Que disons-nous, que pensons-nous, que ressentons-nous?
24 décembre 2010
Correction à mon commentaire plus avant, 10e ligne: ...sont plutôt éloifnées des nôtres.
La Presse, c'est le Rona de l'enfoncement du Québécois pour en faire une minorité fédéraliste, néo-libérale et multiculturelle
Un nouveau parti indépendantiste
24 décembre 2010
Correction à mon commentaire plus avant, 10e ligne: ...sont plutôt éloifnées des nôtres.
24 décembre 2010
Je suis d’accord avec M. Thompson, à un détail d’importance près. Aucune société ne peut préserver sa spécificité et la paix sociale si elle accepte constamment un taux d’immigration nettement supérieur à sa capacité d’accueil. Actuellement, le Québec accepte un taux d’immigration, per capita, équivalant à trois fois, en gros, celui des USA et de la France, soit les deux États occidentaux qui en reçoivent le plus. Bien qu’il s’agisse de deux entités souveraines et dont le tissu national est solide, elles n’arrivent plus à intégrer et encore moins à assimiler la majorité de leurs immigrants, surtout lorsqu’ils proviennent de populations dont la mentalité, de même que les us et coutumes, sont plutôt éloignées des leurs. Et même des États en-deçà de ce taux commencent à éprouver des difficultés croissantes. Comment exiger autant d’une nation qui n’est même pas maîtresse de ses destinées? Vue sous cet angle, l’immigration au Québec ne devrait pas aller au-delà d’environ 15 000 ou 16 000 personnes par année : on est loin du 55 000 actuel! L’humanisme est une chose, l’angélisme en est une autre. De la manière dont la politique d’immigration fonctionne chez nous, il ne faudrait pas s’étonner ni se scandaliser que les Québécois finissent par développer une allergie certaine à l’égard de l’immigration, mais pas nécessairement à cause des intentions qu'on pourrait leur prêter. Il arrive que le mieux soit l'ennemi du bien.
20 décembre 2010
Il est plutôt ironique de voir autant de bébéboumeurs parvenus au sommet refuser à leurs descendants une mesure de justice distributive dont ils ont, les premiers, bénéficié. Après eux, le déluge...
18 décembre 2010
Les islamo-socialistes? Hein??? Je ne vois pas bien de quoi vous parlez. Expliquez-nous donc en quoi les islamistes sont socialistes et en quoi les socialistes sont islamistes. Que vous abhorriez les uns et les autres est votre droit strict, mais il n’est pas nécessaire d’inventer une catégorie qui n’existe pas en amalgamant vos hantises pour en fabriquer un Bonhomme-sept-heures. Tout de même!
16 décembre 2010
«Si Socrate vivait encore aujourd’hui, il conclurait certainement que les inégalités sociales nuisent aux affaires de la Cité ».. et l’oligarchie lui ferait boire un gallon de cigüe par le procédé de la quasi-noyade (waterboarding). «A-t-on idée de laisser ce vieux subversif enquiquiner les gens de bien en corrompant le caractère des pauvres!», comme aurait pu le dire un gras dans les Rougon-Macquart.
13 décembre 2010
Ce serait sans doute une excellente chose que de poursuivre au moins un persifleur en vertu des lois contre la diffamation. Curieux que ces gens soient beaucoup plus prudents lorsqu'il s'agit des membres de l'oligarchie et de la racaille qui leur sert de porte-flingue. Comme le disait par dérision un de mes amis: «Il faut toujours frapper un faible, un fort pourrait se défendre!»
6 décembre 2010
@ Claude Richard
«Pas brillant, non plus que le choeur de ses thuriféraires et de ses obligés repentis.»
Petite précision : je ne suis pas membre du Parti québécois depuis 30 ans. Il n’est pas besoin d’être thuriféraire ni obligé repenti pour découvrir, après avoir pris connaissance de faits qu’on ignorait (parce que des médias semblent avoir voulu qu’on les ignore), qu’on s’est planté. Réparer ce qui peut l’être devient alors la moindre des choses, peu m’importent les briques et les fanaux, auxquels je m’attendais.
Raymond Poulin
4 décembre 2010
1) La responsabilité des libéraux dans l’affaire Michaud n’est certes pas moins moindre que celle des péquistes, à une exception de taille près : c’est le Parti québécois qui formait le gouvernement, et c’est ce gouvernement qui a décidé d’entériner une motion de blâme.
2) Les députés libéraux présents qui ont voté en faveur de cette motion ne se sont pas davantage excusés que les députés péquistes, ce en quoi ils sont aussi blâmables, bien entendu, ce qui ne rend pas moins grave l’omission de Mme Marois ou de quelque député péquiste que ce soit. Nous n’avons pas à blanchir les nôtres sous prétexte qu’ils n’ont pas été pires que les autres.
3) Enfin, le Parti québécois ne rate pas une occasion de se prétendre plus vertueux que les gens d’en face. Alors, on s’attend à ce qu’il pratique ce qu’il prêche, d’abord et y compris la cheffe.
