Après le Printemps Érable, l’Été de la Colère Bleue, et l’Automne Rouge … ?
8 juin 2012
Étant donné l’amalgame qui est fait entre différents groupes et mouvements, explicitement ou implicitement, dans le discours gouvernemental, dans les médias, et parmi des citoyens exposés à des représentations de la réalité qui sont plutôt des constructions démagogiques visant à discréditer l’ensemble des mouvements sociaux ainsi que les partis politiques progressistes (PQ, QS et ON), quelques précisions s’imposent :
-La CLASSE est une des quatre composantes organisationnelles du mouvement étudiant.
-Force Étudiante Critique est un petit groupe de quelques dizaines d’individus, qui s’oppose à la direction de la CLASSE, et qui constitue une sorte de paravent organisationnel d’une micro-secte politique, Hors d’Oeuvre, caractérisée par une inflation verbeuse et révolutionnariste.
-La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) n’est pas une composante du mouvement étudiant. Le 1er mai dernier, la CLAC organisait son propre contingent, d’une manière indépendante de la manifestation syndicale. La CLAC rassemble dans ses actions différents groupes ou tendances se voulant “anticapitalistes”.
-Quant au mouvement des casseroles, contre la Loi 78, il s’agit d’un mouvement populaire, de voisinage et de quartier, qui appuie le mouvement étudiant, mais qui véhicule aussi implicitement les aspirations et revendications des familles du milieu ouvrier et populaire.
L’état actuel de la crise qui affecte et divise profondément la société québécoise témoigne aussi du fait que la démocratie au Québec est dans un cul-de-sac ! Voilà qui représente un inquiétant potentiel de violence, et qui implique de la part des différents acteurs sociaux et politiques, un effort de lucidité et d’auto-critique, de responsabilité et de solidarité.
Yves Claudé