Un tiens vaut peut-être mieux que deux tu l’auras
25 octobre 2010
Les Québécois en général, comme, d’ailleurs, la plupart des peuples, veulent s’en remettre à un sauveur plutôt que de prendre en mains leur destin collectif, préférant ignorer que le véritable souverain, c’est eux. Alors, ils brûlent leurs représentants chaque fois qu’ils découvrent qu’il s’agit d’humains et non de magiciens. Là-dessus, la majorité des indépendantistes ne semblent pas plus raisonnables que les autres. Lisez ce qu’ils disent même de Lévesque, de Morin, de Parizeau, de Landry. Sans le savoir, ce ne sont pas réellement les erreurs ou le caractère de ces hommes qu’ils blâment, c’est surtout de n’avoir pu accomplir le miracle qui leur aurait évité d’exercer leur responsabilité de citoyens. Beaucoup se gargarisent de démocratie tout en souhaitant un homme fort, ne réalisant pas qu’ainsi, ils favorisent par paresse la dictature, dont ils se désoleront si jamais elle advient.