L’alliance souverainiste - autonomiste : une « conversation » difficile est à prévoir
29 mars 2008
J'ai décrit ici comment on peut faire bouger l'ADQ, dans cet article qui s'intitule «Conseils et stratégies pour réaliser la souveraineté du Québec» :
Diplômé en administration de l’Université de Sherbrooke et en comptabilité de l’UQAM. Il a été membre de l’ordre comptable des CGA, contrôleur en entreprise et entrepreneur en informatique. Grand voyageur, il s’intéresse à la démocratie participative. Sa c...
Diplômé en administration de l’Université de Sherbrooke et en comptabilité de l’UQAM. Il a été membre de l’ordre comptable des CGA, contrôleur en entreprise et entrepreneur en informatique. Grand voyageur, il s’intéresse à la démocratie participative. Sa critique vise à être constructive et à proposer des solutions.
Tout mettre en oeuvre pour affaiblir le Québec, le mettre dans un état de dépendance face au reste du Canada
29 mars 2008
J'ai décrit ici comment on peut faire bouger l'ADQ, dans cet article qui s'intitule «Conseils et stratégies pour réaliser la souveraineté du Québec» :
7 mars 2008
Le PQ doit :
- adopter une réforme scolaire qui revient avec une méthode d'apprentissage qui donne d'excellents résultats, en particulier pour l'apprentissage du français
- prendre un virage anti-gaz à effets de serre, en développant le réseau des trains de banlieue
- nous donner un système de santé qui a de l'allure, sur lequel on peut se fier quand on en a besoin. Donc : des médecins de famille pour tout le monde et une réponse de service satisfaisante. Différentes possiblités peuvent être étudiées, comme les ticket modérateurs, mais on veut du service ! C'est un résultat qu'on veut, pas des annonces d'injection de fonds !
- être courageux dans ses décisions et cohérent dans ce qu'il dit
- augmenter les tarifs d'électricité et réduire les impôts en conséquence, pour encourager les économies d'électricité et les gens à travailler
- les assistés sociaux aptes à travailler doivent travailler ou étudier un nombre d'heures équivalent aux montants qu'ils reçoivent
- les immigrants doivent être intégrés correctement : sélection des immigrants qui parlent français, et reconnaissance facilitée de leurs compétences professionnelles
- les taxes et les tarifs d'électricité pourraient être augmentés, mais il faudrait qu'on en voit les résultats concrèment, surtout par rapport aux soins de santé et à l'entretien des routes
- arrêter d'augmenter la taille de l'État et la réduire pour ce qui n'est pas essentiel
- arrêter d'ajouter de nouveaux services, comme l'assurance-médicaments et se concentrer à améliorer la qualité de ceux qui existent déjà
7 mars 2008
Ce que je remarque de tous ceux qui dénoncent la démarche du PQ, c'est qu'ils ne proposent pas d'alternative. Au lieu de chialer, proposons donc quelque chose. Qu'est-ce que vous voulez, un autre référendum qu'on va perdre ? Le PQ n'a pas mis de côté l'option indépendantiste, il a dit qu'il allait tenir un référendum quand ça serait le temps et qu'en attendant, il allait poser des gestes de souveraineté. Il est où le problème, et qu'est-ce que vous proposez ?
7 mars 2008
M. Bousquet,
Je pense qu'au point où on en est rendus, la meilleure solution est de procéder progressivement par des gestes de souveraineté. Puis un jour, dans un avenir pas si lointain, le gouvernement pourra dire : regardez, on est presque un pays. Pourquoi ne pas rendre cela officiel ?
Le plus important aussi, c'est de gouverner intelligemment et de dire la vérité. Cela va donner confiance à la population et aussi cela va donner un prestige à notre culture, ce qui va susciter une admiration chez les immigrés.
Vous allez me dire qu'on est déjà bien gouvernés et que les politiciens nous informent déjà correctement ? NON. Landry a mal gouverné comme ça s'était rarement vu. Gaspillage, décision de prolonger le métro plutôt que d'investir dans les trains de banlieue, détérioration des routes, fusion forcée des municipalités. De son côté, c'est Pauline Marois elle-même qui a lancé la réforme scolaire, avec les résultats que l'on connaît. Tout cela a contribué à construire une nation dont je suis loin d'être fier. Donc, il faudrait peut-être qu'on nous montre c'est quoi un bon gouvernement. Cela donnerait confiance aux gens qui ne sont pas convaincus de la souveraineté. Le PQ a chialé pendant des années contre le déséquilibre fiscal. Les Conservateurs ont diminué la TPS de 2 % et ont ainsi laissé le champs libre à une augmentation de la TVQ. Comment a réagi le PQ ? Il s'est déclaré contre une telle augmentation !
Je vais vous dire une chose : des politiciens qui n'ont pas de colonne comme ça, ça m'inspire pas tellement. Donc chers politiciens du PQ, marchez droit, ayez du courage, soyez cohérents, arrêtez de jouer à la cachette, c'est comme ça qu'on va construire une nation !
