Toute une épopée pour un Conseil national de l’indépendance du Québec!
5 février 2012
Le référendum d'initiative populaire est une arme à 2 tranchants. Essayez de vous imaginer un référendum sur la séparation du West Island ou sur le constitution canadienne de 1982.
D'autre part, c'est loin d'être chose faite. Pauline Marois n'était même pas là pour le vote et elle a indiqué clairement par ses réponses en point de presse qu'elle n'était pas pressée de mettre cela en branle. Ce sera comme l'accession à l'indépendance : dans la semaine des 4 jeudis.
La régionalisation? Depuis combien de temps, croyez-vous qu'on parle de cela au Parti Québécois?
Idem pour la réforme du mode de scrutin.
Le vote à 16 ans. Comme l'a mentionné Josée Legault, cela ne consolide-t-il pas la position réactionnaire du gouvernement Harper en matière criminelle qui veut faire traduire les jeunes de 16 ans devant les cours pour adultes?
D'autre part, la vraie, la véritable réforme en profondeur de la vieille démocratie de représentation est complètement absente. C'est celle d'un Chambre citoyenne dont les membres seraient tirés au sort pour de courtes périodes sans renouvellement de mandat et qui contrebalanceraient le pouvoir des élus et des politiciens professionnels.
C'est le principe des jurés citoyens appliqués à la gestion de la "chose publique" (la Res publica).
La réforme du PQ est une petite réformette pour la galerie. Elle est incomplète et cosmétique, sera adoptée lorsque les poules auront des dents et ne modifiera en rien le pouvoir des élus et des politiciens professionnels.
Discutée à quelques mois des élections, c'est du racolage politique de bas étage.
Pierre Cloutier