Catalogne ou Québec, qui arrivera en premier?
19 octobre 2010
Marie-Hélène,
Si la mise en pages de Vigile rend mon résumé un peu dense à lire, il ne faut pas se priver du contenu de cet authentique musée d'histoire que je simplifie de façon désinvolte.
Dans les faits, on y parle du territoire, que les Catalans revendiquent depuis la préhistoire.
On rappelle que la langue s'écrit depuis le XIIªsiècle.
que des institutions gouvernementales catalanes apparaisent à l'époque gothique,
que leur hymne national est né en 1640,
qu'un Art nouveau catalan arrive au XIXªsiècle,
que le 1ª projet politique définitif relève de 1892.
On y trouve aussi que, malgré l'invasion musulmane (Al-Andalous),
malgré l'exploitation féodale,
malgré l'annexion par la Castille,
malgré l'abolition de la Constitution par les Bourbons,
voire même l'EXÉCUTION du Generalitat par le dictateur Franco,
...on parle toujours catalan sur le territoire. On affiche même la langue davantage que le français au Québec. On y publie des journaux, on y joue du théâtre, en catalan. L'anglais les envahit plus que l'espagnol.
Ce nationalisme n'est pas que civique. Il est parfaitement ethnique, ou je n'y connais rien (Monsieur Perez me le confirme ci-haut). Par ailleurs, marie-hélène, vos chouchoux Québécois n'apprécieront guère votre allusion à leur nationalisme ethnique qui ne rassemblerait qu'exclusivement les "pure laine". Nous affectionnons plutôt la maxime: "Est Québécois quiconque apprécie y vivre en français".
Cependant, politiquement, Madrid, tout comme Ottawa, sait minoriser le vote au moyen de l'immigration massive. L'État centralisateur n'a plus à s'opposer à une culture qui ne risque plus de le diviser. Il se permet alors d'en chanter les louanges, comme pour l'Acadie, la Louisiane... ou le français à Saskatoon.