@ Maude Levasseur
Quand on veut rechercher la vérité on doit éviter de commettre des erreurs de perception, des erreurs de l’imagination et des erreurs d’interprétation. Vous nous soumettez des principes personnels généraux et des croyances personnelles pour tirer des fausses conclusions.
C'est pourquoi Pierre Bouchard est si intéressant, il nous livre carrément la grille subjective à partir de laquelle il perçoit la réalité, sa contribution permet de distinguer des perspectives et donc de comparer des discours.
Élaborer des discussions et des échanges personnels ne mènent pas nécessairement à la vérité, surtout quand on est incapable de savoir qui sont ceux et celles qui communiquent avec nous. Pas facile de distinguer le vrai du faux sur des écrits de personnes inconnues qui militent pour vendre leur salade, pour satisfaire leurs intérêts personnels etc.
Au contraire, la dialectique est justement le meilleur moyen de distinguer le «vrai du faux» et de comprendre les postulats sur lesquels reposent les jugements et les opinions de nos interlocuteurs. Par faux, j'entends ce qui est incohérent, en contradiction avec les postulats, les bases de l'argumentation. Ou alors sont faux les raisonnements qui sont basés sur des postulats trop discutables pour faire consensus.
À l'inverse, ce qui est vrai repose sur une forte cohérence et sur des postulats qui font consensus ou du moins que l'on doit tenir pour vrai suffisamment longtemps pour permettre l'émetteur d'exposer sa vision du monde, si ensuite la vision se tient, nous pouvons l'accepter pour observer la réalité et l'interpréter à l'aune de sa méthode, avec des réserves, dans la mesure où cela reste cohérent.
Je doute que Vigile et ses tribuns recherchent la vérité quand ils annoncent qu’il faut changer la chef du PQ et remplacer le PQ !...je crois plutôt qu’ils soumettent leurs frustrations et leurs intérêts personnel parce que l’indépendance n’arrive pas assez vite à leur goût. On est loin de la recherche de la vérité.
C'est vous ici qui faite une erreur d'interprétation et votre vocabulaire est révélateur, quel examen de nos propos permet de soutenir votre thèse sur notre précipitation? C'est encore l'argument selon lequel nous serions «pressés». Mais vous le dites vous-même, «je crois». Au contraire, depuis Bourgault, nous disons qu'il faut être honnêtes et très déterminés (la méthode qui a fonctionné avec les Conservateurs d'ailleurs, qui sont allés contre l'opinion, contre la tradition, contre la culture politique et contre les médias, mais qui ont fini par gagner, à force de persévérance d'acharnement, sans dévier de leur programme) et que rien ne se fera tant que nous ne nous mettons pas au travail.
J'attends par exemple vos commentaires sur le texte suivant : http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste
Vous avez 27 pages pour appuyer vos dire et pour nous démontrer que ce que vous croyez est vrai. Montrez-moi mes contradiction, ciblez mes erreurs, identifiez mes sophismes. Mais si vous ne faites pas cet exercice, vous ne pouvez pas invalider la démarche de Monsieur Pierre Bouchard et la réduire à l'expression de sa frustration, car votre propre participation en serait un calque.
Et d'ailleurs, plusieurs se sont mis au travail, sans le PQ finalement. Ainsi le ton modéré qui critique « les pressés » qui ne seraient pas à l'écoute de la société et les impératifs à très court terme néglige l'interprétation selon laquelle le PQ en se fondant sur la souveraineté depuis 40 ans, mais en parlant très peu de cette dernière, a fini par amalgamé le projet a sa propre histoire et à lasser les Québécois, ce qui explique l'essentiel de son marasme. Ce faisant, le PQ refuse de reconnaitre le rôle auquel il a joué dans la dégradation de notre intérêt pour la politique. Pourtant, en participant à la provincialisation par le biais du jeu parlementaire et en évitant la radicalisation, le PQ est, malgré lui, complice du système, ce qui a fini par le rouiller. La solution réside alors de plus en plus dans l'attachement partisan, ce dont nous parlons ici, et non dans la remise en question, pourtant nécessaire de la stratégie globale d'accès à l'indépendance qui fut un échec . Cela pouvons-nous le dire? Cessons donc de le nier. Voilà la raison d'être des tribuns, si vous me la demandez : Comprendre notre échec et proposer des solutions.
Toutefois, cet effort suppose de se débarrasser des idées reçues. C'est là qu'arrivent Cloutier et les autres qui nous disent, et si, les acteurs, les décideurs du PQ, n'avaient pas toujours eu l'objectif de faire l'indépendance? Ce n'est peut-être pas complètement certain, mais intellectuellement, essayer de voir le monde avec leur lunette n'est pas fou, le modèle explicatif se tient et explique beaucoup de choses.
Et je n'écris pas ceci comme une charge anti-Marois ou anti-PQ. J'aime les débats, les idées l'argumentation, l'analyse et la stratégie. J'aime le Québécois et je crois fermement à l'indépendance. Je ne peux donc pas me rallier parce qu'on dit que c'est politiquement la chose à faire. Ceux du PQ qui m'écrivent de me rallier (ex. lettre des ténors, sortie de Gaudreault dans les médias) ne m'expliquent pas la formidable bourde qui a provoqué les démissions et on invoque une raison d'état pour me joindre à la grande bataille, mais dans les petites, j'ai constaté à quel point notre général maitrisait mal l'art de la guerre, qu'il était mal conseillé , qu'il connaissait peu le terrain et qu'il utilisait mal les talents de ses soldats. Invoquer la nécessité politique est un piètre argument quand ceux qui parlent ont fait la démonstration de leur manque total de sens politique.
