Ça sent la prospérité
27 février 2012
Je ne veux pas par mes écrits sur Vigile donner une fausse impression sur mes convictions politiques. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis ni indépendantiste ni fédéraliste. Je regarde les choses avec beaucoup de détachement. En fait, je ne pense pas que les Québécois soient prêts à payer le prix de l'indépendance, alors dans ces circonstances-là, il est téméraire de parler de séparation du reste du Canada. Un «oui» référendaire sans la détermination à payer le prix de sa décision pourrait donner lieu à un humiliant retour en arrière. C'est un pensez-y bien, ça, vous savez. Moi, l'indépendance avec le dollar canadien, je ne suis pas certain que ce soit réaliste. Alors, il vaudrait combien le dollar québécois? Je ne suis pas certain que beaucoup de Québécois soient disposés à subir le coût du différentiel de valeur avec la situation actuelle. Et ça, c'est seulement un des coûts de l'indépendance. Les péquistes n'en parlent pas beaucoup, vous savez du coût de l'indépendance...En fait, ils ne parlent même pas d'indépendance. Il doit y avoir une raison...
Maintenant, est-ce que les tensions Ouest/Est pourraient contribuer à l'éclosion d'un sentiment indépendantiste au Québec? Je pourrais dire beaucoup de choses là-dessus, mais je préfère les garder pour moi. Disons cependant qu'avec un PIB à 39 000 $ par habitant relativement bien partagé à l'ensemble du pays, la probabilité d'un virage indépendantiste au Québec est pratiquement nulle. Le Québec, il y tient à son chèque de péréquation, vous savez...malheureusement...Je serais surpris, donc, que le Québec opte pour l'indépendance à moins que son appartenance au Canada ne vienne à lui paraître passablement plus coûteuse qu'un départ. L'avenir le dira. Mais, moi, je fais partie des sceptiques...
Louis Côté