Les deux minutes du peuple
17 juillet 2008
M. Gébé T.,
Sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur.
(Beaumarchais)
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latin...
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.
A nous d’insister pour qu’il trouve les moyens de le produire
"Tyler strikes again for anglo rights"
17 juillet 2008
M. Gébé T.,
Sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur.
(Beaumarchais)
16 juillet 2008
Un prospectiviste français, Pierre Gonod, se prononce sur la crédibilité des travaux d'anticipation du LEAP.
Il précise qu'en France, on a renoncé à faire dans une telle audace à cause du monde de plus en plus complexe. Il n'en minimise pas la valeur puisque les raisons françaises seraient de l'ordre du "politically correct" qui empêche de contredire les mouvements unanimes de "mondialisation".
Par ailleurs, le Laboratoire Européen d'Anticipation fait une belle incursion sur la prédiction des langues parlées en Europe d'ici une génération:
http://www.europe2020.org/spip.php?article507&lang=fr
Quelles langues parleront les Européens en 2025 ? Tendances lourdes des nouveaux équilibres linguistiques dans l’UE d’ici une génération
Extrait GEAB N°13 (15 mars 2007)
06/11/2007
A- Deux contraintes historiques fondamentales
1. Les peuples imposent toujours in fine leurs choix linguistiques à leurs élites.
2. Les langues possèdent des dynamiques internationales fondées essentiellement sur la puissance et l’attractivité de leur culture d’origine.
1. De la disparition du Latin (à partir du XVIe siècle), au reflux du Français (à partir du XIXe siècle) en passant par les reflux de l’Allemand (après 1945) et du Russe (après 1989), l’histoire moderne de l’Europe illustre sans cesse combien les peuples ont systématiquement imposé leurs langues aux élites qui très souvent avaient adopté (plus ou moins librement) des langues étrangères. La nature démocratique de chaque Etat membre de l’UE ne fait que renforcer cette "omnipotence dans la durée" des peuples en matière linguistique. Le corollaire de cette contrainte est que les opinions ou desiderata de ces mêmes élites en matière linguistique n’ont de facto aucun impact durable et de ce fait n’ont aucune capacité à programmer ou anticiper l’avenir linguistique de l’UE. En revanche, dans une démarche propre à la nature même des « élites », elles sont généralement à la recherche de processus d’identification les différenciant du « peuple » et sont donc naturellement tentées d’adopter ou d’utiliser des langues étrangères qui leur assurent cette différenciation.
2. La seconde contrainte permet généralement de définir le calendrier de l’évolution imposée par la première contrainte. L’affaiblissement progressif (ou brutal parfois) de la puissance et de l’attractivité de la culture sous-tendant une langue dominante détermine la vitesse et l’ampleur de la montée en puissance du nouveau choix populaire : qu’il soit celui de sa langue nationale, ou celui d’une nouvelle langue dominante.
Ces deux contraintes définissent donc le cadre opérationnel dans lequel s’inscrivent les évolutions linguistiques à venir de l’UE.
B- Cinq facteurs stratégiques
Dans le cas de l’UE, l’équipe LEAP/E2020 a identifié cinq facteurs-clés qui vont façonner le visage linguistique de l’UE d’ici une génération :
1. Le grand retour de la langue allemande : La fin de la division de l’Europe, la recomposition de l’Europe centrale qui en résulte et l’éloignement croissant de l’époque de la Seconde Guerre Mondiale sont déjà en train de favoriser la résurgence de l’Allemand comme l’une des grandes langues trans-européennes d’ici 2025. La démocratisation en cours de l’Union européenne (importance croissante des opinions publiques dans le processus décisionnel européen) sert aussi directement l’importance de la langue allemande qui est utilisée par 100 millions de « natifs ».
2. La revitalisation de la langue française : La forte croissance démographique française (et de pays francophones à l’origine d’une part importante de l’immigration dans l’UE) constitue déjà une forte redynamisation du Français parmi les langues trans-européennes. Avec près de 80 millions de « natifs » francophones, le Français est en effet devenu la deuxième langue maternelle dans l’UE et continue à croître. L’éloignement croissant de la période 1939/1945, qui a marqué un effondrement de l’attractivité du Français comme langue politique des élites [3], joue aussi en faveur de ce retour de vitalité de la langue française.
