Les possibles et les limites de l'indépendance
3 janvier 2016
"Nous, les Libéraux du Québec, Nous sommes le parti de l'économie...". Voilà la phrase qui m'irrite le plus.
Le PQ doit comprendre que le développement d'une nation est un vecteur à deux axes: le développement économique et le développement social, dont un juste équilibre est la social-démocratie. Je ne suis même pas certain qu'on s'approprie de façon adéquate de la question sociale.
Il faut expliquer et marteler pourquoi on veut faire l'indépendance et identifier tous les leviers qui nous manquent afin d'être prospères. Et mettre en lumière tous les obstacles et inconvénients de l'état fédéral. Il faut faire ce travail dans le cadre de l'Institut.
Il faut déboulonner le mythe de la péréquation et préparer un budget d'un Québec indépendant avec tous les autres revenus qu'il pourra dorénavant percevoir. Il faut se positionner clairement sur un enjeu fondamental et névralgique: Quelle monnaie adopterons-nous ? Il faut le faire de façon rigoureuse et lucide.
Ce qui nuit à la démarche indépendantiste, c'est de dire "Faisons un référendum et on verra..." et, si on perd, on aura qu'à recommencer...
Il faut se préparer, chiffrer un Québec indépendant, bâtir l'argumentaire qui va avec et, surtout, toujours l'actualiser et le raffiner si nécessaire. Avec les moyens modernes dont nous disposons, il faut que la population puisse avoir un mot à dire et apporter des suggestions afin de créer un consensus national. Ce consensus va favoriser une mobilisation accrue.
Avec cet argumentaire détaillé, il servira aussi à contrer les Libéraux provinciaux qui ne vont nulle part.