Le Canada, sanctuaire d'accueil inclusif de terroristes dangereux?
19 octobre 2023
Elghawaby : Démission !
Se voulant agent de transformation, Marc Labell...
Se voulant agent de transformation, Marc Labelle présente sur les valeurs et les enjeux fondamentaux du Québec des réflexions stratégiques, car une démarche critique efficace incite à l’action salutaire. Ses études supérieures en sciences des religions soutiennent son optique de penseur libre.
Où en sommes-nous ? Quel est le défi majeur à relever ?
Coup de gueule !
Le Québec que l’on cherche à claquemurer
19 octobre 2023
Elghawaby : Démission !
23 septembre 2023
Le document affiché ici est la version complète, fournie à Vigile Québec par M. Rodrigue Tremblay, de son texte paru aujourd’hui (23 septembre 2023) dans Le Devoir.
Marc Labelle, de l’équipe Vigile
P.-S. Nous reproduisons aussi le commentaire intéressant de Pierre-Alain Cotnoir paru dans Le Devoir :
Les quatre options
J’ai été mêlé à titre d’analyste de l’opinion publique aux trois référendums portant sur la question nationale du Québec. Pendant plus de trois décennies avec mes collègues du Groupe de recherche sur l’opinion publique, nous avons produit moult analyses et rapports à l’intention des décideurs du mouvement indépendantiste québécois. Vous pouvez consulter celles-ci sur le site suivant https://grop.ca dans la section Publications.
Mais c’est dans la section Blogue où je relate deux événements où j’ai été impliqué. Il s’agit tant du référendum de 1980 que de celui de 1995. Or, vous y verrez comment l’analyse de M. Rodrigue Tremblay peut s’avérer juste. Je vous invite à lire ces deux textes qui jettent un éclairage peu connu sur des détails de l’Histoire qui auront eu un impact important.
Le cycle des analyses du GROP s’est conclu en 2022 par une étude refaisant le tour de cette question irrésolue, l’avenir constitutionnel du Québec. En 1980, comme en 1995 ou en 2022, l’option politique préférée d’une majorité de Québécois demeure le statut particulier. Il est désolant que cette option n’ait jamais été proposée comme l’envisageait, il y a plus de 40 ans l’ancien ministre Tremblay. Si le Canada anglais l’avait acceptée, le Québec ne se retrouverait pas enfirouapé dans un corset constitutionnel comme il l’est désormais, si le Canada anglais l’avait refusé, il aurait démontré que le « Quebec bashing » était bien réel, le vieux rêve colonial hégémonique bien ancré dans la vision « canadian », suscitant une réaction d’une majorité de Québécois nettement plus forte que celle vécue en 1990, avec le rejet du Lac Meech, un projet constitutionnel à des lieux d’un statut d’État autonome de type confédéral pour le Québec. Cette troisième voie jamais proposée aux Québécois n’a jamais été retenue par des politiciens qui devaient penser que c’est en tirant sur une fleur qu’elle pousse.
19 septembre 2023
Vérifié : le résultat officiel calculé par Élections Québec est plutôt 49 % des votes pour le PQ. J’avais à l’esprit la prévision de Michel Lepage, le sondeur interne du PQ à l’époque, selon lequel 51 % des électeurs appuieraient le parti de René Lévesque, à l’encontre de nombreuses personnes qui prédisaient sa défaite électorale en 1981. Cette différence se situe dans la marge d’erreur. Il n’en demeure pas moins que ce fut nettement supérieur au résultat référendaire de 40 % l’année précédente.
27 août 2023
Il semble difficile d’amener la réflexion en dehors du cadre établi par le régime canadien. J’insiste donc : il n’est pas question d’adopter une constitution initiale qui ne ferait que refléter le statu quo concernant le partage fédéral-provincial des compétences. Il ne s’agit pas non plus d’amender la constitution canadienne, puisque les fédéraux opposeraient une fin de non-recevoir. Simplement, nous n’avons pas de permission à demander à Ottawa pour définir notre statut politique.
La constitution québécoise devrait s’inspirer de l’étude de l’IRAI de 2022 qui indique les domaines dont la nette majorité des Québécois veulent la compétence exclusive parce qu’ils sont essentiels à notre survie. C’est cela qui créera une nouvelle dynamique politique.
Une fois la situation mûre pour l’indépendance, le mode précis de sa consécration, selon notamment l’interaction entre les partis politiques de la scène québécoise, sera une affaire conjoncturelle. (À cet égard, je me contente ici de mentionner que le Parti québécois avait été réélu lors de l’élection générale de 1981 avec 51 % des voix, soit 11 points de pourcentage de plus que le référendum de 1980 perdu à 40 %, une comparaison en faveur de l’élection générale comme mode de consultation populaire.) D’ici là, l’important consiste donc à provoquer la transformation structurelle de notre statut politique avec un instrument efficace : une constitution en développement qui soit la nôtre. À la fin de ce processus, on constatera que la constitution canadienne est remplacée de facto sur notre territoire national ; nous le reconnaîtrons alors de jure par l’adoption d’une constitution de pays indépendant. Ainsi, notre autodétermination interne deviendra externe.
23 août 2023
Réalité historique : Daniel Johnson, le premier ministre de l’Union nationale, a aboli le Conseil législatif (= Sénat) du Québec en 1968. Selon Londres, cet acte relevait de la constitution du Québec. Hélas, le Québec est sorti de ce cadre stratégique depuis plus de 50 ans. Il est impératif d’y revenir.
21 août 2023
Le meilleur exemple et la double origine de l’information vous surprendront.
