De qui se moque-t-on?
5 novembre 2010
C'est ce que j'appelle une magnifique leçon de vigilance.
Merci ;)
Damien Saez
en ces heures sombres, nous avons besoin d'espoir
La Carte et le territoire
Une faille dans l'écriture, mais d'une lecture facile
Une description des procédés qu'utilise ce journal pour manipuler l'opinion
Appui à Monsieur Barberis-Gervais
Bref, Foglia est cheap, mais ça ne veut pas dire qu’il ne soit pas agréable à lire, mais nous ne devons pas hésiter à faire savoir à quel point son journal est mauvais et à lui rappeler qu'il est effectivement le vieux con qu'il se vante d'être.
Voici un courriel envoyé à la ministre le 23 juin dernier
Y a-t-il un avocat dans la salle?
S'inspirer de Ciment Saint-Laurent
Friction entre modernité et postmodernité dans le combat pour la langue
Avant que les rats ne quittent le navire arrivent les parasites
5 novembre 2010
C'est ce que j'appelle une magnifique leçon de vigilance.
Merci ;)
2 novembre 2010
Malheureusement, il n'est plus possible de réunir un village dans le sous-sol de l'église. Le lien communautaire s'est rompu et cette réalité est planétaire.
Toutefois, regardez la popularité de Lisée.
Je crois sincèrement que quand les caméras de télé montreront que Marois et une petite équipe font du porte-à-porte, qu'elle le fait 3 soirs par semaine et qu'elle dira que c'est son activité la plus importante (rien ne peut être plus important que convaincre les Québécois des mérites d'un tel projet), 500 militants péquistes feront de même : on ne l'abandonnera jamais dans le froid et les ténèbres des banlieues qui lui ferment sèchement la porte au nez, nous serons tous derrière elle.
C'est parce qu'elle ne fait pas ce geste humble que nous la contestons.
Je me souviens encore de Françoise David au métro Beaubien qui disait dans la pluie froide aux passants indifférents : «bonjour, je suis Françoise David, de Québec Solidaire.»
Elle m'a profondément ému ce jour là et je lui ai donné mon vote.
Marois doit faire la même chose : J'aimerais parler avec vous de l'indépendance, avez-vous cinq minutes. Devant les caméras qui filment et rendent sur Radio-Canada tout le pathétique de la scène, 1 semaine après je mets ma main au feu que tous les contestataires se joindront à elles et feront, chacun dans leur quartier leur bout de chemin.
On a juste besoin de 6 mois de porte-à-porte...
1 novembre 2010
Bonjour Monsieur Meloche,
D'abord merci pour votre mise au point, je voyais effectivement le «spectre de la peur» en ce sens que certains militants sont tellement choqués par l'anglicisation de Montréal et la lente (rapide?) érosion de notre pouvoir, qu'ils proposent des stratégies qui, tout en étant intéressantes, ne permettront pas à l'indépendance de se déployer dans la population, ce qui est pourtant la condition «sine qua non» non seulement de l'accession à la souveraineté, mais de l'établissement d'un rapport de force costaud contre Ottawa. Voilà ce que je signifiais en écrivant que la «peur est mauvaise conseillère».
Je vois que je vous avais mal compris et je constate que j'ai oublié aussi de vous remercier d'abord pour votre contribution.
L'engagé
31 octobre 2010
Je comprends votre propos, mais devant cette critique des politiciens, vous leur donnez encore le beau rôle.
S'il est vrai que nous devrions être indépendants au plus vite parce que l'assimilation semble s'accélérer, il ne faut justement pas tomber dans le piège de créer les conditions de notre propre défaite stratégique, la peur est mauvaise conseillère.
C'est à nous, militant de l'indépendance de remettre à jour en parlant d'elle le plus souvent possible et en tenant un discours pédagogique et cohérent.
Agir par soi-même a un impact positif dans la triade économique, politique et culturelle de chaque peuple. Nous devons nous efforcer de rendre cela transparent pour tout un chacun. On ne gagne pas une campagne référendaire par un combat de 3 mois, il faut des années, pendant que le magma politico-médiatique produit ses miasmes, nous pouvons consolider la lame de fond, une lame qui ne sera pas brisée par la pub ou les magouilles du fédéral.
C'est pourquoi, lorsque vous dites qu’«Un référendum est une obligation immédiate sous peine de mort.» Je vous dirais qu'une élection référendaire pourrait faire la même chose, mais qu'il faut pour cela un scrutin proportionnel. Il serait beaucoup plus facile de forcer le PQ à opérer une telle réforme qu'à gagner un référendum pour lequel aucun militant n'a en ce moment d'échéancier et pour lequel nous sommes démobilisés.
