David Cameron presse l'Écosse de ne pas sortir du Royaume-Uni

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Cameron admet que l'Écosse pourrait prospérer en tant que pays indépendant

Le premier ministre britannique David Cameron tente de convaincre les Écossais de renoncer à réclamer leur indépendance, affirmant que la situation actuelle était bien plus profitable tant pour l'Écosse que pour le Royaume-Uni. Selon le premier ministre, briser cette union qui dure depuis plus de trois siècles entre l'Écosse et le Royaume-Uni «appauvrirait» l'une comme l'autre. «Pour dire les choses simplement, la Grande-Bretagne fonctionne. La Grande-Bretagne fonctionne bien. Pourquoi la briser?», a écrit M. Cameron dans des commentaires diffusés sur le site internet du 10 Downing Street, avant la publication lundi d'une analyse gouvernementale sur le rôle de l'Écosse dans le Royaume-Uni. Le premier ministre reconnaît que l'Écosse pourrait prospérer en tant que pays indépendant. «Je sais de première main que la contribution de l'Écosse et des Écossais fait le succès de la Grande-Bretagne. Aussi, pour moi, la question n'est pas de savoir si l'Écosse pourrait être une nation indépendante.» «La vraie question est de savoir si l'Écosse est plus forte, plus sûre, plus riche et plus équitable à l'intérieur du Royaume-Uni ou en dehors. Et là, je crois, la réponse est claire», a-t-il dit. Les grands partis politiques britanniques - y compris les conservateurs de David Cameron - font campagne pour que l'Écosse reste dans le Royaume-Uni alors que le Parti national écossais (SNP), au pouvoir en Écosse, milite pour l'indépendance. M. Cameron a déclaré que le gouvernement décentralisé écossais avait eu «tort» de publier la semaine dernière une feuille de route pour la transition vers l'indépendance qui serait proclamée dès 2016, en cas de «oui» au référendum d'autodétermination prévu en 2014. «C'est comme aller directement regarder le générique de fin avant d'avoir pu voir le film», a dit le premier ministre. Selon M. Cameron, l'analyse qui sera publiée lundi permettra de faire en sorte que le référendum «ne soit pas un saut dans le vide, mais une décision prise en toute connaissance de cause». «Cette grande question est une décision du ressort de l'Écosse. Mais la réponse aura des conséquences pour tout notre Royaume-Uni. L'Écosse est mieux lotie au sein de la Grande-Bretagne. Nous sommes mieux lotis ensemble et plus pauvres si nous sommes séparés», a écrit M. Cameron. Le référendum doit se faire en 2014 mais sa date précise n'a pas encore été fixée. Selon un dernier sondage réalisé du 30 janvier au 1er février, 32 % des personnes interrogées voteraient en faveur de l'indépendance. À l'inverse, ils sont 47 % à vouloir le maintien de la province dans le Royaume-Uni, selon cette enquête réalisée auprès de 1003 adultes écossais par l'institut Angus Reid Public Opinion. L'éventuelle indépendance de l'Écosse soulève de nombreuses questions, dont son maintien dans l'Union européenne, ainsi que dans d'autres organisations internationales.



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