Un soir de février ...
8 février 2010
Eh ben, mon Félix, ta prophétie a reviré de bord:
On parle plus anglais ast'heure qu'eux autres parlent joual...
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latin...
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.
A nous d’insister pour qu’il trouve les moyens de le produire
"Tyler strikes again for anglo rights"
8 février 2010
Eh ben, mon Félix, ta prophétie a reviré de bord:
On parle plus anglais ast'heure qu'eux autres parlent joual...
8 février 2010
@ héléna,
vous glissez ceci: (notre sang latin aime jaser !). Si peu nous en reste-t-il... de sang latin. Le multiculturalisme canadien nous l'interdit. Il nous dilue dans les cultures saxones, moyen--orientales, slaves, asiatiques. Les latins ne font pas que placoter, ils descendent dans la rue, accourent vers les palaces des usurpateurs et les en sortent pour les secouer. Notre latinité est congelée depuis trop longtemps: elle a goût de vieux congélo.
7 février 2010
J’ai écrit 4 fois le mot sondage alors qu’il faut plutôt référer au Recensement canadien 2006, publié par l’Institut statistique du Québec sur les diplomations universitaires comparées entre francophones et anglophones.
http://www.stat.gouv.qc.ca/salle-presse/communiq/2010/fevrier/fev1002.htm
La précision m’a été fournie par la lecture de Mme Bombardier : Plus ça change… Le Devoir 6-7 fév. Cependant, la madame aime interpréter ce déficit par nos faiblesses dans lesquelles nous nous complaisons. Allons-nous nous replier encore dans la posture familière de la victimisation? Est-ce la faute des Anglos si nous sommes les moins instruits? Est-ce à cause d’eux que les jeunes francophones décrochent de l’école en si grand nombre pour se retrouver prisonniers d’emplois précaires et peu rémunérés?
L’affranchissement québécois, le combat pour l’autonomie, le regain de fierté devait nous conduire inévitablement vers ces objectifs… Que s’est-il donc passé pour que cette fierté d’être Québécois demeure de vains mots en excluant le désir de dépassement à travers le cursus académique jusqu’à l’université?
Nous sommes aussi plus pauvres, incapables à l’évidence de combler ce fossé entre eux et nous, malgré le dynamisme de la nouvelle bourgeoisie économique, ce Québec Inc qu’a souhaité J. Parizeau…
Si Mme B a raison, c’est par son entêtement à ne pas reconnaître que leurs basses œuvres, les Anglos les font encore faire par des agents de dénationalisation (nègres blancs). J. Chrétien, J. Pelletier, C.Guitté, J. Corriveau (maître musique d’Aline), J. Charest, Christ. Paradis, L. Cannon, etc. C’est par le canal de ces défroqués que la guerre canadian contre le français empêche justement que se réalise le projet de fierté d’être Québécois. Tout se tient : l’échec du projet démotive pour la qualité de la langue, l’ambition de défendre son identité, de se donner la formation utile à la compétition, d’argumenter contre les détracteurs, de reprendre ses billes dans ce pays qui nous appauvrit (CDPQ et Bourse vers Toronto) pour nous dominer et nous anéantir. (elle m'accusera de victimisation)
7 février 2010
M. Fortin,
Merci de rapporter ici ces idéaux universels: "Comment l’affirmation de l’indépendance, la recherche d’une plus grande justice sociale, le contrôle de ses richesses naturelles, l’ouverture au monde et l’approche pacifique des changements peuvent-ils devenir une menace pour tout un Continent ?"
Voilà bien ce qui unit la cause du Québec à celle de l'Amérique latine. Mais le grand frein demeure les médias impérialistes.
S'il est vrai que les calomnies répandues sur les aspirations du Québec nous accâblent, il faudra bien admettre que plusieurs accusations portées contre les pays en lutte sont de la même sauce... même si les "vérités" qu'on nous laisse voir sur place peuvent laisser songeur, au même titre que la parole des citoyens... En fait, votre référence à la "dénonciation de Morales" dirige peut-être sur une erreur de page de l'Agencia Boliviana de Informaciòn. On n'y retrouve pas le texte de la CIA qui préciserait quelle est cette menace qu'ils dénoncent. Il faut s'en tenir à votre résumé: "Une indépendance qui ne leur soit pas soumise est à oublier. Une justice sociale qui menace les privilèges des oligarchies devient une atteinte à la liberté. Une reprise en main de leurs richesses naturelles devient une usurpation de pouvoir. L’ouverture au monde et la diversification des relations avec d’autres pays deviennent suspectes et anti-étasuniennes, la démocratie et la non-violence au service du développement sont autoritarisme, dictature et populisme."
