Pourquoi soutenir une Constitution québécoise
29 juillet 2008
M. Bruno Deshaies écrit : «Imaginons un instant que tous les groupes qui mènent un combat pour la langue, l’environnement, la justice, la solidarité sociale, la constitution, la souveraineté, etc. considèrent ensemble une action commune qui soit celle de l’indépendance du Québec, que pensez-vous de la force qui pourrait naître au Québec ?»
Ça été le cas un bon bout de temps avec le PQ. C'est un peu moins le cas parce qu'il y a des individus qui pensent que le PQ n'est pas assez à gauche et pas assez rapide et qui débarquent pour se fonder d'autres partis plus à leurs idées spécifiques, ce qui n'arrange rien.
Si c'est pour l'indépendance du Québec, comme vous l'écrivez, faudrait savoir quelle genre d'indépendance ce serait : Coupure totale d'avec le ROC ? La monnaie canadienne, américaine ou piastre québécoise ? Les frontières avec l'Ontario et le Nouveau-Brunswick ? Ceux qui veulent demeurer canadien, est-ce qu'ils devraient déménager en Ontario ou si le Québec proposerait la double citoyenneté pour celles et ceux qui seraient déjà citoyen canadien ?
Si le Québec ne veut rien savoir du ROC dans le genre d'un confédération, est-ce que ça pourrait le porter, pour se venger, à boycotter ses importations du Québec et à demander à son grand ami, les États-Unis "qui partage la même langue et plus, les mêmes valeurs" de faire de même. Grand boycott économique ?
Si le Québec sortait complètement du Canada sans confédération ni entente avec 50,5 % de OUI, est-ce que nos anglos et nos indiens anglicisés demanderaient et obtiendraient du ROC d'y être annexés "la possible partition du territoire québécois vers le ROC" incluant une bonne partie du nord québecois qui est réclamé par nos indiens qui aiment mieux le Canada et qui sont majoritairement contre la souveraineté du Québec ?
Ce qui précède ne me semble pas du tout être un épouvantail.
M. Chrétien a déclaré clairement, dans ses récentes mémoires, qu'il n'aurait pas reconnu un OUI à 50,5 % en novembre 1995. On ne sait pas ce qu'il aurait fait pour contrer ça mais on peut penser qu'il aurait tenu lui-même, à sa façon, un référendum pan-canadien sur ce sujet et qu'il se serait arrangé pour le gagner. Il en avait les moyens.
Tout ce qui précède est possible et probable. Fait que, faut pas s'arranger pour s'enfarger comme les Palestiniens pendant les 50 prochaines années. Faut juste choisir les bonnes solutions avec tous les appuis requis pour réussir la bonne chose. La simple indépendance est claire et nette mais le Québec va avoir de la difficulté à obtenir un maigre 50,5 % avec ça, au mieux. Je cherche une autre solution moins dangereuse...c'est tout. Que ceux qui aiment le danger continuent à vouloir se "séparer" du BLOC sans se questionner plus loin sur les conséquences tout en déclarant les autres...peureux. Un Québécois prudent peut être considéré peureux ou...sage, c,est pas grave.
Si je suis trop seul dans mon coin à penser ça, je vais simplement débarquer de ces échanges pour ne pas trop faire grincer les tenants du "Tout ou rien" qui s,en vont, selon moi, direct dans le mur. Ayoye !