Pour ce qui est de la conversation nationale, c'est une excellente idée. Vous pouvez être certain que je vais m'y présenter pour dire ce que je pense de nos politiciens.
30 janvier 2008
M. Boileau,
La cachette est trop associée à la politique. Il faut se débarasser de cette foutue cachette. Il faut aussi que vous compreniez qu'avec Internet, les citoyens peuvent s'informer et dénoncer beaucoup plus librement qu'avant, ce qui fait que le jeu de la cachette fonctionnera de moins en moins à l'avenir.
Aujourd'hui, les libéraux jouent beaucoup plus à la cachette que les péquistes, qui ont adopté une approche plus franche, ce dont je me réjouis grandement. Vous allez finir par comprendre qu'il n'y a rien de pire que le jeu de la cachette pour la démocratie et la force de caractère d'un peuple. Arrêtez donc d'imaginer des stratégies politiques créant des conditions référendaires gagnantes, parce que ça aussi, c'est jouer à la cachette.
24 janvier 2008
M. Frappier,
Pour répondre à votre question, la vérité est le caractère de ce qui est conforme à la réalité, tout simplement, quoiqu'en disent les cyniques. Elle a des liens avec le concept de justice, mais vérité et justice constituent tout de même deux choses différentes.
Mais trève de discussion sur des concepts philosophiques, on aimerait que Vigile se prononce clairement sur les gestes de souveraineté que propose Mme Marois. Qu'est-ce Bernard Frappier en pense et qu'est-ce que les chroniqueurs de Vigile en pensent ? Car c'est bien beau les grands discours, mais il est maintenant temps de se prononcer sur un projet qui est sur la table.
24 janvier 2008
M. Boileau,
Mme Marois a proposé de poser des gestes de souveraineté le 15 janvier dernier, advenant que son parti prenne le pouvoir. M. Boileau, pourriez-vous vous prononcer clairement concernant cette stratégie de Mme Marois ?
12 mai 2007
La voie élective pour faire avancer le projet de souveraineté du Québec est intéressante. Comme vous le dites, si Dumont ne compte pas attendre la permission d’Ottawa pour agir, alors le PQ peut en faire tout autant.
Dans ce cas, les péquistes devraient arrêter de taper sur la tête des adéquistes, dont la vision sur la nation se rapproche de la leur, et attaquer plutôt les libéraux, au lieu de pactiser avec eux. Car si des changements juridiques et constitutionnels de grande envergure sont proposés, ils serait préférable qu'ils soient appuyés par un maximum de députés.
7 mai 2007
Je vais répéter ce que j'ai toujours dit. Le problème du Parti québécois est un problème de STRA-TÉ-GIE. Le Parti québécois a toujours voulu faire la souveraineté par la voie d'un référendum sur cette question. Or cette stratégie ne fonctionne pas. Quand une stratégie ne fonctionne pas, tout bon tacticien s'adapte. Or le Parti québécois s'est entêté et a découragé la population.
Maintenant, on parle de fonder un nouveau parti. Un vote pour ce parti signifierait un vote pour la souveraineté. Ce qui fait qu'avec peut-être 40 % des votes, ce parti pourrait enclencher la souveraineté. Or cela ne fait pas très démocratique et entraînerait peut-être/sans doute des problèmes de reconnaissance de la part de la population québécoise, du Canada et de la communauté internationale. C'est sans compter aussi la montée de l'ADQ qui râtisse large du côté de l'affirmation nationale, et qui risque de reléguer ce nouveau parti au rang de tiers-parti.
La stratégie que je propose est la suivante. Elle ressemble à celle de l'ADQ. Il s'agit de conserver le PQ, qui, une fois au pouvoir, ou grâce à une alliance avec l'ADQ, proposerait par référendum aux Québécois une souveraineté à l'intérieur d'une union canadienne. En fait, cela reviendrait à la même chose que de faire l'indépendance dans un premier temps, puis dans un deuxième temps, de négocier une union économique, douanière et monétaire avec le Canada, sauf qu'on propose aux Québécois de la faire en un temps. L'idée est de recueillir un fort appui, via à un référendum, à une confédération fortement décentralisée, un État autonome dans une union de type européen, afin de forcer la main aux Canadiens anglais. Ce qui risque d'arriver, c'est que les Canadiens ne suivront pas. Et alors là, des conditions semblables à celles de l'après Meech apparaîtront, et il sera temps de tenir un référendum sur l'indépendance tout simplement. Ce qui est très important, c'est que ces deux référendums se tiennent à l'intérieur d'un même mandat, pour ne pas qu'une volte-face à la Bourassa (1992) survienne à nouveau. Voilà une stratégie claire, de bonne foi, gagnante et démocratique.