Une élection référendaire est une lubie en ce moment, dans notre mode de scrutin actuel, mais c'est tout à fait envisageable dans un mode proportionnel où les candidats, du PI, de QS ou du PQ s'engagent à faire la souveraineté s'ils détiennent plus de 51% du vote. De cette manière, l'accès à l'indépendance devient progressif et si l'un ou l'autre des partis prend le pouvoir sans que la majorité requise pour l'indépendance soit atteinte, le mandat demeure clair qu'une majorité s'est exprimé pour que la prochaine fois le soit et que le gouvernement peut y travailler et donc définir les orientations du futur pays.
De cette manière, toutes les élections qui suivront une réforme du mode de scrutin seront référendaires, l'indépendance sera sous toutes les lèvres parce le peuple saura qu'il a une décision importante à prendre. On peut travailler pendant 4 ans au lieu de 4 mois...
De cette manière, nous serons forcés de jouer le même jeu que les fédéralistes qui eux, n'attendent pas un référendum pour nous faire des coups tordus.
Mais ça commence chez les militants en réactivant dans nos milieux l'idée de l'indépendance et en travaillant notre pédagogie.
Pendant ce temps, nous pouvons forcer le PQ, QS et l'ADQ à travailler sur ladite réforme du mode de scrutin. C'est donc une inversion des rapports dont nous avons besoin.
Nous avons d'ailleurs une bonne leçon chez les architectes de la droite récente, ce sont les blogueurs et les leades d’opinion de la base qui véhiculent les idées de l'IEDM ou des Lucides, c'est ainsi qu'ils ont fait une conférence à Québec.
Nous, indépendantistes, nous parlons entre nous, ou nous nous obstinons, il est temps d'être pédagogues pèlerins et persévérants (des PPP d'un genre nouveau si l'on veut).
23 octobre 2010
Auriez-vous la gentillesse de justifier des propos par des exemples concrets ou par des sources solides?
Vos jugements sont gratuits et contredisent d'ailleurs les fondements élémentaires de notre système d'éducation. Nous nous sommes entendus comme société pour définir que le rôle de l'école était d'éduquer les esprits, d'instruire, mais non d'éduquer dans le sens de « savoir-vivre ». La laïcisation préconisée par le Rapport Parent et la démocratisation ont pour corollaire que l'état cesserait d'endoctriner comme lorsque l'église s'en chargeait. Il est facile d'avoir la vocation et d'être d'être engagé quand on se considère investi d'une mission divine.
Ce n'est plus le cas des enseignants et ceux-ci ont trop souvent des classes trop pleines dans lesquelles on intègre des étudiants souffrant de troubles d'apprentissage, sans offrir de support adéquat, ce vient encore plus alourdir la tâche.
Par ailleurs, depuis la réforme, les programmes sont anarchiques, sans hiérarchie ou organisation cohérente et les nouveaux profs ont appris à l'université une pédagogie qui est loin de répondre aux exigences que posent pourtant les défis du contexte éducatif actuel.
Taper sur les profs qui posent problème, mais ne les mettez pas tous dans le même bateau.
Le problème c'est que l'éducation et la culture ne sont plus valorisées PARTOUT dans la société et que cette dernière donc ne se soucie plus d'éducation.
Cela mine certainement le moral des profs. Enfin, si vous avez des problèmes avec un prof ou une école, réglez son compte, nous pourrons même sur Vigile vous aider, mais n'amalgamez pas tous les profs à vos griefs.
22 octobre 2010
J'ai lu récemment « Pétrole brut » de Peter Mass, une enquête exhaustive sur les dessous du monde du pétrole ainsi que «Demain un tout petit monde » de Jeff Rubin, un écrit par un économiste qui explique comment le véritable dessous de la crise actuelle était relié à la hausse du prix du pétrole.
Toutefois, la hausse actuelle n'est pas liée à un geste politique, mais bien à une tendance structurelle. Il reste de moins en moins de pétrole facile à extraire (et il est de moins bonne qualité) et la demande croît de plus en plus. La hausse prévisible et constante du prix du brut aura pour conséquence des transformations difficiles à anticiper, mais ce qui est sûr c'est que ceux détenant de l'énergie seront avantagés.
