Les enjeux de la mondialisation et les élections du Québec
20 août 2012
C'est curieux, mais je n'ai pas entendu encore un parti politique québécois parler de la souveraineté monétaire du peuple québécois, qui devrait être inscrit en lettres d'or dans une constitution québécoise.
Cela voudrait dire 2 choses :
1 - La possibilité pour l'État québécois d'avoir sa propre banque centrale et de créer sa propre monnaie et de permettre à notre gouvernement d'emprunter directement à notre banque centrale sans intérêt pour investir massivement dans ses infrastructures au lieu d'être forcé comme actuellement d'emprunter sur les marchés privés à fort taux d'intérêts et à accumuler une dette publique monstrueuse qui handicape tous nos exercices budgétaires. À quand un audit de cette dette?
2 - Une réglementation plus serrée des banques commerciales actuellement sous contrôle fédéral qui les forcerait à mettre fin à leur pratique malsaine de création monétaire (90% de la masse monétaire) ex nihilo grâce au principe des réserves dites fractionnaires (On prête plus que ce que l'on a dans ses coffres).
Il n'y a pas de débat à ce sujet dans le mouvement souverainiste. Personne n'ose s'attaquer aux banques et au dogme bancaire. Personne. Nous savons tous pourtant que nous nous faisons avoir à l'os par les excès du monde financier et les pouvoirs de ceux qui possèdent le contrôle de l'argent. Mais personne ne dit rien parmi les politiciens professionnels. C'est le silence radio complet.
Pourtant, l'argent c'est le nerf de la guerre.
Pierre Cloutier