3. La fin de l’Anglo-Américain comme langue hégémonique de la modernité : La fin de l’ordre mondial créé après 1945, dont l’actuel effondrement de l’influence des Etats-Unis est le dernier acte, supprime le principal moteur qui a porté en Europe (et dans le monde) le développement de l’utilisation de l’Anglais (ou plus exactement de l’Américain). Cette tendance est renforcée par l’affaiblissement de l’Anglo-Américain sur ses terres d’origine : aux Etats-Unis, l’Espagnol est en pleine ascension au détriment de l’Anglais dans de nombreux Etats ; au Royaume-Uni, la montée en puissance des langues celtiques portées par les revendications autonomistes ou indépendantistes en Irlande, au Pays de Galles et en Ecosse ont déjà fait reculer l’utilisation de l’Anglais dans les îles britanniques...
16 juillet 2008
Provocateur? Fin renard? Habile priseur? M. Gébé parie qu’il aura posé le premier jalon d’un long débat-Vigile sur la rédaction de la Constitution québécoise en établissant comme Article 1, la frappe de la monnaie?
S’il est vrai que l’argent mène le monde, ne serait-il pas fantasque de lui subordonner tout le reste comme secondaire? Aura-t-il réussi son pari par le seul fait de réduire à du blabla toute autre considération?
De quel régime politique se dotera le Québec?
Parlons-nous de Pays ou de Terrritoire autonome dans le Canada?
Propriété des ressources naturelles. Citoyenneté(devoirs/privilèges). Relations internationales.
Système électoral. Administration publique(Finances-fiscalité-répartition de la richesse-MONNAIE)
Défense/Douanes. Agriculture. Éducation-Culture-Langue.
Santé-Sécurité-Emploi-Logement.
Transports(aérien-ferroviaire-maritime-routier-urbain…)
Environnement/Sport/Loisirs...etc...
15 juillet 2008
Monsieur Savard,
Comme vous vous référez librement aux articles de J.-Y. Morin, je rapporte ici sa phrase qui résume l'amorce du COMMENT:
"Dans le cadre juridique actuel, l'initiative de la démarche revient à l'Assemblée nationale; sans elle, rien ne peut aboutir ni même se mettre en train. Mais elle ne devrait pas agir seule et prendrait sans doute soin, comme le veut le projet de loi n° 196, d'y associer des représentants de la société civile, comme elle l'a fait dans le passé au sein de commissions spéciales, avec mission de procéder à une vaste consultation en parcourant toutes les régions du Québec."
"L'initiative de la démarche revient à l'Assemblée nationale..."
Ceci veut dire que notre grande hâte de procéder passe par nos DÉPUTÉS. Pourrais-je suggérer, M. Savard, que vous utilisiez votre tribune pour proposer un Formulaire uniforme que chaque participant à Vigile utiliserait pour inciter son député à exercer son pouvoir collégial de mettre en branle un tel projet? Et Vigile, comme groupe communautaire, pourrait entre temps préparer son propre mémoire à soumettre à cette éventuelle commission itinérante qui ne manquerait pas de sillonner le Québec pendant le temps qu'il faudra...
14 juillet 2008
Monsieur GV,
Google nous renseigne sur le poste de Gouverneur-Général du Canada. Or, parmi ses fonctions, la « potiche » doit favoriser L’IDENTITÉ ET L’UNITÉ CANADIENNES… Voilà bien où elle nous attend quand nous basons nos critiques séparatissssss sur l’outrepassement de ses fonctions quand elle demande à M. Sarkozy de regarder au-delà du Québec pour ses « liens fraternels »… quand elle louange la poésie de Miron et Pauline Julien, membres de la nation de Québécois francophones dans un Canada uni… quand elle veut aplanir les différences entre les cours d’histoire des deux SOLITUDES… minimiser la misère existencielle des Amérindiens du Canada… quand, comme représentante de la Reine dans notre monarchie constitutionnelle, elle gomme l’existence de la conquête britannique pour se faire descendante en ligne droite de Champlain, Gouverneur(honoraire) de la Nouvelle-France…
La G.G. écrit peut-être ses discours elle-même… Elle écrit peut-être aussi ceux de Harper et de Jean-Daniel Doublefond. Tout comme Mme Clarkson, elle obtiendra une prolongation de mandat et d’avantage.
Si nous célébrons, en 2008, les 400ans de la naissance de la Nouvelle-France, en 2009, nous commémorerons les 250ans de sa mort.
