Pour la relance de l'indépendance et du Parti québécois : Frédéric Bastien

27 novembre 2019


En ce qui concerne la relance à l’indépendance, je crois qu’une des faiblesses des pères fondateurs du PQ a été de ne pas mettre davantage l’accent sur la position géographique du Québec maritime ouvert sur la mer. L’envahissante Angleterre d’abord, Ottawa ensuite et les États-Unis l’ont compris depuis longtemps. Ailleurs dans le monde les nations riches qui incluront bientôt les pays émergents dits du tiers-monde, sont ceux ouverts sur les océans permettant d’exporter et d’importer les produits nécessaires à une meilleure qualité de vie.

Bien que nous possédions la technologie et les gens pour l’appliquer avec succès, à défaut de construire des usines de transformation au Québec afin de faire travailler nos gens à chacune des étapes de raffinement, ce qui permet de conserver l’argent plus longtemps à l’intérieur de notre pays, n’apparait-il pas logique d’améliorer les services routiers et portuaires? Facile à dire, difficile à faire? La volonté politique ne nait-elle pas de la volonté du peuple? Bernard Landry ne disait-il pas; vox populi vox dei? Étant donné que nous sommes en démocratie et qu’un Québec souverain sera démocrate, la donnée est-elle devenue fausse bien qu’il soit décédé après René Lévesque et Jacques Parizeau?

De toute évidence le réchauffement planétaire ne semble pas en voie d’être résorbé à court terme et c’est à se demander s’il le sera à moyen terme. La taxe carbone et les mesures actuellement mises en place favorisent encore les grosses industries polluantes. Impossible de tout arrêter d’un coup sec sans créer le chaos, donc on fait avec, mais tout comme le pergélisol, la glace millénaire du grand nord fond à vue d’œil et le légendaire passage du Nord-ouest sort du domaine du mythe pour entrer de plain-pied dans l’actualité. Pourquoi sinon Trump aurait-il tenté d’acheter le Groenland et ainsi augmenter le réseau des terres côtières parcourues et développées par l’oncle Sam?

Attendre la volonté d’Ottawa et une éventuelle ouverture d’esprit est inutile. Le fils Trudeau pas très solide sur sa selle ces temps-ci, est partisan de la politique réductrice menée par son père et qui abouti à la nuit des longs couteaux. Souffrez un copié-collé de ce que pense Justin «En continuité de ce que pensait mon père sur la question, je m’éloigne de toute conception de nationalisme du Québec, cette idée dépassée, d’un autre siècle, cette idée qui réduit le Québec à une nation alors que sa culture ne saurait s’épanouir qu’en tant que partie prenante d’un vaste Canada. Le nationalisme québécois se fonde sur une étroitesse d’esprit, peu d’intelligence et ne produit que des barrières inutiles. Comme mon père, je m’oppose à tous ceux qui peuvent même évoquer le concept de nation pour le Québec». De fait ses mots sont assez proches de ce que Durham écrivait dans son rapport de 1838-39

Est-ce une idée dépassée, un concept d’un autre siècle que de construire des routes pour accéder au littoral québécois éloigné des grands centres et accroître les facilités de vie pour les gens qui l’habitent? Ce geste ne revêt-il pas plutôt une importance qui sera incalculable d’ici une trentaine d’années? Pourquoi attendre, prendre du retard pour en venir à être dépossédé petit à petit à un prix dérisoire?