Lettre ouverte à Robert Barberis-Gervais

La différence entre diviser et unir : le peuple

L'éternel retour du négatif "j'avance, donc, je recule!"

Tribune libre

« Le voyageur* : Délicat ! très délicat ! Ah ! vous autres ombres êtes « meilleures gens » que nous, je le remarque.
L’ombre : Et pourtant, vous nous appeliez « indiscrètes » — nous qui nous entendons bien à une chose, au moins, nous taire et attendre — pas d’Anglais qui s’y entende mieux. Il est vrai qu’on nous trouve très, très souvent à la suite de l’homme, mais non pas dans sa domesticité. Quand l’homme appréhende la lumière, nous appréhendons l’homme : c’est la mesure de notre liberté.
Le voyageur : Ah ! la lumière appréhende encore plus souvent l’homme, et alors vous l’abandonnez aussi.
L’ombre : Je t’ai souvent abandonné à regret : pour moi qui suis jalouse de savoir, il est bien des choses dans l’homme qui sont restées obscures, parce que je ne puis être toujours à ses côtés. Au prix de la connaissance complète de l’homme, j’accepterais même d’être ton esclave.» – Friedrich Nietzsche, Le Voyageur et son Ombre (Humain, trop Humain, deuxième partie) traduction Henri Albert, p.416-417, cf. fr.wikisource.org
*L’Ombre de Pauline Marois, notre Voyageuse vers le Pays, c’est le Peuple.
Rappelons-nous cet article de monsieur Robert Barberis-Gervais : Politique fiction pour l’unité des forces indépendantistes. Il y pointait du doigt les partis indépendantistes du haut de la gouvernance Marois/PQ, les sommant à l’unification, un choix qu’il faisait reposer sur eux. Monsieur Baberis-Gervais n’en est pas à sa première remontrance, du haut de la pyramide Marois/PQ, à l’endroit des « autres » partis indépendantistes ou/et d’une gauche socialisante. Sa dernière sortie s’intitule : Andrée Ferretti et l’unité des forces indépendantistes, article daté du 11 novembre dernier.

Le peuple! Le peuple monsieur Barberis-Gervais, le peuple a-t-il le choix, lui? Vous ne parlez sûrement pas pour lui? Ni carrés rouges, ni casseroles n’ont pu ouvrir profondément ses yeux ou ses oreilles de majorité silencieuse. La minorisation du PQ ne vient pas des partis pour l’indépendance, mais de la majorité pour l’aliénation, de soi-même et du Québec. Les faits de colonisé sont plus forts que les opinions politiques nuancées.
Entre marchandisage et conscience sociale, l’éducation au Québec ne se fait plus qu’en ignorance ou en argent comptée, voire en enveloppes brunes. La droite autoritariste traite encore les étudiants d’enfants-rois et c’est elle qui s’achète des mairies-forteresses aux maires incultes, sans morale ni éthique, menteurs et voleurs, tout en éliminant toute opposition pour contrôler à la fois argent et population, avec le mépris des processus démocratiques en prime.

Victor-Lévy Beaulieu (VLB) ne passera pas, ni à SRC, ni à TVA, ni à « notre » télé nationale-étrangère multiculturalisante, Télé-Québec. Vous avez vu le contenu de Bébelle et Badaboum? Il faudra bientôt des sous-titres français pour chanter dans notre langue en minorisation galopante, presque tue. Télé-Québec nous donne l’image d’une majorité francophone invisibilisée au profit d’un formatage corporatiste privé nourri par des artistes « money oriented » et «little circle minded ». Tout un pouvoir d’inculturisation et de dépolitisation opéré en toute ludicité par une clique de marchands d’images.
Toutes les publicités propagandistes fédéralisantes de Harper et Compagnies, du 1812 pervertissant les faits historiques aux sables bitumineux, en passant par le Plan économique du Canada et les prêts étudiants canadiens bonifiés, y passent et nous repassent dans la face et sur le dos inter-minablement. À quand des contre-pubs rectificatrices et souverainisantes?
Non, vraiment, oubliez la division par partis politiques : portez votre pédagogie moralisatrice sur l’unité dans l’indifférence de la classe pluss que moyenne, analphabêtisée!
Vous avez vu cette lavaloise petite bourgeoise à la télé, prise sur le vif pour parler de la corruption de la mairie et du maire Vaillancourt : « oui, oui, c’est effrayant, avoua-t-elle, inacceptable… mais vous me ferez pas parler contre MON maire! ». L’affectif domine le verminitif. La division n’est pas de partis : elle est dans l’indifférenciation du cerveau lavé et givré des québécois, médiatiquement et Hautement entretenue. Et les journalistes y participent par intérêt mercantile et arriviste personnel.