Les Plaines d’Abraham nous rappellent que par négligence, nous n’avons pas su conserver notre pays. Les guerres franco-britanniques ayant ruiné la mère-patrie, la colonie des Canayens, plus occupée à chercher l’or ou la peau de castor qu’à défendre le territoire, manqua de ravitaillement, de renfort et de stratèges militaires : depuis ce temps, la couronne britannique s’évertue à nous dire, par la voie des gouverneurs généraux, que nous vivons ici sur du temps emprunté. NOUS nous croyons en droit de réclamer ici un pays, au nom de notre filiation avec la Nouvelle-France. Ce pays que nous n’avons pas su garder, une OPPORTUNISTE, venue d’ailleurs, s’en est emparée, comme une BELETTE dans un poulailler. D’où ce sourire narquois en permanence sur les lèvres de la LECTRICE DE NOUVELLES… (a-t-elle rendu au felquiste Jacques Rose ce tiroir à doublefond qu’il leur avait construit au temps de la célébration des libertés de tous les peuples ?)
Puisqu’elle le fait en toute légalité, dans la description de sa vice-royauté inespérée, à nous de nous concerter, de réunir entre NOUS cette majorité, et de voter en toute opportunité quand ce référendum sera à notre demande déclenché !
14 juillet 2008
M. Parent,
Monsieur Jean-Louis Roux n’avait pas été approché comme Gouverneur-Général du Canada, mais bien comme Lieutenant-gouverneur du Québec. Comme Québécois, on est portés à croire qu’il s’agit de deux potiches décoratives équivalentes, très coûteuses, mais il faut y voir de plus près. Nonobstant que l’actuel Lieutenant, M. Pierre Duchesne, est récemment entré en fonctions à la suite de l’énigmatique Mme roulante en promettant d’exercer son rôle en toute humilité, les journaux se sont plu ces jours-ci à lui imposer de faire la queue comme tout le monde dans sa limo pour traverser à l’Ile aux grues, lieu de sa demeure. Voilà pour l’anecdote.
Plus rigoureusement, si on consulte Google pour la fonction du Lieutemant-gouverneur, on y trouve que ce poste constitue la 2ième branche du pouvoir exécutif, i.e. fonction administrative et protocolaire. Les membres du Conseil exécutif sont les ministres du Lieutenant-gouverneur, ses conseillers. Il donne suite légale à la politique déterminée par le Gouvernement. Supervise la nomination du Premier Ministre, des Ministres(sur recommandation du PM) et des juges des Cours du Québec… (c’est du pouvoir !)
On précise cependant qu’il doit être apolitique, non partisan.
Par ailleurs, Google nous renseigne sur le poste de Gouverneur-Général du Canada. Or, parmi ses fonctions, la « potiche » doit favoriser L’IDENTITÉ ET L’UNITÉ CANADIENNES… Voilà bien où elle nous attend quand nous basons nos critiques séparatissssss sur l’outrepassement de ses fonctions quand elle demande à M. Sarkozy de regarder au-delà du Québec pour ses « liens fraternels »… quand elle louange la poésie de Miron et Pauline Julien, membres de la nation de Québécois francophones dans un Canada uni… quand elle veut aplanir les différences entre les cours d’histoire des deux SOLITUDES… minimiser la misère existencielle des Amérindiens du Canada… quand, comme représentante de la Reine dans notre monarchie constitutionnelle, elle gomme l’existence de la conquête britannique pour se faire descendante en ligne droite de Champlain, Gouverneur(honoraire) de la Nouvelle-France…
La G.G. écrit peut-être ses discours elle-même… Elle écrit peut-être aussi ceux de Harper et de Jean-Daniel Doublefond. Tout comme Mme Clarkson, elle obtiendra un deuxième mandat et d’avantage.
14 juillet 2008
M. IIIvan,
Tout le monde veut aller au ciel mais personne ne veut mourir:
"...Bien sûr l’insulte gratuite est à bannir mais si quelqu’un se mérite autant de qualificatifs peu reluisants, c’est qu’elle a heurté, blessé beaucoup de personnes et qu’elle continue de le faire..."
Tout comme Mme Saulnier, vous vous défendez de "ne jamais utiliser d'attaque ad hominem..." Sauf exception...
Personne n'y échappe. On se justifie après. Personne n'aime les claques su'a'yeule, genre la "frustration avant de lever les pattes"... Mme Saulnier nous le rappelle: Comment nous sentons-nous après l'interpellation, l'insulte?...
