Pour qui voterait-on ?
9 août 2010
Je ne sais pas si vous êtes l'ambassadeur de ce mouvement, mais il y a une contradiction flagrante entre associer votre désir d'une fiscalité plus souple (votre référence au citron pressé) et votre indignation liée au démembrement de nos services publics.
Vous dites que nous sommes saignés et que PQ-PLQ c'est la même galère, mais en vous désolidarisant d'un parti marginal, QS pour ne pas le nommer, vous signaler votre refus de solutions de gauche. À droite, votre mouvement sera récupéré par le capital qui a su si bien diriger le tandem que vous pourfendez. Je ne vois pas comment vous pouvez libérer le citoyen autrement que par une promesse massive de désengagement de l'État, mais on l'a vu, la perte d'expertise de l'administration publique ouvre la porte au privé.
Moins de gaspillage veut dire plus de transparence, or cette dernière n'est possible que si l'État institue des principes et des structures solides et qu'il assume sa présence sans complexes, on peut alors exiger une véritable reddition de comptes.
C'est d'ailleurs le PQ de Bouchard, un ambassadeur de la diminution de l'État, et non le PQ authentique, qui est responsable de cette assujettissement déraisonnable au privé et à la perte de notre pouvoir subséquente. C'est à cause de son élan que nous en sommes venus à accepter, par après, que la CDPQ se mette à chercher des super rendements, au lieu de simplement soutenir notre économie.
Votre texte est un plaidoyer populiste pour le retour d'un messie à la merci des chambres de commerce.
Ce genre de mouvement est la conséquence de la perte de vitesse de l'ADQ. On ne veut plus s'associer à ce parti de «perdants», mais on ne s'interroge pas sur les raisons pour lesquelles il a connu un tel échec.
Être «écoeuré» du PQ-PLQ, c'est être dégouté par un mal plus profond, sans être pour autant capable de le nommer. Je doute qu'incapable de voir les structures qui causent les maux qui vous touchent, que vous soyez assez futés pour les prévenir dans votre mouvement.