Le mouvement indépendantiste Carré Bleu
17 avril 2014
Rebonjour M. Raby,
Je n’ai pas plus de lien direct avec vous qu’avec M. Dion, voici ce sur quoi il me semble essentiel de modifier nos comportements. Le nerf de nos divisions face à une même et unique guerre doit passer de l’émotion à l’articulation, via une vision unifiée vers un seul et même cap : FAIRE non symboliquement l’indépendance du Québec.
Nos actions ne doivent pas demeurer « très symboliques » selon votre expression, et leur bonification doit être encouragée, non personnalisée et réduite en attaque émotive .
Et le langage d’une action tout comme les mots-faire qui doivent la soutenir intensément, doit être finement ciselé, lacérant pour l’ennemi, une « réelle et insidieuse rupture » de lien avec le fédéralisme/monarchisme pouvoir britannique des libéraux.
Le 1er juillet des Carrés bleus, s’il est une contre-fête, doit le montrer en étant défête pour l’ennemi : manif morbidisante, tel un Halloween de dérision. Le premier jour de notre indépendance accomplie, ne sera pas la date d’une contre-fête, ce sera celle du peuple lui-même en liesse, son Jour 1 sera le nôtre.
Réduire l’élan de solidarité de M. Dion à de la jalousie, voilà qui m’oblige à vous questionner : est-ce par jalousie que vous avez mis le lien internet de « Votre » pétition sous l’appel de M. Paiement à signer la sienne? J’ose encore en douter. Personnellement, j’avais interprété votre geste comme une solidarité, pas une division, surtout pas une jalousie, de votre part. J’ai d’ailleurs signé les 2, puisqu’elles diffèrent un peu.
Me serais-je trompé? Poussé uniquement par une vision de cause, indifférent de prime abord à qui ou quelle genre d’action la défend.
C’est pourquoi d'ailleurs que je ne suis pas parti « pris ». Dépassons cette culture, si aisément émotivante, de l’autorabaissement : ce qui nourrit le nerf de nos divisions, plutôt que celui de la guerre à nos ennemis communs.
Je comprends aussi qu’au niveau de la rue, il n’est plus possible de discuter, de définir le langage, c’est le temps d’agir par les mots et les gestes choisis au préalable.
L’instance stratégique et la logistique sont des niveaux différents de penser et d’exécution. Mais donnons pleinement leur place à ces instances, comme la nôtre, indispensable, au droit à l’indivisibilité dans l’agir.
Tout comme un impact réel est perdu si vous attendez une nombre idéal de signataires à « votre » pétition, M. Raby; puisqu’elle exige à plus que du symbolique cette pétition : une action de solidarité face à une assermentation imminente.
M. Raby, avez-vous fait parvenir la demande de refus d’allégeance de vos signataires aux députés actuellement élus? Si non, votre pétition demeurera encore… et pour 4 autres années de souffrance et d’appauvrissement du Québec, non pas que symboliquement, mais réellement inutile.
Qu’en pensez-vous?