Jean Chrétien a révélé que la stratégie du grignotage constitutionnel par le Québec aurait réussi ; comme le Dominion du Canada (1867) a obtenu son indépendance en 1931 (statut de Westminster). Voici son analyse (Dans la fosse aux lions, p. 152) :
« Avec le recul, le référendum apparaît comme la plus grande erreur du Parti québécois. Jusque-là, sa stratégie avait été extrêmement efficace pour le Québec et extrêmement dangereuse pour le Canada. Claude Morin me l’avait décrite il y a longtemps : “ Nous nous séparerons du Canada de la même manière que le Canada s’est séparé de l’Angleterre. Nous couperons les liens un par un, nous obtiendrons une petite concession ici, une petite concession là et, finalement, il ne restera plus rien. ” [...]. Avec le temps, le Québec serait devenu indépendant dans les faits, et son indépendance juridique serait allée de soi. »
6 juillet 2023
Merci, Monsieur Bélair.
Pour obtenir un large consensus chez les citoyens, la constitution initiale devra se limiter à l’essentiel ; elle sera donc courte. Sinon, chaque individu ou groupe pourra y trouver facilement un point de détail ou un prétexte pour refuser de l’appuyer. Alors, il faut une constitution qui vise le bien commun. Les droits de groupes particuliers pourront être définis plus tard, afin d’éviter le piège de la tyrannie des minorités.
L’ordre social doit normalement être articulé sur cette hiérarchie :
1. les élus du peuple ou les députés, c’est-à-dire le pouvoir législatif qui adopte les lois ;
2. les juges, c’est-à-dire le pouvoir judiciaire qui applique les lois votées ;
3. les policiers, c’est-à-dire le pouvoir armé qui fait respecter les lois votées.
Toute inversion de cet ordre nie la souveraineté populaire et conduit au chaos social. Les tenants du « gouvernement des juges », qui se mêle de dicter aux parlementaires les changements à la loi, sont des usurpateurs. Ils devraient être sanctionnés.
La constitution est la loi fondamentale du pays, à laquelle les autres lois sont soumises. Elle peut ou non contenir une charte des droits et libertés. Lors de l’importation unilatérale de la constitution canadienne, P. E. Trudeau y a intentionnellement ajouté sa charte personnelle des droits et libertés dans le but exprès de diminuer les pouvoirs de l’Assemblée nationale, dorénavant soumise à la bande judiciaire d’Ottawa. Cette constitution modifiée, qui ne fut pas approuvée par le peuple québécois — ni par ses élus — lors d’une consultation populaire est donc illégitime et illégale.
Les fédéraux n’ont pas voulu accommoder le Québec ? Qu’ils la gardent leur constitution de 1867 désuète et maintenant dévoyée. Adoptons la nôtre. Certes, s’ensuivra un conflit apparent de légitimité, mais notre constitution aura, elle, reçu l’appui manifeste du peuple québécois. Ainsi, nous établirons un rapport de force avec Ottawa. Il n’y a pas de liberté collective sans le courage de la défendre. Ultimement, nous arriverons à l’indépendance. La Constitution du Québec sera notre tremplin.
8 février 2023
Régresser à l’appellation « Canadiens-Français », donc au statut de minoritaires dans le Canada fédéral assumé par l’auteur de l’article, c’est cela tomber dans le piège du marxisme culturel, qui consacre le projet postnational de la dynastie trudeauesque.
8 février 2023
Manifestement, l’auteur n’a pas saisi la profondeur stratégique de Daniel Johnson, qui visait l’indépendance par l’édification progressive de l’État national du Québec. Les textes de monsieur Verrier ne font qu’illustrer sa fixation sur l’appellation « Canadiens-Français » (expression utilisée par M. Johnson parce qu’elle était encore courante dans la période de transition des années 1960) dans le but de déclamer sur elle ad nauseam.
6 février 2023
Votre analyse politique embrouillée repose sur deux vices rédhibitoires.
Concernant le fédéralisme : s’il peut être un type de régime politique convenant à la Russie, c’est que les minorités nationales y sont respectées. Cela ne peut concerner le Canada : rappelons et retenons que le Général de Gaulle disait du fédéralisme qu’il constituait la forme politique préférée des Anglo-Saxons parce qu’elle leur permettait d’assurer la domination de l’élément anglais sur les autres.
Concernant votre approche essentiellement ethnique : elle ignore le statut du Québec, qui repose à la fois sur un État comme instrument collectif et un territoire comme assiette d’un peuple. Ce développement statutaire fut justement l’œuvre marquante de Daniel Johnson, négligée par tous ses successeurs. Hors de cette vision enracinée, on ne peut que se complaire dans des abstractions chimériques.
15 janvier 2023
Malgré l’agaçante appellation « Canadiens-Français », à la fois folkorique et anachronique, on trouvera sur ce site un panthéon national comportant d’intéressants éléments biographiques sur les grands personnages de notre histoire.
3 décembre 2022
C’est Normand Bélair qu’il faut remercier d’avoir mis en relief dans plusieurs échanges l’origine durhamienne de l’appellation Canadiens français. Il y a toutefois une nuance entre sa position et la mienne : s’il condamne définitivement cette appellation à cause de sa provenance, je reconnais pour ma part qu’elle a été récupérée par les nôtres, qui lui ont octroyée une aura de noblesse pendant l’époque qui s’est terminée avec la Révolution tranquille. Un paradoxe de l’histoire. Je plaide seulement qu’il faut assumer toutes les périodes de notre histoire, avec leurs lumières et leurs ombres.
Personne ne suit Marc Labelle. Soyez le premier!