Carrefour de l'indépendance nationale du Québec
3 mai 2012
3 mai 2012, par Bruno Deshaies
VOICI MON 21e COMMENTAIRE
PAS D’EXCUSES ET ENCORE MOINS DE « TATAOUINAGE ».
Mon oncle avait l’habitude de dire : « Si deux montagnes ne peuvent se rencontrer, deux hommes peuvent le faire. » Monsieur Charest, c’est fini les injonctions. Le bras judiciaire ne peut remplacer le sens des responsabilités du chef de l’État, de sa ministre de l’Éducation et de son ministre des Finances qui, tous les trois, jouent avec le feu en utilisant un langage incendiaire.
La jeunesse étudiante est en train de vous dire que les assises que vous défendez en ce moment s’effondrent parce qu’elles ne répondent pas aux besoins sociaux réels. Il est inutile de remplir la piscine ($$$) si le renvoi d’eau est grandement ouvert au cafouillage, à l’irresponsabilité des dirigeants et au banditisme.
REVENONS EN 1999
« LE CHEF LIBÉRAL A INSISTÉ SUR LA NÉCESSITÉ DE CRÉER UNE LOI-CADRE SUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ,,, »
« LE GOUVERNEMENT DOIT RESPECTER SA DÉCISION DE GELER LES FRAIS DE SCOLARITÉ. » (Jean Charest, 1999)
Conférence organisée par le Comité libéral étudiant de l'Université Laval, le 17 mars [1999], au pavillon Charles-de-Koninck.
Éducation
Le Québec est en retard sur le continent
Seule une économie en santé permettra de revigorer le réseau universitaire, estime le chef du Parti libéral, Jean Charest
Les administrateurs des établissements n'ont pas à porter le blâme du déficit budgétaire que connaissent présentement les universités. C'EST PRINCIPALEMENT AU GOUVERNEMENT PÉQUISTE QU'INCOMBE LA TÂCHE D'INJECTER DE L'ARGENT DANS LE SYSTÈME D'ÉDUCATION, afin de régler notamment l'épineux problème du sous-financement du réseau universitaire.
TEL EST LE VERDICT QU'A RENDU LE CHEF DU PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC, JEAN CHAREST, lors d'une conférence organisée par le Comité libéral étudiant de l'Université Laval, le 17 mars [1999], au pavillon Charles-de-Koninck. Après un appel à la bombe, qui s'est avéré un canular, le chef de l'opposition à l'Assemblée nationale a fait son entrée dans un amphithéâtre plein à craquer, sur un fond d'applaudissements nourris où perçaient cependant quelques huées. "Le système d'éducation va de pair avec le développement économique, a lancé d'emblée Jean Charest. D'où l'importance que le gouvernement en place propose un plan d'action économique qui fera en sorte que le Québec rattrape le retard important qu'il a pris en matière d'éducation par rapport au reste de l'Amérique du Nord."
Selon Jean Charest, le gouvernement Bouchard n'a pas compris le sens du mandat que lui a donné la population, lors des élections du 30 novembre [1999] dernier, au cours desquelles le PLQ aura finalement récolté le plus grand nombre de voix. Ainsi, a affirmé le politicien, le discours actuel gravite essentiellement autour de la question de la séparation du Québec, pendant que la population, elle, ne cesse de s'appauvrir, matériellement et intellectuellement :
« Par rapport à la moyenne canadienne, les jeunes Québécois bénéficient de moins de ressources pour étudier. Dans 10 ou 15 ans, nous connaîtrons d'ailleurs les effets de cette situation déplorable lorsque les entreprises auront de la difficulté à recruter chez nous et se tourneront vers les étrangers pour combler les postes offerts parce qu'ils seront mieux préparés au marché du travail. »
Les frais au frais
Par ailleurs, LE CHEF LIBÉRAL A INSISTÉ SUR LA NÉCESSITÉ DE CRÉER UNE LOI-CADRE SUR LES FRAIS DE SCOLARITÉ qui, selon lui, permettrait l'accessibilité à l'éducation pour tous, de même que le maintien des frais de scolarité à un seuil bas :
« LE GOUVERNEMENT DOIT RESPECTER SA DÉCISION DE GELER LES FRAIS DE SCOLARITÉ. À CET ÉGARD, JE LUI DEMANDE DE DONNER LES MOYENS AUX UNIVERSITÉS DE RESPECTER LES ENGAGEMENTS QU'IL A PRIS SUR CETTE QUESTION. »
Qualifiant le gouvernement Bouchard de "dirigiste" et d'"interventionniste", Jean Charest a dénoncé l'intention du gouvernement d'accroître son intervention dans plusieurs secteurs d'activité, une attitude qui s'inscrit mal, à son avis, dans les tendances nord-américaines. "La croissance économique au Québec est l'une des plus faibles en Amérique du Nord, avec pour conséquence que ce sont nos voisins du Canada et des États-Unis qui s'enrichissent. Le Québec remporte également la palme en ce qui concerne les taxes et les impôts, sans compter le chômage et les coupures dans la santé et dans l'éducation. IL EST TEMPS QUE TOUT CELA FINISSE ET QU'UN PLAN D'ACTION ÉCONOMIQUE SOIT MIS DE L'AVANT."
RENÉE LAROCHELLE
ICI : Au Fil des événements, Université Laval. 25 mars 1999. Source : http://www.scom.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/1999/03.25/index.html
La question des frais de scolarité est très bien documentée (cf., Références). Maintenant, que les sous-ministres responsables à Québec s’attellent sérieusement à une analyse de système pour faire plier le ministre des Finances qui est aveuglé par ses calculs compatibles et le premier ministre qui erre dans ses raisonnements et même déconne à l’occasion.
La solution n’est pas dans les injonctions mais bien POLITIQUE. Le gouvernement Charest doit négocier sur les frais de scolarité. En ce moment, s’il y a une crise étudiante, il y a aussi UNE CRISE GOUVERNEMENTALE. N’en déplaise à messieurs Castonguay et Bouchard, celle-ci ne doit pas être occultée sous les prétextes du pouvoir étatique de gouverner. L’État ne peut pas être au-dessus de la souveraineté populaire. Le malaise est trop réel pour qu’un premier ministre s’obstine à faire des bravades. Montrez-nous que vous êtes un adulte et que vous voulez protéger vos enfants et toute la société. En ce moment, vous dérapez.
RÉFÉRENCES
FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES
DU CAMPUS DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (FAECUM)
Le gel des frais de scolarité.
Le 26 août 2003 Source : http://www.iro.umontreal.ca/~aeeesdir/FAECUM/CAMPAGNE%20GEL%20-%202003/progel.pdf
« Les professeurs de cégep et d’université sont indignés par l’attitude de la ministre de l’Éducation. » (26 avril 2012)
http://profscontrelahausse.org/medias/communiques/les-professeurs-de-cegep-et-duniversite-sont-indignes-par-lattitude-de-la-ministre-de-leducation/#more-2440
FÉDÉRATION NATIONALE DES ENSEIGNANTS ET DES ENSEIGNANTES DU QUÉBEC (FNEEQ)
Argumentaire à propos des droits de scolarité en enseignement supérieur
26 avril 2012. http://www.fneeq.qc.ca/fr/comites/ecole_societe/Argumentaires-droits-scolarite-enseignement-superieur.html