Qu’attendez-vous pour utiliser vos contacts auprès de Pauline Marois : faite-lui réouvrir, réanimer Télé-Québec d’urgence, la seule fenêtre médiatique utilisable en vraies émissions éducatives d’affaires publiques abordant l’économie, la langue, bref, le Québec, sous l’angle de l’indépendance?
Et n’oubliez pas de lui demander au passage, un Comité pour la souveraineté, ça sert à quoi au juste? Ça se montre-tu en public ou c’est une maladie honteuse?!!
Le choix pour la majorité du peuple c’est de n’en pas avoir et de s’en satisfaire par défaut d’aucun lieu public ou médiatique pour se réfléchir en profondeur.
Donc, rejoindre le peuple, l’éduquer à choisir pour son « bien » autre chose qu’un char, une bière ou un téléviseur géant où il ne se voit plus qu’en mode zappé, c’est l’unifier en lui-même d’abord, dans une intelligence articulée. Le désir de se mettre en projet libérateur et démocratisant étant stimulé, les politiciens devraient (le) suivre, le re-présenter.
Madame Marois, sur son mode d’action nationale « j’avance, donc, je recule! », ne serait-ce que sur le biffage d’une fleur de lys sur un coquelicot rouge à la boutonnière, ne se mérite par d’autre peuple que divisé en lui-même dont elle entretient la durée chronique cérébrale pour aménager la sienne, sa durée, politiquement. Tout ce qui se politise sur son passage et devient potentiellement action, praxis plus précisément, congruence affirmée, elle le dépolitise en le niant, en désamorce la valeur. Pourquoi? Pour qui? Ces affairistes d’en haut et ces nuls d’en face?
Les transmutations qui s’offrent à elle pour projeter et imprimer un effet d’entraînement sur le peuple, elle les fuit aussitôt là. Comme si le citoyen qu’elle veut se préserver n’était jamais le « bon » souverainiste mais celui qui ne l’est pas encore, ni en corps, ni en esprit.
Madame Marois a le choix de quoi « souverainistement »? elle n’informe pas, ne provoque pas, ne rassemble pas, pas même les forces indépendantistes, et désamorce le politisant lorsqu’il se présente : c’est elle qui doit suivre votre cours moral d’unification de la différence plutôt que de reproduire le même, qui s’ouvre et se ferme.
Voici du « même » maroisien : l’occasion qu’elle évite prépare celle qu’elle n’aura plus. Sa campagne du oui et non d’avant le 4 septembre 2012, de sa gouvernance actuelle, se poursuivra vers un seul revenir au même : le néant, le sans non ni oui.

