Le syllogisme de Pauline
17 juin 2009
Sur le site de Vigile, nous sommes apparemment plusieurs à voir les choses comme vous. Malheureusement, dans l’ensemble des Québécois qui veulent ou croient vouloir un pays, nous représentons, semble-t-il, une petite minorité, en tout cas ceux qui le font savoir. Les présidents des ass. de comté du Parti québécois ont voté sans aucun murmure ce programme de gouvernance. On n’a entendu jusqu’à mainteant aucune voix dissidente chez les membres (plus de 68000); même le SPQ libre accepte en négociant le droit au referendum d’initiative populaire. Il est clair qu’en nombre d’appuis populaires, le PQ ratisse large : même le sondage (non scientifique) fait dans Vigile donne environ 75% de satisfaits, ici même, à ce plan. Il reste quoi? Environ le quart des lecteurs de Vigile, les membres de QS (moins de 7000) et du PI (moins de 700). Autrement dit, nous sommes condamnés, à première vue, à vivre avec le plan Marois, qui n’a rien à voir avec un programme indépendantiste. Nous aurons beau nous agiter, nous sommes une poignée : probablement même pas 10000, et encore, les membres de QS sont d’abord de gauche et accessoirement indépendantistes. Il reste quoi, environ 3000 personnes pour s’opposer à ce plan qui n’en est pas un? Et nous avons cru qu’en favorisant l’union de tous les indépendantistes, nous arriverions à faire changer le cap? Il n’est nullement interdit d’essayer et de rêver, mais il me semble clair que nous sommes, en tout cas maintenant, une chiure de mouche dans une mer de m... Nous aurons donc le choix, aux prochaines élections québécoises, de voter pour ce en quoi nous ne croyons pas (ou très peu), au cas où un miracle se produirait dans la conjoncture et pour tenter de déloger la peste qui gouverne actuellement, ou d’aller à la pêche, comme l’écrit Ouhgo ailleurs. Et comme on ne peut se permettre d'abandonner le terrain à la peste, sans doute irons-nous voter (même Ouhgo) en nous pinçant le nez et en nous fermant les yeux. Le lendemain, nous recommencerons nos philippiques furibardes, en nous disant que la prochaine fois...