Quand on y recourt, c'est pour frapper là où ça fait mal. Si on veut y échapper, faut entrer au couvent. Les gros mots font partie des échanges passionnés. Mais comme le dit Me Lapointe, si on en abuse, on perd da crédibilité. D'où la recommandation qu'il nous fait de bien y penser avant de publier.
Mais surtout, M. Ivan, si beaucoup de Québécois renoncent à s'exprimer sur Vigile, c'est sans doute qu'ils ont plus que nous le sens du coup d'épée dans l'eau. Nous avons beau nous époumonner à invectiver les fédés cannibales(tiens, un gros mot pas beaucoup utilisé, Me Lapointe) ici sur ce site confidentiel, ces gens-là ne lisent pas les séparatissss, sont trop occupés à les emprisonner enchaînés aux pieds et baillonnés. Mais au fait, n'avons-nous pas encore mentionné qu'il s'agit là de TORTURE PHYSIQUE?
12 juillet 2008
M. Ivan,
À ce "moment ici", comme dirait Chrétien, je donne raison à M. Bousquet. Je constate aussi depui un temps que vous avez subi l'influence de Me Cloutier dans la colère et parfois l'invective passionnée. Ce n'est pas le meilleur moyen de faire des adeptes et vous le savez: il faut dormir sur son message avant de l'envoyer. Mme Saulnier aussi nous le rappelle. Vous aurez beau prétendre que PI ne divise pas, il n'ajoute pas à l'effort. Le Parti de Lévesque est encore à l'Assemblée. On a trop coupé les jarrets à ses chefs et pas assez convaincu la génération montante du tort que nous fait le Canada. Ils sont le noeud gordien pour obtenir cette majorité qui nous manque si cruellement pour passer à l'action. Le Parti, faut pas le fuir et le dénigrer, faut l'encourager en lui forçant la main. Vous vous réclamez du RIN. C'est RRQ le successeur de Bourgault avec Patrick Bourgeois. Il a maintenant des martyrs de la police pour entrer dans les journaux gescaïens comme Robitaille le fait au Devoir hier. C'est là que votre belle énergie vous appelle. On ne vous veut pas dans l'obstruction, mais dans l'action efficace, Ivan. Lâchez-nous pas.
11 juillet 2008
M. Bergeron,
Tout en reconnaissant que Vigile tend maintenant à voir certaines argumentations glisser sur les pentes savonneuses du dénigrement rapide de personnes (Bousquet, Saulnier, Michaëlle) à partir d'un simple mot parfois mal interprété, je me range pourtant du côté de votre énumération des faits historiques hostiles perprétés constamment contre nous par le Canada. J'approuve aussi la proposition de Me Louis Lapointe, aujourd'hui, de livrer la guerre des mots les plus durs contre ces attaques puisque nous ne disposons pas de la force armée ni du pouvoir politique pour nous défendre. Il nous recommande cependant de baser nos attaques sur la raison plus que sur la passion (dormir sur notre message avant de l'envoyer...)
9 juillet 2008
Puisqu'elle ne nous lit pas et que nous n'avons pas à le lui dire les yeux dans les yeux, allons-y encore plus fort, frappons un autre coup, en rappelant une citation de MMV:
"...Ce qu’il y a d’inquiétant dans l’attitude de la GG, c’est sa tendance à se montrer de plus en plus duvaliériste en se permettant de dépasser les limites de sa fonction..."
7 juillet 2008
Autre participant à la sortie du RRQ le 1er juillet, je confirme tout. Mais, M. J.-P., il ne s'agissait certainement pas de la première sortie du RRQ, maintenant pourvu de cellules dans les grandes villes du Québec. Nous avons aussi marché avec eux à la journée des Patriotes à Montréal sous la pluie battante. Et le "petit séparatiss intello à lunettes" comme se qualifie Pat lui-même, a aussi tenté de fraterniser avec les Irlandais à la St-Patrick's mais ceux-ci n'étaient pas d'humeur à ça. Ils s'écrièrent plutôt: Here's a separatist, call the police!
Ceux qui ne sont pas encore convaincus que Patrick Bourgeois est le digne successeur de Pierre Bourgault doivent lire ses essouflants écrits: Quebec-bashing, Nos ennemis les medias, le Canada, un état colonial et ses chroniques dans le Québécois et le Forum du RRQ(Internet).
