Quel est l'agenda de nos gouvernements?
1 mai 2012
Parlant des étudiants...et de l'agenda de nos gouvernements...
Le 30 avril 2011 paraissait sur cette tribune un poème choc titré « Malaise » sous la plume de Gilles Ouimet dans lequel l’auteur lançait un cri d’alarme aux Québécois concernant le « mal d’aise » qu’il ressentait face à nos attitudes de peur maladive devant la prise en mains de notre destin comme peuple. À titre d’exemple, j’ai retenu cette strophe qui se passe de commentaires :
« Mal à nos tergiversations
porteuses de génuflexions
mal à nos peurs séculaires
immortalisées dans notre reliquaire »
Un an plus tard, quelque 170 000 étudiants québécois, depuis près de trois mois, sont dans la rue, dénonçant haut et fort notre « somnolence » et invitant toute une population sclérosée par son « angélisme héréditaire » à se lever enfin debout et à dénoncer « le chant des sirènes qui nous susurrent de nous attabler pour notre dernière cène ».
Nul ne peut prédire l’issue de ce combat entre la jeunesse québécoise et le gouvernement Charest…Toutefois, peu importe ce qu’il adviendra, un fait est indéniable, aux lendemains de ce conflit, le Québec ne sera plus jamais le même!
À mon sens, nous assistons au début d’un temps nouveau, à une véritable révolution sociale et culturelle, non pas « tranquille », mais « citoyenne », animée du feu qui ne peut plus s’éteindre…un feu ardent qui va se propager, pour les années à venir, dans tous les recoins de la société québécoise.
On se souviendra du printemps 2012 au Québec comme étant le déclencheur d’une prise de conscience salutaire du peuple québécois, un catalyseur d’énergie phénoménal, engendré par une jeunesse conscientisée aux effets dévastateurs des politiques néo-libérales scandaleuses de ces « prophètes peddler de solutions surfaites qui nous amènent à gratter le fond du baril de nos grandes illusions ».
Alors, dans toute sa grandeur et sa force mobilisatrice, la dernière strophe d’espoir de Gilles Ouimet prendra tout son sens :
« Malgré tout se nourrir de l’espoir
que par un bon matin
s’estomperont cette nébulosité sans fin
et cette manie suicidaire de surseoir. »