Dans la partialité, l'injustice et l'anachronisme colonial, il y a tout de même des limites "
Dans l’univers bien relatif qui est devenu le nôtre, le qualificatif « suprême » sonne bien étrangement. Et pourtant, si la Cour suprême du Canada porte un jugement qui est ressenti comme partial ou injuste, preuves à l’appui, il faudrait l’accepter avec révérence et l’appliquer aveuglément. L’exemple vient encore de nous en être administré avec ce jugement qui déboute le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique. Oui, on peut défendre le français, à condition que les documents et les plaidoyers soient en anglais ! Pour cela, les « neuf sages » n’hésitent pas à brandir une loi coloniale de 1731, promulguée par Londres, et accordent à cette loi préséance sur la Charte des droits et libertés de 1982.