24 novembre 2010
Dans les cours de littérature québécoise, nous devons consacrer plusieurs heures à l’histoire du Québec, sans la connaissance de laquelle il est impossible de comprendre sa littrérature, dont les premières manifestations datent d’environ 175 ans. En effet, les premiers pas de la littérature dans toute nation qui s’éveille à peine à la conscience d’elle-même sont marqués par ses combats et ses aspirations sur les plans politique, économique, social et culturel. Il va donc sans dire, mais ça va mieux en le disant, que nous devons pallier, dans la mesure de nos moyens, à l’absence de ce que vous dénoncez à juste titre. Pourquoi l’absence? parce que, même au secondaire, les cours d’histoire du Québec, lorsqu’ils existent, ne valent pas tripette : allez consulter les manuels, insipides et beurrés de rectitude politique. Puisque tous les gouvernements et les hauts fonctionnaires du ministère de l’Éducation ne sont pas des imbéciles, Il y a, sans aucun doute possible, une volonté assumée de priver les Québécois de mémoire historique sous prétexte de les ouvrir au monde : un génocide mémoriel. Nos premiers ennemis ne sont pas à Ottawa mais bien leurs valets au Québec même. Les cours d’histoire et le cours ECR: même combat, canadianisateur et multiculturaliste. Comme aurait dit Jean-Paul Desbiens: «sale oizo, celui qui salit son nid».
30 octobre 2010
Comment expliquer cela? La France a toujours eu une prétention à l’universalité, comme si elle était la mère de toutes les nations depuis Hugues Capet, alors qu’encore en 1914, l’homogénéité linguistique n’était pas complètement réalisée. Le premier endroit où toute la population de souche européenne sur un territoire a parlé le français officiel, ç’a été la Nouvelle-France, à la fin du XVIIième siècle, pour une raison bien simple : avec quelques milliers d’habitants seulement, il n’était pas viable de s’entretenir en une trentaine de dialectes et de langues. La France n’a entrepris son nation building, et surtout par la contrainte, qu’à compter de la Révolution. Et même à la fin du XIXième siècle, affiché à la porte des écoles : «Défense de cracher par terre et de parler breton», ou occitan, ou ce que vous voudrez. La France est une nation construite de force, mais paraît-il qu’elle est éternelle et la matrice de l’idée nationale, comme si les peuples danois, norvégien, etc., ne l’avaient pas précédée. La France a été une grande puissance et s’imagine l’être demeurée alors qu’elle se conduit comme un larbin des USA depuis 1946, sauf sous De Gaulle. Sa culture a rayonné dans tout l’Occident du XVIIième siècle jusqu’en 1919, ce qui n’est sans doute pas rien, mais elle vit du temps emprunté et de souvenirs, elle survit à sa réputation, de préférence en anglais bâtard, même dans les sciences. Alors, vous pensez bien, les cousins de «ma cabane au Canada» et les ploucs wallons, c’est un peu plus que les anciennes colonies du Maghreb, de l’AEF et d’Haïti, mais enfin... Je sais, ce n’est pas vraiment ce que pense le Français moyen populaire, mais ça correspond en gros à la mentalité du petit-bourgeois parisien, surtout s’il croit faire partie de l’élite qui gravite autour des pouvoirs politique, journalistique et oligarchique, à quelques exceptions près. La condescendance, avouée ou discrète, mâtinée d’engouement passager à la condition que nous tenions sagement notre rang et connaissions notre place...
27 octobre 2010
Quelles que puissent être les motivations ou l’égarement des parlementaires qui ont participé à votre exécution morale injustifiée sur la place publique, aucun ne peut alléguer quoi que ce soit de recevable pour ne pas vous avoir publiquement demandé pardon depuis ce temps. L’orgueil mal inspiré qui les retient de le faire est d’autant plus condamnable qu’ils connaissent la vérité depuis dix ans. Sont particulièrement méprisables, à cet égard, les chefs des partis qui vous ont condamné et ceux qui ont suivi puisqu’aucun n’a présenté, depuis, une motion exigeant réparation de la part de l’Assemblée nationale.
26 octobre 2010
Que la question de l’indépendance se résolve par un referendum ou une élection référendaire, il n’en reste pas moins que tous les habitants du Québec majeurs et citoyens canadiens auront légalement le droit de voter, comme ç’a toujours été le cas. En quoi le fait de renommer Canadiens-français les descendants des colons établis ici sous le Régime français rendrait-il plus facile d'obtenir un oui? L'appellation Canadien-français n'existait pas avant la constitution de 1867 et elle n'a pas été le fait des descendants des colons mais des Anglais, qui ont subtilisé le nom de Canadiens au profit de leur création impérialiste. Par ailleurs, il va de soi que l'assise de l'indépendance, c'est d'abord la dimension territoriale qui circonscrit le futur État indépendant. Pourquoi reprendre une désignation qui englobe les Canadiens du reste du Canada partageant les mêmes racines, alors que ces derniers ne peuvent, logiquement et légalement, avoir voix au chapitre? Que certains aiment ou n'aiment pas s'identifier par le vocable de Québécois, une fois le nouvel État advenu, je ne vois pas comment on pourrait nommer autrement ses citoyens.
Personne ne suit Raymond Poulin. Soyez le premier!