L’indépendantisme n’aura été qu’une broderie de ceinture fléchée pour nous contenir dans l’illusoire mieux-être avant de rencontrer le mur d’un idéal d’ores et déjà déchu.
Le « même » nietzschéen est d’« origine », fatalité inaliénable du « vers » adirectif (cosmique ou terrestre) sans-avant-ni-derrière. Ce n’est pas un « même » de conséquence à la VLB: la transmutation des valeurs ne se réalise qu’en devenir présent d’un esprit créatif. La constance du devenir est un « même » circonstancié, dé-pensé en vital – l’animal est plus présent à son être que l’humain à son agir. Du moins, cela dit, si j’ai compris quelque chose au Voyageur Nietzsche et son Ombre, ses écrits transmutants.
Madame Marois n’a rien à craindre de montrer les valeurs du changement et de Nous rassembler : c’est le peuple qui peut seul ne pas revenir qu’au même. L’Économie étant le seul Dieu froid et dramatisant (elle brise les vies) étalon de valeur pour les PLQ/CAQ, ces partis servent l’immobilisme politique et social, sans compter l’endettement monétaire, voire l’effondrement du capitalisme en cours. L’équilibre budgétaire est un même anarchisant sur tous les plans. Le mal n’est pas où l’on croit, mais où l’on est athée.
J’ai voté pour le PQ/Marois/Daniel Breton, comme un croyant aveugle pour un répit du pire, les néo-libéraux, mais je demeure de plus en plus athée pour l’avenir de cette gouvernance loin du peuple, démagogiquement qu’à hauteur de garderies, et surtout, sans conscience stratégique, argumentaire et médiatique pour promouvoir l’indépendance.
Je ne sais qui de madame Marois ou Shirley Bishop dirige les communications au PQ, mais ne pas saisir qu’une campagne électorale est déjà en cours et ne rien médiatiser sur l’affirmation de soi des québécois et de l’indépendance face aux actions fédéralisantes, incessantes, est un manque total de vision politique. Le PLQ et la CAQ sont en avance dans cette voie laissée libre.
Être minoritaire au pouvoir ne veut pas dire se minoriser à tout instant face à son option et aux oppositions, et ce faisant, faire honte au peuple, le prendre de haut ou se réfugier dans le camp affairiste et corporatiste. Amnistier les étudiants « criminalisés » et faire le bilan de la crise alimentée par Charest auraient prouvé qu’elle n’avait pas joué le même jeu politico-électoraliste en descendant dans la rue : utiliser les étudiants et la crise en descendant dans la rue, portant le carré rouge (puis l’enlevant, puis le remettant…) et frappant sur des casseroles.
Comme sur beaucoup de choses, madame Marois aime laisser planer le doute, l’incertitude et le flottement; cette doutance-hésitation qui ressemble à une division non pas que de partis politiques indépendantistes, mais des cerveaux des citoyens québécois en eux-mêmes, un drame aux conséquences plus graves, comme une illégalité fédérale d’immigration frontalière à Stanstead jamais dénoncée par le PQ/Marois ou le Bloc/Paillé; d’ailleurs, la gouvernance Marois/PQ ne peut même pas justifier une politique d’entrée illimitée d’immigrants. Illimitée : c’est quoi l’affaire, le français est menacé ou pas?!!
Non, monsieur Barberis-Gervais, madame Marois et son PQ ne reflètent pas un sens critique, politiquement affirmé, apte à développer celui des citoyens et leur indivision ou leur unification, que ce soit entre eux, en eux-mêmes ou envers un parti politique représentatif global. Mais n’en a-t-elle pas le choix, si non, comme vous l’avouez, la responsabilité?
Salutations,
Cristal de Paix


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8 commentaires

  • Chrystian Lauzon Répondre

    22 novembre 2012

    @ messieurs Vincent, Champagne et compagnie,
    Je dis ce qu’ils confirment : ce dont on ne peut (doit pas ou ne veut pas) parler on doit le taire. Et, irrésistiblement, verbaveusement, vous le faites avec une éloquence qui doit faire honneur aux propos de madame Ferretti sur les vigiliens, car ceux qu’elle dénigre de sa hautitude condescendante, c’est vous en premier, ses « propres amis ».
    À votre logique d’oppositions, j'oppose celle d'une forte créativité de propositions d’avenir à rechercher pour sortir de la crise indépendantiste. À mes questions, au-delà de ma pseudonymie toute contextuelle que j’ai expliquée ici*, sur Vigile, il n’y a d’intelligentes réponses que des arguments réfléchis, pas des invectives gratuites.
    Le sens critique de Vigile peut provoquer diversion ou disparité superficielle par faiblesse d’esprit ou un zèle émotif inarticulé, l'une ou l'autre forcé par l’embrigadement partisan, mais c’est cette qualité fondamentale, le sens critique, qui m’y maintient personnellement sur ce site, comme lecteur ou auteur, peu m’importe.
    Je fais confiance, et plus que jamais selon l’allure, à l’effort des Amis de Vigile. Le nerf de la guerre ici est relié à la grandeur de la cause qui peut s’exprimer encore librement quelque part; c’est sans doute l’élément majeur du combat que mena, à m’y être reconnu et plongé, par marée haute ou basse, tempête ou pas, le gardien du phare, Bernard Frappier.
    De ce grand et profond Voyageur nationaliste, d’une humilité similaire sans doute à la mienne, je poursuis l’ombre en décalquant par des mots, celle du peuple où je me trouve. Je suis même entouré de 6 HLM exemplaires, où l’éducation manque comme le français parmi des langues étrangères où il n’occupe plus de place visiblement, comme partout à Montréal. Et le robinet d'entrée à l'immigration reste grand ouvert, sans quota du PQ/Marois!

