Si les conclusions de cette étude avaient été connues en 1995, le OUI aurait pu l’emporter
7 août 2015
Bruno Deshaies, 07-08-2015 10:20
Bonjour M. Richard Le Hir,
J’aimerais ajouter mon grain de sel au sujet de votre éditorial sur les problèmes du fédéralisme canadian dès sa mise en place le 1er juillet 1867.
Dans la thèse de doctorat que j’ai déposé au Département d’histoire de l’Université de Montréal, en 1973, je m’étais penché sur l’«Évolution des États du Québec et de l’Ontario entre 1867 et 1871». Deux chapitres mettent en cause les problèmes des négociations entre le fédéral et les provinces naissantes de la fédération des Colonies britanniques existantes en 1867. Il s’agit des chapitres suivants : le septième : Arbitrage de la dette ou le fédéralisme à l’épreuve et le dixième : Priorités des États provinciaux et impératifs du fédéralisme.
Bruno Deshaies, «Priorités des États provinciaux et impératifs du fédéralisme.» « C’est là le propre d’une fédération ». (Vincent Marissal, La Presse). INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 187. Chronique du jeudi 30 septembre 2004.
Nous vivons en 2015 les mêmes problèmes que le premier ministre du Québec, P. J. O. Chauveau, en 1867. Sur cette question fondamentale de la dette, de l’immigration, du désaveu des lois des provinces, etc., c’est le statu quo avec des modulations juridiques. Aucune évolution !
Le problème de l’indépendance politique du Québec réside dans la loi fondamentale du Canada adoptée en 1867. Tel est le lot de cette loi constitutionnelle malgré tous les amendements qui ont suivi. Le partage des pouvoirs et le partage des moyens réduit (pour ne pas dire sanctionne) constitutionnellement l’État du Québec à demeurer essentiellement un État annexé avec un gouvernement provincial limité à son strict domaine local.
Le changement politique réclamé par les indépendantistes exige carrément un changement de régime politique où l’État du Québec devient un État souverain dont la souveraineté s’exerce tant à l’interne qu’à l’externe.
Les indépendantistes doivent s'entendre clairement sur cette fin-en-vue tant désirée.