«Le piège Marine Le Pen» (21 mars)

«Péladeau avait tout à perdre à rencontrer Marine Le Pen...» (23 mars).

Ces deux textes de Steve. E. Fortin expriment mon opinion sur le sujet.

Voici le commentaire que j'ai publié sous le premier texte de Fortin publié sur son blogue sur le Huffingdon Post.

«Je suis d’accord avec la très juste analyse de Steve E. Fortin. Oui, c’est un piège. Pour voir combien sont tombés dans ce piège, prière d’aller faire un tour sur la Tribune libre de Vigile.Québec. C’est consternant. Certains vont même jusqu’à comparer Marine Le Pen à De Gaulle. Là, ça dépasse les bornes. Est-ce possible de manquer de jugement à ce point!

Ce qui m’embête, c’est que nombreux parmi ces commentateurs qui « admirent » Le Pen ont approuvé mon texte sur les 60,000 immigrants par année au Québec que veut accueillir Philippe Couillard.

Je n’aime pas Marine Le Pen. Par son style, elle ressemble beaucoup à son père. Elle a dit aux manifestants qui troublaient sa conférence de presse: « allez vous coucher les enfants » exactement comme Donald Trump qui m’horripile. Son mépris est détestable. RBG, 22 mars 2016.»

Je suis d'accord avec Danièle Drouin.

Je ne savais pas que Gilles Verrier était un adepte de la loi de Godwin. Pourquoi qualifier celle qui ne pense pas comme vous d'adepte de «l'orthodoxie péquiste»?
Cela me rappelle un bon souvenir: «Orthodoxy» de Gilbert Keith Chesterton, un classique de l'apologétique chrétienne.

Passer par Marine Le Pen pour attaquer PKP donne l'occasion de poser des questions sur l'orthodoxie anti-PKP et ceux et celles qui la soutiennent.

L'articulation complète de ma position est exprimée dans les deux textes de Steve E. Fortin. Je me serai contenté ici de brèves remarques au risque de déplaire. Il y a plus intéressant que Marine Le Pen. Par exemple, la réaction des anglophones de The Gazette aux arrestations de l'UPAC. Ce sera le sujet de mon prochain article.

On peut penser sans se référer à Marine Le Pen. Je crois que j'en ai fait la preuve si nécessaire dans mes textes sur les 60,000 immigrants et sur Adil Charkaoui.

Pauvre France qui a conduit à Marine Le Pen, la fille plus habile que son père mais c'est du pareil au même.

Comme stimulant intellectuel, je préfère Michel Onfray ou Michel Collon et sa réponse magistrale à Eric Zemmour qui a suggéré de bombarder la commune de Molenbeek. Voir Michel Collon : «Eh, Zemmour, je vis à Molenbeek ! Et toi ?»

p.s. Gardez votre calme: ce n'est que mon opinion. Sur le sujet de Marie Le Pen, rappelons le journal des étudiants de l'Université de Montréal, le Quartier latin de la fin des années soixante où j'ai publié des articles sur la littérature québécoise. En haut, à gauche, c'était écrit: «le droit à l'erreur».

Robert Barberis-Gervais, 23 mars 2016

"Nous en sommes à la quadrature du cercle. Le Parti québécois se meurt de vouloir demeurer un parti agréable aux yeux de l’establishment canadien et mondial, auxquels il donne des gages de soumission à répétition tout en croyant demeurer souverainiste. Le dilemme cornélien ne tient plus. Il devra choisir. Dans l’épisode que nous venons de vivre il a choisi pour l’establishment et contre nous. Fidèle à son habitude des petites trahisons, la rectitude politique l’a emportée sur l’indépendance, sur ce que j’appelle à tout le mois un « bon comportement » patriotique."
Gille verrier - http://vigile.net/Quel-accueil-pour-Mme-Le-Pen - commentaire à 19h28

Malheureusement, Verrier a raison, le PQ se meurt dans la rectitude politique au grand dam et à la colère du peuple qui attend un groupe d'hommes et de femmes courageux pour reprendre le pouvoir.

