Que le PQ tienne bon, l'ère de la culpabilisation est finie
20 octobre 2007
D'accord, évidemment!
Raymond Poulin
La Presse, c'est le Rona de l'enfoncement du Québécois pour en faire une minorité fédéraliste, néo-libérale et multiculturelle
Un nouveau parti indépendantiste
20 octobre 2007
D'accord, évidemment!
Raymond Poulin
20 octobre 2007
J'éprouve l'impression que chacun comprend ce qu'il veut bien comprendre, pas nécessairement ce qui est écrit...
Raymond Poulin
14 octobre 2007
Cher monsieur Turcotte,
Un mouvement indépendantiste hors-parti aurait pu s'avérer, en effet, la meilleure formule. Malheureusement, il existe une foule de mouvements hors-parti actuellement, et aucun n'a jamais offert de disparaître au profit d'un seul mouvement. L'ego prendrait-il le pas sur la cause? Hum...
Il existe tout de même une alternative que plusieurs intervenants sur Vigile ont suggérée: une coalition des partis indépendantistes ou réputés tels lors d'une élection. Évidemment, pour valoir quelque chose, cette coalition devrait réaliser une entente non pas post-électorale mais pré-électorale, ce qui suppose que chacun de ces partis ne présente des candidats que dans les comtés où il a la plus grande possibilité de l'emporter. Sinon, on pourrait bien se retrouver avec une majorité de votes en faveur de l'indépendance et une minorité de députés indépendantistes puisque nous en sommes toujours à un scrutin uninominal à un tour et non à deux tours, ce qui aurait réglé le problème par le recours aux désistements au second tour. Bien entendu, il faudrait d'abord qu'il existe plusieurs partis indépendantistes, ou du moins un qui le soit vraiment et n'aille pas, comme le PI est en train de le faire — avec sa promesse de proclamer l'indépendance à la suite d'une victoire électorale à la majorité simple des sièges —, se tirer dans le pied.
Évidemment, ces hypothèses, pour le moment, mettent la charrue devant les boeufs puisque le Québec, selon toutes les études déjà menées sur la question, compte moins de 35% de véritables indépendantistes. Forcément: voilà trente-cinq ans qu'on a habitué les Québécois à croire qu'une association avec le Canada est un préalable à la souveraineté; ce n'était certes pas le but des étapistes, mais c'est le résultat de leur présentation de la cause. Il faut bien ajouter que cela fait sans doute l'affaire de bien des Québécois d'avoir ainsi un alibi pour ne pas vraiment vouloir l'indépendance pure et simple: ils ont eu les reins cassés voilà deux siècles et demie, et ça paraît. En 1970, pendant une réunion électorale aux Arsenaux de St-Paul-l'Ermite (comté de l'Assomption), Camille Laurin m'affirmait que son métier de psychiâtre l'avait amené à constater à quel point l'inconscient québécois était demeuré marqué par le colonialisme; il se demandait à ce moment combien de générations encore il faudrait pour nettoyer les scories du passé.
Raymond Poulin
13 octobre 2007
Je vous trouve très charitable de parler de généraux québécois "inoffensifs". Au CMR St-Jean, où j'ai enseigné pendant ses quatre dernières années, j'ai connu deux des "inoffensifs" que vous nommez. Lorsqu'ils parlaient, j'avais plutôt l'impression d'entendre "his master's voice", non seulement dans le contenu, ce qui est le plus grave, mais même dans la syntaxe: ils parlaient anglais en français... Votre remarque à propos des capitaines (et même des majors, selon mon expérience) me paraît très juste. C'est sans doute ce qui explique que la plupart des officiers d'un grade inférieur à celui de colonel étaient indépendantistes, comme leurs hommes.
Raymond Poulin
9 octobre 2007
«La meilleure stratégie est parfois un ensemble de stratégies contradictoires.» Oh que si! Mais il est bien compliqué de faire admettre une réalité humaine vieille comme le monde à ceux qui croient possible de tout théoriser dans un ensemble syllogistique. Cela accouche habituellement de monstres, comme la pédagogie institutionnelle actuelle. À force de raisonner, on finit par dérailler.
Raymond Poulin
9 octobre 2007
Monsieur Deshaies,
En relisant vos commentaires, j'éprouve l'impression que vous me faites parfois dire ce que je n'ai jamais écrit. Par exemple, je ne crois pas à l'affirmationnisme et n'ai jamais prétendu qu'il soit la voie royale vers l'indépendance, mais qu'il constitue chez bien des gens une étape les menant à réaliser la nécessité de l'indépendance. Ce n'est pas forcément la même chose.
Je pense aussi qu'un mouvement de pensée susceptible d'entraîner l'adhésion par suite de l'action "pédagogique" d'une élite est nécessaire, mais que cette voie seule est insuffisante. L'adhésion collective à une action d'envergure s'accomplit très rarement à partir de la seule raison raisonnante, il me semble.