Donc pour des raisons stratégiques, nous devrions nous taire et consolider une armée que nous croyons dysfonctionnelle? J'attends qu'un recruteur puisse me convaincre du potentiel de son armée et de sa supériorité tactique. J'aime mon peuple et je me crois bien plus utile dans la guerilla, mais je suis ouvert.
Que l'on me convainque que la stratégie d'accession du plan Marois est la meilleure chose pour l'indépendance et je serai un soldat loyal. Que l'on me soumette de bons postulats, que l'on me bâtisse une argumentation cohérente et j'embarque.
Or ce que j'entends c'est un simple chantage. Pierre Bouchard l'explique d'une manière plus diplomate...
15 octobre 2011
Bonjour,
Vous n'avez rien à envier à ma force d'analyse, vous venez d'en faire une belle.
Il est normal que vous ne trouviez rien à dire sur mes thèses, ma position n'est ni péquiste ni du côté de Cloutier.
Je crois que l'indépendance doit se faire comme une guerre civile, non violente; l'indépendance est une question d'état de faits et non une question de statut. L'indépendance s'obtient également avec l'ensemble des individus, des groupes et des institutions qui deviennent eux aussi souverains et politisés.
Pour cela, il faut une grande pédagogie pour politiser 40% de nos contemporains «babebibobu» et ensuite stimuler une lutte qui sera d'abord une guerrilla et ne sera une bataille ouverte qu'à la toute fin, lorsque nous aurons une véritable armée.
Ce n'est donc pas une question de référendum ou d'élections que d'une véritable occupation de la société québécoise par les forces souverainistes. Un combat que de lourdes structures maladroites comme les partis politiques ne peuvent mener.
Par exemple on a pas besoin de gouverner pour assujettir la fonction publique fédérale à la loi 101 ni pour forcer les radios (TOUTES les RADIOS) à respecter un quota de 66% de contenu francophone. Un travail militant équivalant à 10X la puissance actuelle du RRQ pourrait y parvenir, par un travail de revendication au sein de la société civile.
Par contre, je reconnais être marginal, ce n'est pas la façon de faire à laquelle nous nous sommes habitués, mais justement nous avons connu 2 échecs et à chaque fois, la contrattaque nous a affaiblis. Il serait peut-être temps que l'on tire des leçons de nos échecs. Toujours plus de la même chose ne mène à rien sinon à disperser nos énergies et écoeurer le peuple.
Répéter une stratégie perdante ne mène nulle part. Ainsi, la stratégie de Cloutier tombe dans le même piège politique : réduire la lutte à la prépondérance à l'Assemblée nationale, alors que la véritable faiblesse du mouvement est justement son manque d'assises et de racines dans la population. Cloutier pense qu'une bataille franche mobiliserait les indépendantistes pour que l'on réveiller les forces endormies, en nous servant du climat politique pourri et du désir de changement. Ce sont de bonnes idées, mais je doute qu'une campagne d'un mois soit suffisant sans une grande mobilisation. Si la prochaine campagne est aussi cruciale alors le Canada mettra encore toutes ses ressources. Politiquement, nous ne faisons pas le poids.
C'est ce rapport de force que nous devons inverser et ma critique du PQ tient du fait qu'il ne comprend même pas cette logique, il aurait en permanence les deux pieds dans cette lutte si c'était le cas. Je ne sais même pas s'il aurait le temps d'être à l'Assemblée nationale, un bon temps pour occuper les locaux de Charest au centre-ville que la session parlementaire, s'il comprenait, au sens machiavélique, les exigences de la lutte. Un bon député indépendantiste devrait parfois faire de la prison, à mon sens. C'est ce que je déduis à la lecture de Thoreau, que lisait Gandhi et qu'à lu Mandela...
Ainsi, je crois qu'ouvrir une bataille ouverte alors que le Québec «babebibobu» se fait fédéraliser depuis 16 ans, c'est permettre une autre défaite, qui nous ferait mal. Je crois plutôt qu'il faut comprendre l'art de la guerre et mener une guerilla pour affaiblir considérablement notre ennemi AVANT de l'attaquer.
Ottawa et Washington, sont opposés à notre indépendance. Ce n'est pas rien, ce n'est pas seulement une question de référendum gagnant, mais une libération une reconquête. Il faut donc être diablement solide pour convaincre nos contemporains de la valeur de cette lutte.
Mais je le répète, j'ai conscience d'exprimer un courant marginal.
Toutefois, je dispose d'un art de la lutte et d'une pédagogie. Sur Vigile et ailleurs, je m'évertue à convaincre des intellectuels et un jour nous serons assez nombreux pour aller vers le babebibobu et l'alphabétiser, notre nation, la lutte indépendantiste doit être soluble avec la lutte citoyenne de reconquête de l'espace public, de nos institutions et de notre économie et avec la bonne doctrine, c'est possible http://www.vigile.net/L-art-de-la-guerre .
Personne ne suit L'engagé. Soyez le premier!