Une deuxième chose qu'il faut absolument changer, qu'un autre parti soit fondé ou non, c'est d'instaurer une culture de transparence et de vérité. On ne peut pas construire un pays avec des manigances. On ne peut pas engendrer la foi en un pays avec des mensonges. Comment voulez-vous que les citoyens aient confiance dans un pays, si leurs leaders «mentent comme ils respirent» (re : lire Le Syndrome de Pinocchio, l'essai sur le mensonge en politique d'André Pratte) et sont constamment en train de dénigrer les autres au lieu de se concentrer sur leurs objectifs et d'avoir une attitude constructive ?
Je suggère qu'avant de parler d'États généraux, on tienne des ateliers pour discuter en petits groupes de solutions novatrices comme celles-ci.
7 mai 2007
Je vais répéter ce que j'ai toujours dit. Le problème du Parti québécois est un problème de STRA-TÉ-GIE. Le Parti québécois a toujours voulu faire la souveraineté par la voie d'un référendum sur cette question. Or cette stratégie ne fonctionne pas. Quand une stratégie ne fonctionne pas, tout bon tacticien s'adapte. Or le Parti québécois s'est entêté et a découragé la population.
Maintenant, on parle de fonder un nouveau parti. Un vote pour ce parti signifierait un vote pour la souveraineté. Ce qui fait qu'avec peut-être 40 % des votes, ce parti pourrait enclencher la souveraineté. Or cela ne fait pas très démocratique et entraînerait peut-être/sans doute des problèmes de reconnaissance de la part de la population québécoise, du Canada et de la communauté internationale. C'est sans compter aussi la montée de l'ADQ qui râtisse large du côté de l'affirmation nationale, et qui risque de reléguer ce nouveau parti au rang de tiers-parti.
La stratégie que je propose est la suivante. Elle ressemble à celle de l'ADQ. Il s'agit de conserver le PQ, qui, une fois au pouvoir, ou grâce à une alliance avec l'ADQ, proposerait par référendum aux Québécois une souveraineté à l'intérieur d'une union canadienne. En fait, cela reviendrait à la même chose que de faire l'indépendance dans un premier temps, puis dans un deuxième temps, de négocier une union économique, douanière et monétaire avec le Canada, sauf qu'on propose aux Québécois de la faire en un temps. L'idée est de recueillir un fort appui, via à un référendum, à une confédération fortement décentralisée, un État autonome dans une union de type européen, afin de forcer la main aux Canadiens anglais. Ce qui risque d'arriver, c'est que les Canadiens ne suivront pas. Et alors là, des conditions semblables à celles de l'après Meech apparaîtront, et il sera temps de tenir un référendum sur l'indépendance tout simplement. Ce qui est très important, c'est que ces deux référendums se tiennent à l'intérieur d'un même mandat, pour ne pas qu'une volte-face à la Bourassa (1992) survienne à nouveau. Voilà une stratégie claire, de bonne foi, gagnante et démocratique.
Une deuxième chose qu'il faut absolument changer, qu'un autre parti soit fondé ou non, c'est d'instaurer une culture de transparence et de vérité. On ne peut pas construire un pays avec des manigances. On ne peut pas engendrer la foi en un pays avec des mensonges. Comment voulez-vous que les citoyens aient confiance dans un pays, si leurs leaders «mentent comme ils respirent» (re : lire Le Syndrome de Pinocchio, l'essai sur le mensonge en politique d'André Pratte) et sont constamment en train de dénigrer les autres au lieu de se concentrer sur leurs objectifs et d'avoir une attitude constructive ?
Je suggère qu'avant de parler d'États généraux, on tienne des ateliers pour discuter en petits groupes de solutions novatrices comme celles-ci.
10 avril 2007
L’étude de l’histoire et du fonctionnement du système démocratique suisse démontre que l’instauration d’élections au scrutin proportionnel devrait idéalement précéder l’octroi de droits populaires aux citoyens du Québec.
Pour en savoir plus, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous.
9 avril 2007
Je suis tanné d'entendre les gens parler de l'ADQ et de Mario Dumont en référant à la droite, et même à l'extrême-droite. Avez-vous lu le livre que Dumont a écrit, avez-vous lu le programme de l'ADQ ?
Dumont veut implanter un système de santé mixte, en s'inspirant de celui qui existe en France, pas celui des Américains. En fait, il veut juste que le système donne des RÉ-SUL-TATS, au lieu de défendre des principes à tout prix. Le PQ et le PLQ ont eu vingt ans pour faire leurs preuves, pour démontrer que le système actuel, gratuit, public et universel, peut donner des résultats, et ça ne fonctionne pas.
Les partis politiques et les grands médias ont associé Dumont à la droite, pour le tasser, et maintenant tout le monde a une perception altérée de la réalité. Informez-vous avant de juger, avant de vous faire manipuler par la presse et le PQ et le PLQ. Ce n'est pas que je veuille défendre totalement la vision de Dumont, mais je suis tanné des conclusions rapides basées sur de la désinformation.
Personne ne suit Christian Charron. Soyez le premier!