Manifestement, ce courage n'est pas là.

Pour PKP:

"La journée où la députation du PQ va enfin écouter les militants et sortir du traumatisme de "l’argent et le vote ethnique" et parler de ces enjeux franchement, vous verrez immédiatement un regain des troupes et une décroissance du terrorisme médiatique. Vos ennemis médiatiques vous sentent frileux et fragile sur ces enjeux et ils en profitent. Ils décident des armes et du lieux de l’affrontement. Le pire c’est qu’en ne dénonçant pas vigoureusement cette situation odieuse d’assimilation tranquille et en ne parlant pas franchement, vous perdez sur toute la ligne, car vous décevez les patriotes et les nationalistes et le pire est que ça n’empêche pas vos adversaires et les Anglos de vous traiter de racistes de toute façon."
Marc Lapierre

J'aurais donc mal interprété votre commentaire. J'ai donc procédé à une relecture.

Vous avez bel et bien écrit: «Vous voulez savoir pourquoi le PQ s’est montré désintéressé par une rencontre ? Lisez ceci :
http://stevefortin.quebec/2016/03/21/le-piege-marine-le-pen/»

J'ai donc été relire ce texte de Steve Fortin. Il a bel et bien écrit "Qu’importe, voilà le nouveau paradigme au Québec où tout débat, toute discussion qui implique le paramètre identitaire est d’emblée exclu; comme si ces questions étaient devenues toxiques, en dehors des limites du « discutable »."

Et en conclusion, il écrit: "Pour en revenir au texte de Monière, dans une société où les débats sont encore tolérés, où l’on n’ostracise pas ceux qui osent s’opposer à la classe dirigeante du Québec et du Canada, dans une société moins polarisée… oui le chef du PQ aurait pu, au nom du dialogue « ouvert », rencontrer une politicienne française dûment élue sans en porter la marque au fer rouge."

Sa conclusion est claire: Si PKP a refusé de rencontrer Mme Le Pen, c'est parce que les débats identitaires ne sont plus tolérés.

Alors, désolé Mme Drouin, mais je maintien mon commentaire à l'effet que le PQ aurait abandonné le terrain identitaire

J'ignore pourquoi vous parlez de l'espace que nous avons laissé à Marine Le Pen, car il ne s'agit pas de ça. S'ils les chefs de partis n'ont pas désiré la rencontrer, je ne vois pas pourquoi ils auraient eu l'incohérence de s'adresser à elle ou de commenter ses déclarations via les médias. Ils l'ont laissée s'exprimer librement et c'est bien ainsi. Personne ne s'est plaint qu'elle avait pris tout l'espace.

En écrivant sur Facebook, PKP a simplement voulu faire une mise au point à l'effet que le PQ se dissociait de cette rencontre de quelques péquistes avec Marine Le Pen. N'eut été de cette rencontre, il n'aurait rien écrit. Et je ne vois vraiment pas ce qu'il aurait pu rajouter.

Marine Le Pen est venue au Québec nous faire la leçon, nous qualifiant de ci ou de ça pour se faire du capital politique. Elle aurait bien aimé retourner en France avec la bonne nouvelle que le PQ partageait sa vision et ses valeurs. Ce qui n'est pas le cas si vous regardez au-delà de son nationalisme et connaissez son programme.

Quant à mon habituelle orthodoxie péquiste, j'appellerais ça de la simple logique. Je veux que le Québec devienne un Pays alors je trouve normal d'appuyer plutôt que de dénigrer le seul parti qui peut réaliser ce projet, ainsi que son chef. Vouloir atteindre un objectif et détruire ce qui peut le rendre possible me semble absurde.

M. Carmichael

Il n'est nullement question que le PQ laisse tomber la question de notre identité. Absolument pas! Si vous relisez mon commentaire vous comprendrez que ne pas rencontrer Marine Le Pen n'a rien à voir avec cette question d'identité ni de nationalisme mais avec ce qu'elle et son parti représentent, leur vision sur d'autres points que j'ai donnés en exemple et qui sont contraires à nos valeurs.