Il est clair que «Power» voudrait posséder Hydro et il est encore plus évident qu'elle veut Old Harry (Power est associée à Total, elle a l'expertise). Démanteler notre système de santé et offrir de l'assurance privée serait très intéressant dans les temps d'incertitudes qui pointent, d'autant plus qu'en pouvant disposer de nouvelles entreprises pétrolières, elle pourrait intégrer ces dernières à ses fonds communs et nous faire « des offres que nous ne pouvons refuser», vieillissement de la population oblige.
Sauf, que les «futurs vieux» sont d'ex-péquistes, ils n'ont pas le profil des «ti-vieux» qui votent libéral par principe alors le Desmarais voit certainement le pouvoir au Québec lui échapper. Legault, avec son profil, serait un poulain idéal. Tout peut arriver si le PQ prend le pouvoir et je crois sincèrement que même Desmarais a été surpris par la vitesse à laquelle la couche de téflon de Charest s'est désagrégée dans la dernière année.
En avril 2009, personne ne daignait souligner l'anniversaire de 6 ans d'incompétence, et pourtant, il y avait matière à en parler.
Octobre 2010 et le feu est pris on ne parle que de ça, mais en 2003, les structures (énergétiques) de 2010 n'étaient pas encore visibles comme elles le sont aujourd'hui et avoir su, le mot d'ordre n'aurait certainement pas été de piller la caisse du Québec, au contraire, il aurait fallu montrer carte-blanche pour réussir «le» coup : Old Harry, Hydro et la santé.
C'est donc le poids de l'entreprise de corruption de Desmarais qui incidemment l'éloigne de son objectif, voilà pourquoi il table sur Legault à ce point.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Charest ne se retire pas pour Normandeau, Charest probablement s'entête à rester, malgré la nécessité de changer de garde, et Normandeau est trop loyale, il suffit qu'elle montre son ambition pour qu'il la limoge, ce qu'il lui retirerait ses chances d'être première ministre, si ça l'intéresse. Derrière ces hypothèses, j'ai l'impression que Charest n'étire pas seulement son règne pour laver son honneur s'il le peut, personne mieux que lui ne connait les immondes actes dont il est capable et pourtant il sait qu'il peut manipuler les Québécois une dernière fois. Il sait comment l'électorat fonctionne. Il a déjà été chef du camp du NON, il sait que seule la victoire importe et si c'est un piètre premier ministre, c'est un adversaire redoutable en élection.
Puisque Charest s'entête (peut-être est-ce de bonne guerre), Desmarais double ses chances, il va affaiblir le PQ et mettra toute sa machine au service du parti le plus susceptible de le faire gagner. La situation est tout simplement trop critique pour qu'ils mettent tous ses oeufs dans le même panier et en créant un nouveau parti fédéraliste de droite, il pourra influencer l'agenda à sa guise et noyer les idées bonnes pour le Québec qui lui sont défavorables.
Je ne crois donc pas à un «coup-fourré» sur quelque chose de radicalement nouveau, l'offre en pétrole est trop faible pour qu'autre chose monopolise véritablement l'attention. Après tout, les Desmarais de ce monde ont des sources privilégiées sur eux-mêmes, mais les informations sur le reste, nous pouvons les avoir tout comme eux.
Enfin, c'est l'explication la plus simple.
21 octobre 2010
Je ne saurais trop vous féliciter de votre effort pour le dépôt d'un mémoire et une présentation aux audiences publiques de la 103.
Je voulais moi-même faire le même exercice, c'est pourquoi j'ai lu l'édition du «watch ta langue» publié en 87 par la revue Liberté, j'ai également lu divers textes du parcours non-poétique de Miron, des bribes de l'historien Maurice Séguin, je ne sais combien de textes sur l'indépendance et enfin je voulais lire des études démographiques et sur le recul du français. Je n'en suis jamais venu à bout, j'ai écrit plusieurs pages de brouillon, mais rien qui ressemble à un texte cohérent et structuré.
J'aurais également voulu me présenter et communiquer ma pensée lors des audiences publiques, mais n'ayant jamais fini la rédaction du mémoire, j'ai abandonné cette idée. J'aurais pourtant été très fier de m'impliquer à ce point dans un tel processus, je sais quels efforts cette rédaction et la présentation ont dû exiger et c'est pour c'est raison que je voulais vous féliciter pour votre engagement et témoigner de mon admiration.
Avez-vous publié ce mémoire sur Vigile? comptez-vous le faire? J'aimerais vous lire.