Et d'autre part, pourquoi pas un peu de nuance dans les affirmations: "Les Présidents ont tous un appui très fort de la part de leur population respective"
4 février 2010
Eh oui, Mme Simard, les Français comprennent toujours plus vite que nous. Quand une civilisation est passée, faut pas s'accrocher. Quand la gangrène s'installe sur un membre, faut pas hésiter à amputer. Sinon on ratatine, on se fait regarder de haut comme des attardés. McGill est là, dans notre cour, portes grandes ouvertes à tous les cerveaux positifs de la terre, subventionnée par nos impôts à son mérite, bientôt desservie par notre MUHC le plus développé du continent, capable de traiter même le PM de Terre-Neuve, et nous, réactionnaires unilingues accrochés à la Nouvelle-France, tout ce que nous trouvons de brillant à faire est de ronchonner dans notre coin, en attente d'un CHUM qui ne viendra pas, d'un système financier pour minoritaires, qui ne viendra pas, d'un pays rétrograde et xénophobe, qui ne viendra pas...
Allons, gardez contact avec cette touriste, qu'elle vous donne son carnet de bonnes adresses au Manitoba et en B.C. afin de vous ouvrir un peu au monde, pour le bien-être de vos descendants.
4 février 2010
Oui, M. Bousquet, Gilles Duceppe utilise souvent de bons arguments: "20 ans après Meech, le Québec est de plus en plus mal servi au niveau économique, environnemental, en matière d’éducation, de recherche, de culture, de langue et de citoyenneté. Le poids politique du Québec au sein du Canada est appelé à rapetisser, ce qui annonce encore un affaiblissement."
Pourtant, sa conclusion se termine plutôt ici en decrescendo:
"Et quand les fédéralistes feront encore une fois la démonstration qu’il n’y a rien à attendre pour le Québec dans le Canada, quand les Québécois réaliseront que l’espoir d’une réforme du fédéralisme est illusoire et que la seule voie d’avenir pour le Québec, c’est la liberté politique, à ce moment-là, nous serons prêts à mettre en œuvre un projet de souveraineté clair et emballant."
Bien sûr, il va faire une tournée au Québec; bien sûr il va attirer dans ses salles les électeurs déjà politisés... Mais qu'inventera-t-il pour passer ce message à ceux qui s'en fichent?... Une fois de plus, CE leader en particulier devrait se sentir responsable de FAIRE RÉALISER aux Québécois que la seule voie d'avenir pour le Québec, c'est la liberté politique... et non pas ATTENDRE qu'ils réalisent... avant d'être prêt à mettre en oeuvre un projet de souveraineté clair et emballant...
3 février 2010
Coudonc, essaie-t-on de faire oublier que ce peuple est actuellement dans la rue pour sauver sa liberté d'expression médiatique? Le "beugleur" fanfaronne avec son référendum révocatoire mais ayant muselé les médias, qui nous montrera la répression durant ce réf? (le passé garant de l'avenir)
25 janvier 2010
Mme MMV,
Les responsables ont été d'une ruse...
UdeM:Forum/De 19 % à 38 % d'analphabètes au Québec?
Elle fut là, la ruse: ignorance, bon boss, "job steady", hockey, aux autres la politique!
24 janvier 2010
M. Daniel Roy ramène ici le spectre de JRMS: "Nous avons gagné toute la longueur mais nous persistons à nous voir comme des perdants, des "losers" ce qui est faux et affecte notre stratégie d’État."
Monsieur Sauvé a passé une longue vie à enseigner la théorie géopolitique et à rêver de redécouvrir le continent Canada. Il nous dit souvent que le Québec s'en vient. Comme théoricien fort en vocabulaire, il ne discute que si vous adoptez ses subtilités (des principes, non des théories ou idéologies). Pour ne pas finir ses jours sans avoir vu l'objectif, il refusera avec force explications que le mur est devant: Un militaire n'est jamais un "loser". Mais son point faible est qu'il n'a jamais fait école. Pas de dauphins, pas de partis politiques pour le retenir... pourquoi? Après tant d'efforts, de conférences et de livres, pourquoi demeure-t-il le Maître Bertrand de la géopolitique à qui personne ne colle?
23 janvier 2010
Madeleine,
Grâce à votre phrase érotique, vous avez mérité un commentaire. « On discute, le temps avance à toute vitesse, la planète se consume et on se secoue lascivement l’intellect. Onan serait content. » En lien direct avec le mot de Caroline aujourd’hui : Duceppe n’a pas voulu manifester contre la dernière visite royale, mais il a marché avec moins de personnes aujourd’hui avec ses collègues de travail fédéraux : Onanisme mental.
Nous l’avons placé à l’avant-garde de cette bataille rangée qui oppose les deux nations. Nous lui avons donc payé un cours spécialisé en tactique canadian, en présence internationale, en déploiement de notre identité chez l’ennemi. Mais Duceppe prend le thé avec eux. Il ne prend plus comme prétexte pour ces 20 ans de présence, que l’occupation des sièges que prendraient les fédés autrement. Au lieu de ça, toute sa brigade s’immisçant passionnément sur notre territoire pour faire l’évidence du rapetissement qu’opère sur nous Ottawa ne serait-elle pas l’armée de leadership qui nous manque pour fouetter la fierté d’une nation résignée à la dilution ?