J'espère que vous lui avez souhaité la bienvenue, au moins au nom de ceux qui apprécient sa verve.

C'est une grande occasion de rencontre ratée (pas pour vous quatres) mais une
grande réussite quand au démasquage des médias sévissant sur notre territoire.

Le politique doit-t-il tenir compte à ce point de la "valeur médiatique" au détriement de ce que nous sommes ou devenons-nous ce que les médias nous disent que nous sommes?N'oublions pas que ces médias exercent leur "liberté d'expression" garantie par la charte canadienne et non un devoir de dire la vérité.

Effectivement voici une occasion en Or de comparer la valeur et le contenu du message de Marine et le message des médias actuels. Répéter l'opération avec d'autres sujets...

Un jeûne de télévision permet de mieux voir ce qui si passe.

Connaissez-vous la Programmation Neuro-Linguistique (P.N.L.) ?

Imaginez qu'un passant se met à vous parler de la façon dont vous parle ces facilitateurs médiatiques.Quelle serait votre réaction naturelle ET normale?

Marine Le Pen au Québec,on croirait voir un dauphin s'amuser au milieu d'un banc de poisson.

Henri Capitant : « De même qu’il faut d’abord apprendre sa langue pour connaître un peuple étranger, pour comprendre ses mœurs et pénétrer son génie, de même la langue juridique est la première enveloppe du droit qu’il faut nécessairement traverser pour aborder l’étude de son contenu »

Cette citation s'applique à différentes disciplines et aux peuples devenus étrangers à eux-même.

Marine Le Pen je vous souhaite un meilleur séjour chez nous et serai fier de reconnaître la souveraineté de la France (qui l'eût cru).

p.s. Ceux qui se tiennent debout sont faciles à pointer du doigt!

Voyant la réaction acerbe, violente, sans nuance exprimée dans la majorité de commentaires, on peut se rendre compte facilement qu’il y a un grand nombre de lecteurs de Vigile qui sont très à droite et même d’extrême droite. Défendre Marine Le Pen, c’est suicidaire pour le PQ, lorsqu’on sait que le Front national sera toujours le parti de son fondateur (même si elle l’a mis à la porte du parti), son père, un antisémite notoire, qui se revendique de Vichy, qui déteste viscéralement les immigrants, qui n’aime que ce qui est de souche française, qui a des alliés qui sentent mauvais (Dieudonné), un parti qui essaie de cacher son vrai fonds de commerce qui est un retour aux valeurs conservatrices qu’on a déjà connues au Québec et que, moi, je ne veux plus voir.

Un parti qui a lutté contre le mariage des personnes de même sexe, main dans la main avec ce qu’il y a de plus fondamentaliste dans l’Église catholique de France (Mgr Barbarin), qui est composé de militants et d’élus qui sont en ligne droite avec les idées du fondateur, dont sa petite-fille, Marion, qui ne se gêne pas pour en faire la promotion. Des personnages qui ont de l’influence, qui prenne position pour restreindre le planning familial, pour valoriser les valeurs les plus conservatrices de l’Église catholique . Il y aurait beaucoup à dire. C’est un parti qui, une fois au pouvoir, pourrait interdire l’avortement, discriminer les homosexuels et lesbiennes, ramener la peine de mort. Ça fait penser à un gouvernement du Canada qui vient de perdre les dernières élections. On avait bien peur de Harper. En plus, le FN en profiterait pour exacerber la haine du juif, de tout ce qui est différent. On voit bien que ce parti essaie de se faire une virginité en prenant la défense des travailleurs et en faisant la promotion de la laïcité (qui n’est pas la même que celle promue par notre Djemila Benhabib). Il a beau jeu de le faire à cause de l’abandon des travailleurs et de la laïcité par les partis au pouvoir (UMP, PS) avec les résultats désastreux qu’on voit aujourd’hui en France.

C’est un parti qui pue, mais qui intéresse beaucoup de Français parce que les autres partis les ont trahis. C’est un choix par défaut.