    Je crois servir cette vision vigilienne, sans dévier, d’un avenir meilleur… s’il nous en reste un. À l’éditeur, au pluriel, en passant, salut !
    Si je suis lu, en bien ou mal, peu importe mon style vitaliste, franc et direct, parfois par images libres de tout sauf de sens, chacun peut touver dans mes mots les siens propres, à son rythme, un sérieux sans s’y prendre en absolus, s’y coincer, ou méprendre.
    À bonne hauteur, j’attends la relance, celle qui me fait vigilien lecteur d’abord, avec le respect qui s’impose naturellement. Dire des vérités n’est pas ma question. Qui m’aime ou non se suive lui-même par delà mes mots comme moi à travers les vôtres, d’autant s’il se veut, en toute vigilance, sans parti « pris » ou que « pris », reconnaissant au passage les actions individuelles héroïques discréditées médiatiquement pour cause de désobéissance civilisatrice.
    Je suis uniquement défensif de la cause politique, la nationale en question, s’il n’en reste encore « qu’ » Une, cause ou question nationale.
    Monsieur Vincent, dites-moi ce qu’est « une profonde pensée profonde » dans vos mots à vous, d’homme que vous dites simple ? ce qui n’implique pas nécessairement d’être simpliste pour moi, à l’instar de ce que pense à l'endroit des vigiliens madame Ferretti dans son commentaire à l’article de monsieur Pierre Bouchard.
    Moi, je n’en connais qu’un, un penser, ni profond ni de surface, celui qui fait sens critique et demande réponse argumentée : vous n’avez répondu intelligemment à aucune de mes constatations questionnantes sur la gouvernance Marois/PQ. La bouche face à des gestes asservis ou absents ne peut-elle que vous rester béate?
    À propos, la question du jour : monsieur Barberis, à qui ma lettre s’adressait, descendra-t-il un jour (ou une nuit sans ses longs couteaux à l’ombre souvent comiquement étirée) de son échelle de Moulinsart ? Où se terre-t-il comme maire, tantôt malade, fuyard ou tantôt celui qui ne veut rien voir ou projette à sa défense des éclaireurs obscurantistes, des secrétaires acrobates automates en grimaces d’enfantillage verbobabial, inaptes à répondre aux questions posées dans mon article.
    Quant à vous monsieur Champagne, dites-moi ce qu’il peut y avoir de nietzschéen et d’antidémocratique ou/et de déconnecté dans le pseudonyme Cristal de Paix ou ma personne? Vous préférez sans doute la guerre facile?
    Le plus étrange de votre esprit, c’est que si vous aviez remonté la filière des articles de votre protégé, monsieur Barberis-Gervais, ce ton parodique à la tendance Nietzsche qui fait mode ces temps-ci, provient de celui qu’il a copié-collé de Victor-Lévy Beaulieu, cet astucieux manipulateur de mots intranquilles. Dites-vous, monsieur Champagne que VLB est antidémocratique et déconnecté ? De quoi déplaire à l’adorateur Barberis.