Puisque les médias occupés ne distillent que la doctrine de l’obéissance, il faut la puissance de la parole directe. Depuis 1995, la tactique de l’assimilation est de rendre honteuse la défense du français et de la culture qu’il porte. Le français est « loser ». Les « winners » doivent s’ouvrir au monde, à l’immigration non intégrée, au multiculturalisme qui nous égalise à toutes les cultures qu’Ottawa nous envoie en cadeau pour nous « moderniser ». Ce discours a donné honte au parti québécois parce qu’il a cru que Parizeau se trompait. Mais Parizeau avait raison : l’argent de la caisse de dépôt, des valeurs mobilières, des impôts qu’on collecte en coupant tous services ; le vote ethnique, il rentre à coup de 50,000 par année. Mais qui parle depuis Parizeau ?
Si personne, dans notre tribu, n’émerge pour contrer cette propagande d’humiliation et ce chantier de démolition à la Durham, vous aurez raison : Québec échec et matte. C’est comme Québec foutu !
23 janvier 2010
marie-hélène,
Sans vouloir poursuivre ici un dialogue restreint, et tout en vous remerciant du mérite que vous voulez bien nous prêter par association avec les ancêtres, je crois utile d’insister sur la réalité actuelle. Pierre Radisson (tout comme d’Iberville) a bien diverti mon enfance à la télé par ses voyages en canot avec les Indiens. Un historien vulgarisateur d’ici, Georges-Hébert Germain, en a même fait son idole parce qu’il s’est fait arracher les ongles plus d’une fois, (selon lui, ça finit par repousser…) On sait que nos ancêtres Français se passionnaient plus pour les fourrures (et les Indiennes) que pour la terre, revendiquée par les Anglais. On peut même ajouter Toussaint Charbonneau, qui fut utilisé par les Américains Lewis et Clark comme bête de somme surtout pour les talents d’interprète de sa compagne shoshone Sacagawea…
Mais si j’entreprends ces récits auprès de nos jeunes rockers, ils vont me répondre qu’ils ont passé l’âge des contes de Disney. Pour eux, ce qu’ils voient plutôt aujourd’hui, c’est :
En l’absence d’un porte-étendard fougueux qui nous mette en valeur comme modèle attrayant, et GAGNANT,
Quand le Président français ne nous choisit pas…
Quand son mentor, le magnat de la presse et de la finance ne nous choisit pas…
Quand les Montreal West Islanders ne nous choisissent pas…
Quand McGill et Molson ne nous choisissent pas…
Quand les Acadiens ne nous choisissent pas…
Quand les immigrants ne nous choisissent pas…
Quand les olympiques ne nous choisissent pas, pas plus que l’affichage du commerce,
Pourquoi les jeunes artistes de la scène, nos enfants, voudraient-ils porter notre nom ?…
QUÉBEC, OÙ EST TA VICTOIRE ?
Les descendants des Canadiens français émigrés en Nouvelle-Angleterre il y a 100 ans regrettent-ils les rives du Saint-Laurent ?
Malgré cette réalité, nous les pré-boomers, sommes encore fiers de marcher la tête bien haute pour saluer en français les touristes. Rassurés aussi sommes-nous quand vous nous montrez la France profonde comme résistante à cette vague anglicisante. Espoir d’un refuge pour retour aux sources : Rebâtir Haïti au Québec et le Québec en France ? Merci. Ouhgo
23 janvier 2010
marie-hélène,
Pourquoi, en effet, par manque de connaissance de leur passé?
Vous y êtes sans doute presque. Perte d'identité!
Pas de professeurs passionnés d'histoire, seulement les contacts de bars avec les anglos punks... Où il ne faut pas se présenter comme "loser".
Vers 2003-04, je mangeais dans le Liquor Store Resto-ambiance d'un grand centre commercial de la Capitale nationale de Québec. La mignonne ado qui y chantait comme une Ontarienne brillait déjà sans laisser voir qu'elle était à former le Pascale Picard Band. Née de parents pure-laine elle n'écoutait dans son sous-sol de Sainte-Foy que du folk-rock américain qui lui forma l'oreille et la sensibilité. Elle devait déjà vouloir n'être pas associée aux pendus de 1839, à l'intrépide Dollard Desormeaux du fatal baril de poudre, aux déserteurs des guerres canadiennes, au rapatriement unilatéral de Trudeau, aux défaites de 1980 et 1995 qui font tant ricaner les "amis" du ROC et des É.U. En somme, ce serait donc au contraire par trop grande connaissance de son histoire... raison pourquoi les jeunes nous ont abandonnés. Pour eux. le mot lourd est "LOSERS" qu'ils veulent se décoller du front.
Personne ne suit Ouhgo (Hugues) St-Pierre. Soyez le premier!