Malheureusement, ce sont des commentaires de ce genre qui causent le plus de tort à Vigile qui compte sur le financement de ses lecteurs et qui en éloignent une bonne quantité. Parfois, je me pose la question si je dois continuer à contribuer financièrement à Vigile qui en a besoin pour sa survie et que les indépendantistes ont besoin d’avoir comme média.

Il n’y aurait pas moyen de rétrécir les extrémismes et de faire en sorte qu’on soutienne ceux qui nous représentent, qui, eux, ont le courage d’affronter l’adversité et qu’on puisse arriver un jour à l’avoir ce pays qu’on désire tant.

Merci aussi à vous Marc Lapierre de votre synthèse concernant le Front national.

La paresse, l’ignorance crasse largement répandue dans la classe médiatico-politique et leur lâcheté de troupeau sont des fléaux qui minent le moral et détruisent la confiance du peuple. L’Affaire Michaud a déjà seize ans et l’excommunication politique est plus actuelle que jamais. Au Québec et en France. Cela est de la violence sociale !

Parlons un peu de la violence physique apparue depuis quelques mois avec des « militants » dont la spécialité est de « contre-manifester », d’insulter, d’intimider, d’empêcher la parole, le regroupement et le droit de manifester de ceux avec qui ils ne sont pas d’accord. Ils provoquent des affrontements physiques, parasitent leur couverture médiatique pour déverser leur propre message haineux.
À Québec le 20 mars ils étaient dix ( !) à perturber la conférence de presse de Marine Le Pen. Leur communiqué de presse les identifiait au nom de : « Les militants antifascistes et internationalistes de Québec, Les amiEs du chat noir turbulent ». Vous avez vu leurs banderoles? Qui les a faites? Quand? Un communiqué de presse coûte au minimum $500.), avec quel budget?... en un mot, QUI est derrière eux?
Ils osent se prétendre «antifascistes »! Les premières armes des fascistes, c’est l’intimidation et l’atteinte à la liberté de parole et de regroupement.
Pour dénigrer plusieurs de ceux qui, aujourd’hui, sont des opposants, les démagogues crient à « l’extrême-droite », aux Nazis, (en se référant à Hitler sans toujours le dire). On a ainsi entendu le premier ministre Couillard récemment.
Retournons à l’Histoire! Pendant longtemps Hitler n’a pas eu de succès avec ses théories politiques. Puis, un jour, l’argent lui est venu. Il a pu payer les « Chemises brunes » qui se sont physiquement attaqués aux communistes, socialistes, syndicalistes, etc. Dès qu’il a été élu Hitler a d’abord persécuté, emprisonné, tué les opposants, dissout les associations, pris le contrôle des organismes et ses bandes ont semé la terreur. Le reste a suivi! Le fascisme, avant tout, c’est la violence politique.
J’ai souvent manifesté et naturellement nos slogans ou revendications n’étaient pas nécessairement consensuels mais JAMAIS JAMAIS je n’ai vu des citoyens s’attaquer à des manifestants, ni des « manifestants » dénoncer d’autres groupes en les affrontant lors des manifestations de ces derniers! D’où sortent ces supposés « antifas »? Qui sont ces gens dont le but ne semble être que de nuire à l’expression démocratique? L’engagement citoyen n’est pas quelque chose de facile. Des moyens devraient être rapidement pris pour empêcher l’affaiblissement de notre si fragile démocratie.

Je viens de lire ce texte de Steve Fortin / Denis Monière que vous proposez.

Selon leur analyse, le PLQ aurait réussi à rendre le terrain identitaire en un terrain miné pour le PQ. Il ne faudrait donc plus s'y aventurer.

Alors, voudriez-vous bien me dire sur quelle base le PQ devrait s'appuyer pour prôner l'indépendance?

L'identité est au coeur du projet indépendantiste. On veut notre pays, et on le veut à notre image et à notre ressemblance. Si on doit abandonner ce rêve, alors le PQ n'a plus de raison d'être. La CAQ ou QS feront très bien l'affaire.