En stand-by
23 janvier 2020
Vous avez raison sur le bilan que vous faites de la CAQ : http://nomos-tv.com/bilan-apres-un-an-la-caq-est-un-parti-gauchiste
Sur le bilan linguistique, rappelons que c'est la constitution canadienne qui oblige le Québec à accorder des commissions scolaires primaires et secondaires aux anglophones. Un gouvernement nationaliste pourrait décider, sans contraite constitutionnelle, de franciser le réseau des collèges anglophones ainsi que les trois universités ; McGill, Concordia et Bishop.
Vous dites : « Quoiqu’on dise, la québécitude est de jure et de facto une variation locale du post-nationalisme. »
Je crois plutôt que l'identité québécoise reposait sur l'idée de créer un patriotisme civique de type territorial et culturel qui devait mener à l'établissement d'une République souveraine. Le projet indépendantiste - en encore, il faut voir à quel point le PQ a réellement voulu la souveraineté - ayant échoué, le nationalisme québécois n'a eu d'autres choix que d'embrasser un récit assimilateur envers les nouveaux arrivants, sans avoir la puissance symbolique des les intégrer à la nation.
Pour revenir à l'identité canadienne-française, il faudra assumer le retour de la question ethnique. Bien des souverainistes, même chez les nationalistes jugés « identitaires », seront incapables de faire ce saut conceptuel en le voyant comme une régression politique.