Le PQ : instrument de notre assimilation
10 février 2008
Monsieur Hotte et madame Ferretti, je comprends vos angoisses face à la création du PI, comme parti politique concurentiel au PQ. Le PI, étant un parti politique démoctratique, son programme de parti doit être adopté par la majorité, alors pourquoi tous les indépendantistes ne croyant plus au PQ ne rejoindraient pas le PI pour y apporter chacun sa vision et y adopter un programme de parti à leur image. Un jeune parti comme le PI à l'avantage d'être bien plus malléable qu'un vieux parti comme le PQ.
N'oublions pas non plus à quelle vitesse l'ADQ s'est construit pour devenir l'opposition officielle malgré son ambiguité politique et son vide d'idée. Je crois qu'en 10 ans le PI pourrait aspirer à former l'opposition officielle ou même le gouvernement majoritaire avec un peu de chance et de bonnes stratégies d'actions.
Je crois que le PQ est l'adversaire premier du PI, car le PI doit conquérir tout d'abord l'espace indépendantiste, ensuite l'espace nationaliste( ADQ comme adversaire) et enfin l'espace politique globale du Québec (PLQ comme adversaire). Alors nous ne pouvons appuyer le PI et en même temps ne pas attaquer le PQ, malgré que bien des indépendantistes croient encore au PQ pour réaliser leur aspiration nationale.
Si l'on peut diviser le vote souverainiste et permettre au PLQ ou même ADQ de prendre aux prochaines élections plusieurs forteresses péquistes, cela serait une victoire pour le PI et la cause indépendantiste à long terme. Imaginez les répercussions possibles sur la conscience collective des indépendantistes d'allégence péquiste, si aux prochaines élections seulement 20% des électeurs voteraient pour le PQ et 12% pour le PI; seulement 30 députés péquistes seraient élus et 1 ou 2 députés du PI seraient élus. Plus le PQ s'affaiblira et plus le PI se renforcera, plus les indépendantistes du PQ seront tentés de rejoindre le PI.
Pour finir, vous dites monsieur Hotte que vous auriez aimé que le PI soit simplement un instrument de propagande indépendantiste et aussi une force de pression sur le PQ pour le forcer à se radicaliser et revenir è sa premiere mission: celle de faire du Québec un pays. Il me semble que vous rêvez davantage d'un mouvement indépendantiste que d'un parti politique. Il existe une multitude de mouvements indépendantistes actuellement et pourtant le PQ ne les écoute que très rarement.
Ce qui n'empêcherait pas une éventuelle coalition PQ-PI dans le futur sous condition que le PQ redevienne réellement indépendantiste et négocie avec le PI une stratégie concrète pour accéder à l'indépendance du Québec.
Merci
Philippe Solomon Addleman