7 juillet 2008
M. Tremblay, vous dites: Nous devons mettre sur pied une coalition internationale.
J'appuie avec ce texte qui réclame une dénonciation externe, comme dans tout cas d'abus de pouvoir:
Oui, l’allégorie de la femme battue s’applique au cas du Québec dans le Canada, tout comme celle de l’esclave d’une génération à l’autre, qui n’a jamais connu que ses chaîne, jamais assumé un geste responsable, qui réclamera son maître si du jour au lendemain on devait l’affranchir et le laisser aller… Et ce cas se rapproche horriblement de ceux, comme vu récemment (en Autriche ?), de jeunes filles(ou garçons) asservies dès le jeune âge par le père sur tous les plans : sexuel, confinement extrême, sans éducation ni connaissance du lieu ou du temps… Devenus jeunes adultes, ces êtres n’ayant jamais connu la normalité, comme l’enfant de la jungle, ne se plaignent pas de leur sort, n’ayant aucun point de comparaison. Le tyran donne des coups et en est remercié ! Depuis la conquête britannique, en 1759, donc depuis 250 ans, (une dizaine de générations), les francophones du Canada sont graduellement minorisés, privés de l’instruction bien subventionnée que se paie le maître (McGill/Concordia), des soins de santé modernes de l’autre(CHUM/CUSM), appauvris par la délocalisation des industries et services fédéraux accordés ailleurs (dans leur langue, transports continentaux(aérien, ferroviaire, maritime, routier :douanes, GRC, Forces militaires…) ridiculisés dans leur différence minoritaire, spoliés de leurs maigres revenus pour être filoutés dans leurs droits fondamentaux : démocratie, justice, économie : ressources naturelles, agriculture, environnement…
Après tant de générations d’humiliation et de défaites(Wolfe, Durham(Patriotes), McDonald(Riel), McKenzie King, Laurier (conscriptions), Trudeau(Octobre’70, Constitution) Chrétien, Dion(Référendums, Commandites) Charest/Harper(Loi 101 étripée) Immigration forcée sans francisation… sans oublier quelques vacheries des prétendus souverainistes eux-mêmes,… la jeunesse de l’ère de l’Internet vit le syndrome de Stockholm : admire les succès du bourreau et aspire à lui ressembler, fuyant la condition misérable que ses ancêtres ont endurée. Cette génération est fière de prendre des avions à tous les lundis matins pour son maître (Motorola ?) à destination de la Californie, de l’Ohio, de la Chine et de l’Afrique, bardé de cellulaires/photo, Blackberries, ordi portable, pour être rejoignable 24/24. Cette servitude lui sied mieux que celle de ses parents fonctionnaires parce qu’elle lui achète Cabane/bazou/bateau/chalet qu’il n’a pas le temps d’utiliser mais qui rend milliardaire le tycoon de la finance et des communications. La laisse lui paraît douce comme les coups du tyran apportent une portion additionnelle de patates à l’enfant asservi…
Encore plus que pour la « femme battue » ces allégories nous montrent que l’esclave générationnel ne peut s’en sortir de lui-même. Une dénonciation extérieure doit survenir !
Aujourd’hui à Québec, à l’invitation du RRQ, nous n’étions pas cent résistants portant encore quelques bribes de conscience de notre minorisation fatale. Sur la Colline parlementaire à Ottawa, c’était la mer ROUGE, et nombre de francophones y célébraient la fête de leur conquérant ! Au pied du monument de Wolfe, où trois graphiteurs avaient été interdits par le Juge pour avoir écrit Québec libre, la police entourait notre groupuscule qui bêlait à fendre l’âme avant d’être égorgé. Falardeau, Bourgeois, Sauvé(qui croit le GrandJour proche), nous ont harangués, debout sur une table à picnic, puis nous ont accordé 15 minutes pour aller impunément maculer de craie hydrosoluble l’infâme monument de Wolfe avec nos plus retentissants Québec libre ! 15 minutes : pas une seconde de plus ! Aussitôt après, les policiers du maire Labaume nous ont explulsés sans ménagement. Une heure plus tard, après lunch rue Cartier, toutes traces de craie avaient disparu : lavées au Karchner, comme dirait Sarko ! La garderie s’était amusée, on avait nettoyé, la marée rouge autour du musée n’eut connaissance de rien ! CANADA DAY as usual…
Devenus insuffisants en nombre, nous sommes une espèce quasi disparue ! Viendra-t-il une dénonciation d’un observateur naturaliste extérieur ?
Ou serons-nous inscrits parmi les innombrables espèces animales qui disparaissent annuellement ? En tout cas la Terre n’arrêtra pas de tourner.
Personne ne suit Ouhgo (Hugues) St-Pierre. Soyez le premier!