En ce jour commémorant la pendaison de notre frère Louis Riel
16 novembre 2012
Je ne suis pas sûr que l'occasion de coloniser l'ouest ne fut pas offerte aux québécois. Un de mes oncles m'a affirmé qu'étant jeune, il avait été au Manitoba pour défricher une terre offerte par le gouvernement.
Un an plus tard, il est revenu épuisé, très malade avec une pneumonie, et il a passé très proche d'en mourir. Sans le sou pour acheter des médicaments coûteux, il écoutait le médecin qui lui prescrivait de boire du vin chaud. Il en a bu beaucoup et s'en est sorti.
Pourtant, il était né comme on dit sur une terre.
Pour défricher une terre, il ne fallait pas juste être vaillant, il fallait être fait fort. Beaucoup ont essayé, en ont fait un bout et ont abandonné, mais d'autres prenaient la relève. La colonisation ne se faisait pas en l'espace d'une année ou deux, ça prenait beaucoup de temps.
Il était plus facile de travailler dans des manufactures que de défricher, c'est pourquoi plusieurs ont choisi de s'exiler en Nouvelle-Angleterre.
Ceci n'a rien à voir avec la pendaison de Louis Riel mais il y a eu autant de gens qui sont morts en défrichant des terres qu'il y en a eus pour la construction du fameux chemin de fer. Une chose est certaine, manitobains ou québécois, nos ancêtres ont trimé dur, en ont arraché, expression qui sous-entend le travail pénible.
Défricher était pénible, si en plus, le gouvernement ne vous respectait pas, vous exploitait, alors c'était la révolte. Des Riel, il y en aura toujours, c'est ce que les gouvernements devraient comprendre.