Que deviennent les illettrés arrivant au Québec
27 septembre 2013
@ Ouhgo.
Les services aux employeurs d’Emploi-Québec, sur tout le territoire québécois, sont de fait en appui à la francisation des entreprises, qui n’est pas, je vous le concède, la francisation des travailleurs. Cependant, c’est Emploi-Québec qui est le mandataire et le « bras agissant » à l’égard de la loi québécoise du 1%- cette loi qui oblige les entreprises à donner l’équivalent de 1% de leur masse salariale (à partir d’un certain seuil) en formation à leurs employés- et qui ouvre ainsi une porte arrière astucieuse à la francisation des employés.
Emploi-Québec offre des services qui étaient anciennement fournis par ceux du fédéral à travers celui de « l’Assurance Chômage », délégué par entente administrative du fédéral vers « province » à la fin des années 90, ayant permis de mettre fin à l’ancien contentieux fédéral-provincial sur la « formation professionnelle ». E.Q, n’est pas le seul mandataire de la francisation ni le « bras agissant » le plus puissant, je vous le concède encore, et ce n’est certainement pas suffisant pour faire monter le score à plus de 3 sur 10 selon l’évaluation de Mme Louise Mercier mais…Mais vous devinez que Québec fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, et que ce n’est pas assez…
Et si la province (E.Q.) n’a pas encore un « bras agissant » aussi puissant que nous le souhaiterions, cela vaut infiniment mieux maintenant que les p’tits bras d’alligators de l’institution fédérale à notre égard, et cela depuis toujours. Mais ça, c’est une autre histoire, ou plutôt non, c’est toujours la même…
Tout cela pour dire quoi, Ouhgo ? Simplement pour dire qu’en même temps qu’E.Q. pousse honnêtement sur le dossier de la francisation, cet organisme dédié à l’Emploi pousse aussi, hélas, sur toujours plus d’immigration (pour combler nos fameuses et non moins obscures pénuries de main d’œuvres). Pour tout dire : la ministre Maltais aurait un méchant « redressement » à faire dans son propre ministère avant de réaménager les barèmes de l’Aide Sociale, tout nécessaires qu’ils puissent être par ailleurs.