Raymond Poulin
7 octobre 2007
Monsieur Deshaies,
Il me semble clair, de par le contexte de ma chronique, que je n'ai pas employé le terme "idéologie" pour désigner l'indépendance mais toute doctrine sociale, économique, etc.,par exemple la social-démocratie, le néo-libéralisme... Que l'indépendance soit une nécessité absolue et une fin en soi, je suis bien d'accord, l'ensemble de mon texte ne dit pas autre chose. C'est justement pourquoi je trouve dommageable à la cause de l'indépendance qu'un parti indépendantiste, quel qu'il soit, ne puisse rallier les votes de tous bords parce qu'il s'inscrirait dans un courant idéologique quelconque. L'indépendance en soi n'est ni de droite ni de gauche.
Raymond Poulin
6 octobre 2007
Voilà un article qui gagnerait à être publié dans tous les journaux, sur tous les webzines et les blogs québécois. Sans doute le texte le plus raisonnable et le plus clair sur le sujet depuis très longtemps.
Raymond Poulin
1 octobre 2007
Comme toujours, Capitaine Sauvé, une démonstration magistrale, claire et impeccable. Mais, à l'exception de l'ancien Premier ministre Parizeau, existe-t-il un seul politique québécois assez attentif, à l'esprit assez indépendant et au courage assez affirmé pour s'en servir? Je commence à en douter. On préfère écouter les communicateurs et les faiseurs d'image.
Raymond Poulin
30 septembre 2007
Monsieur Deschênes,
J'ai en quelque sorte relativement bien connu la période duplessiste, j'avais 17 ans lorsqu'elle a pris fin. Je n'ignore pas que la Révolution tranquille a commencé en 1960, mais il m'a semblé que les générations qui avaient déjà vu la Grande Noirceur se sont montrées alors moins radicales que celles qui ont suivi, probablement parce que leur expérience et leur mémoire fraîche leur permettaient de la mieux relativiser.
Il ne faut pas oublier que la mentalité générale (je ne parle pas des intellectuels, d'une minorité cultivée ni de ceux que les voyages avaient déniaisés), disons avant la fin des années cinquante, s'accommodait plus ou moins, et souvent plus que moins, du climat social, religieux et politique. Beaucoup l'ont ensuite nié, je m'en suis rendu compte dans mon entourage: l'humain a parfois de drôles de manières de voler au secours de la victoire...
«L'aspect terrorisant de l'intégrisme catholique» et les «niaiseries totalitaires»? Oui, pour une part, mais cet intégrisme et ce totalitarisme correspondaient aussi très souvent à la mentalité fruste de l'époque. Ce serait commettre un anachronisme que de prétendre que tous étaient terrorisés ou lessivés du cerveau; en majorité, les menés et les meneurs, si je puis dire, pensaient la même chose en gros, ce qui explique pourquoi Duplessis (et Taschereau!) ont duré aussi longtemps. Le Québec revient de loin. Ceux qui appuyaient Duplessis ne le faisaient pas nécessairement pour obtenir des faveurs politiques, et ceux qui écoutaient tout ce qu'on leur disait du haut de la chaire partageaient le plus souvent la croyance du curé, qui n'était pas nécessairement malhonnête ni manipulateur mais aussi peu dégourdi que ses paroissiens. On a souvent les chefs et les guides que l'on mérite. Le premier libérateur des mentalités, qui agit alors lentement mais sûrement, ce fut la télé, qui a, depuis, notablement régressé.
Quant à votre dernier paragraphe, nous sommes sur la même longueur d'onde.
Il va sans dire que j'ai volontairement forcé le trait dans mon texte, qui se voulait davantage ironique et humoristique qu'un appel à une anti-guerre sainte. Le danger de l'intégrisme catholique ou des curés manqués que sont quelques faux progressistes multiculturalistes, je n'y crois pas beaucoup au vu des réactions négatives et spontanées qu'ils suscitent. En ce sens, la commission Bouchard-Taylor aura été utile d'une manière paradoxale.
Raymond Poulin
29 septembre 2007
L'existence d'un État indépendant et possiblement la nature de son régime politique fondamental, soit, ici, la démocratie au sens large, doivent reposer sur un accord général sanctionné par la vaste majorité de la population. La manière la plus simple, la moins contestable et la plus libre de toute manipulation ou contrainte par les adversaires de sa naissance demeure sans doute celle que vous préconisez. L'avènement d'un État souverain transcende les modalités politiques et idéologiques, toujours transitoires, que sa population, au fil des ans, peut favoriser ou rejeter quand bon lui semble. C'était la thèse de De Gaulle: les idéologies passent mais les nations demeurent.
Il reste que, dans la situation actuelle, ce ne sera sans doute pas facile à mettre en branle, mais qu'avons-nous gagné au jeu de l'étapisme et du référendum?
Raymond Poulin
29 septembre 2007
Madame Saulnier,
Votre position clairement exprimée constitue de fait, à mon humble avis, la plus raisonnable qui soit. Malheureusement, il existe sur cette question une désinformation, parfois même une manipulation systématique, dans la plupart des médias. Beaucoup de ceux qui s'interrogent sur le sujet auraient intérêt à consulter votre site, où la ligne de démarcation est claire entre l'information (toujours exacte, à ce qu'il me semble) et l'opinion. Merci.
Raymond Poulin
Personne ne suit Raymond Poulin. Soyez le premier!