L'engagé
6 octobre 2010
Je connais un militant, un homme brisé dans sa vie personnelle, affective, qui a embrassé la cause de l'indépendance, qui en a fait le grand sens de sa vie.
Il fait des assemblées de cuisine et il forme des militants, depuis 1995. Il utilise Maurice Séguin et explique patiemment, que vivre, c'est agir; qu'être remplacé, c'est se condamner à mourir à petit feu et il montre les applications de cette théorie dans les sphères économique, politique, sociale et culturelle.
Il est normal d'avoir le blues, mais pensez qu'en ce moment, Dolan écrit peut-être le brouillon d'un scénario, que les Québécois en sciences po du troisième cycle d'une prestigieuse université ontarienne reviendront sous peu au Pays et surtout, que mon militant, quelque part fait une assemblée de cuisine.
En dépit de toutes la collusion, nous continuons à avancer. Comme le dit Duceppe, il y a des minutes dans la vie des peuples qui valent des années. Les forces qui s'opposent à nous sont cimentées par un mortier intéressé, il est friable. Le lien qui m'unit à vous, même si je ne vous connais pas, est bien plus fort, ses racines sont dans la géographie de notre pays : des Laurentides à Cap-Aux-Meules; le coeur de notre lien réside dans notre héritage commun : de la tourtière au sirop d'érable et surtout, ce lien est fort par l'esprit : de Felix à Karkwa, la poésie, la beauté de notre langue nous rassemble en nous donnant les moyens, par les mots et les idées, de dépasser nos petites individualités et de construire collectivement un devenir (et un présent) encore plus fécond.
Nous nous débarrasserons de cette pourriture qui cherche à faire son lit en rongeant notre nation. Comme l'a dit Churchill, nous sommes encore là, ce n'est peut-être pas le début de la fin dans ce combat, mais c'est peut-être la fin du début.
Courage!
4 octobre 2010
Votre texte m'a jeté en bas de ma chaise.
Quelle intelligence, quelle clarté!
Merci
21 septembre 2010
J'en suis!
19 septembre 2010
Bonjour Monsieur Barberis-Gervais,
Vous aurez remarqué que la référence au «Salaud» vient de Vigile, je me contente de dire qu'il est de mauvaise foi.
Vous aurez également déduit que je suis moi aussi un de ses admirateurs, mais précisément en raison de son intelligence et de son sens moral, je ne le trouve pas cohérent : il nous fait la morale pour des broutilles, mais il n'ose pas regarder les structures, les causes qui expliquent nos dérives et condamner par là les acteurs qui participent à notre égarement.
Il critique l'hommerie, lorsque l'État le fait chier avec des règlements, il se pose en libertaire exaspéré, mais il suffit qu'il regarde la laideur d'un Walt-Mart pour qu'il s'affiche socialiste. En dernière analyse cependant, il se retranche dans son domaine de Saint-Armand, c'est cynique. J'aime bien son amour pour son défunt Picotte, mais j'aimerais aussi qu'il se fourre le nez dans notre merdier social, pas juste qu'il le commente de la périphérie. C'est en cela que sa morale est rebutante que je dis qu'il nous la livre en rotant sa tartine : il se sert de la littérature pour se rendre le monde supportable plutôt que de s'armer de la plume pour changer ce dernier.
Alors quand il dit «fuck off», c'est à cette manie du désengagement que je me réfère. S'il s'implique, c'est pour les causes individuelles et non les causes sociales qui lui sont plus abstraites.
Comprenez bien, je prends plaisir à manger de la confiture grâce à lui, mais je crois que l'on doit faire nôtre la devise du Devoir et «chasser les coquins».
Foglia est un esprit moderne, mais ses écrits, ses principes éditoriaux sont effectivement postmodernes : on ne peut défendre ce qu'il y a de plus sacré dans la vie et le faire sur une page d'un journal qui participe au pourrissement de la société. Il est facile de rester dans la condamnation des moeurs, Foglia ne tente pas de naviguer dans les philosophies ou les principes, parcours pourtant obligatoire si l'on veut véritablement être efficace quand on tient une tribune comme la sienne, il nage dans la condamnation des moeurs, si vous me permettez ce clin d'oeil à Balzac.
Foglia est le miel qui rend La Presse moins amère, j'aurais préféré qu'il soit un vitriol contre le virus de la bêtise. Il a lancé la serviette, voilà pourquoi son «fuck off» me fâche.
18 septembre 2010
J'ai l'échine qui tremble, un texte qui parle,
Merci Catherine!
Personne ne suit L'engagé. Soyez le premier!