Le financement des régimes de retraite
9 octobre 2012
Selon une étude récente effectuée par Pyramis Global Advisors, les fonds de pension montreraient une incertitude croissante concernant leur capacité de rencontrer leurs obligations. Ils auraient donc entrepris de réviser leurs politiques de placement. Les fonds seraient donc plus enclins qu'auparavant à favoriser le rendement à court terme, plutôt que le rendement à long terme. Ils réévalueraient en outre la nature des actifs inclus dans leurs portefeuilles. Apparemment, ils feraient une place plus large aux actions et aux titres d'emprunt des pays émergents. Au même effet, ils augmenteraient aussi de façon notable la proportion de placements dits privés dans leur arsenal. Or, ces placemenents privés sont bien souvent très difficiles à évaluer. Au Canada, l'expectative de rendement des fonds de pension serait de 6 %, contre 8 % aux US et 5 % en Europe et en Asie. Au plan global, 36 % des gestionnaires entretiendraient des doutes quant à leur capacité de rencontrer leurs objectifs de rendement au cours des cinq prochaines années. Cette proportion est de 40 % au Canada. Autrement dit, les fonds de pension tentent de solutionner leur problème de solvabilité en augmentant le risque de leurs actifs.
L'étude de Pyramis a porté sur 632 fonds (92 au Canada) dans 16 pays. Leurs fonds sous gestion s'élevaient à 5 billions $. Source: Site du Financial Post, 8-10-12, Craig Wong, 4 h 26 pm
Au Québec l'objectif de rendement de la Caisse serait de 7 %. Elle se dirige également de plus en plus vers les placements dits privés. Ils ne valent probablement pas mieux que la Bourse et les obligations. Les placements privés sont opaques et ouvrent la porte à toutes sortes de magouilles.
L. Côté