    J’espère que lorsque vous écrivez en duo avec lui, vous vous relisez? surtout lorsque vous lui faites dire, à monsieur Barberis, cette pensée qu’à m’insulter avec arrogance, plus que nietzschéenne et profonde, doit venir de vous, à savoir : que le PQ/Marois devrait s’inspirer de Duplessis! tout un régime que celui qui vous sert de modèle, plus proche d’Hitler que d’un philosophe dictateur d’une prise apolitique sur soi-même.
    Les ingénieurs doivent retourner à leurs plans et devis moraux de ce temps-ci, car leurs paroles sont non seulement peu crédibles, mais limitées à des enveloppes brunes aux idées noires. Un peuple s’y éduque présentement en commission, à la recherche de vérité, grâce à une demande d’enquête, entre autres, provenant des ingénieurs, dont celle de Claude Dupras, tablettée. Ce fédéraliste présent sur Vigile, que vous n’avez pas commenté, d’une virulence plus méritée qu’envers moi, lorsqu’il a dit que madame Marois et sa gouvernance n’étaient qu’un copier-coller du socialisme à la Hollande.
    Peut-être n’avez-vous rien dit en commentaire sous son article parce que vous partagez sa nostalgie d’un retour au duplessisme, un même éternellement primaire? Le dangereux, vous le contenez, comme le ton de madame Ferretti : la Juste parole de sens unique, qui dit non et oui simultanément et qui désire profondément TAIRE celle des autres, en mouvement, debout, en confiance plutôt que guidée par la peur… de peur que le Haut rejoigne enfin le bas, et que de 1%, 99% fasse l’égalité à 100% recherchée.
    Vous dénigrez et rabaissez, messieurs dame, les autres partis politiques mais vous voulez leurs votes, ces votes que le peuple n’a pas bêtement dispersés, mais a choisi de donner au plus offrant en équité sociale et idéologique pour le Québec. Il n’y a pas qu’une indépendance, nationale, à accomplir, mais un partage des richesses et un développement humain à partir du vouloir citoyen départisané.
    C’est ce rassemblement qu’un pouvoir doit stimuler au sein du peuple, non lui prescrire une voie flottante de haut. Entre la gouvernance et la population, la pensée et l’action citoyennes doivent avoir leur place pour s’affirmer, créer le lien encouragé par l’État d’une indépendance propulsée de l’esprit au faire.
    À ceux et celles qui peuvent lire sans délirer, salut !
    * Dans un commentaire-réponse à monsieur Robert Bertrand, titré Cristal de Paix expliqué, suite à mon texte Coupable d’être un peuple en devenir, ou en souffrance de lui-même ?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2012

    Monsieur SS Sauvé
    Wow! Quel commentaire! S'ils ne comprennent pas votre message, ils ont des gros problèmes. Comme je le disais à M.Bouchard, ces personnes sèment de la bisbille, de la division dans les rangs des indépendantistes; c'est de la vraie désinformation au service de nos ennemis, les fédéralistes. Excellent!
    André Gignac 20/11/12

  • Stéphane Sauvé Répondre

    20 novembre 2012

    @ Monsieur Champagne,
    Vous êtes soit naïf, soit de mauvaise foi. Je préfère penser que vous êtes naïf.
    Écoutez, ça fait près de 40 ans que nous avons la chance de faire des gestes courageux pour se donner un pays, et ça n'arrive pas!
    D'abord, on se fait planter des couteaux dans le dos lors de cette fameuse nuit du 4 novembre 1981.
    Puis on se fait voler le référendum de 1995 sans réplique aucune. Bien au contraire, non seulement on se fait voler, mais Parizeau démissionne pour avoir dit la vérité.
    Qui le remplace ? Nul autre que le traitre en chef à la commande de Desmarais: Bouchard, dit «le lucide». Il tente de nous achever avec son déficit zéro, et la fusion des villes. Il nous abandonne en plein milieu de la partie (en assassinant politiquement Michaud, l’un des plus grands indépendantistes du Québec) pour nous dire plus tard qu'il ne croit plus en la souveraineté, mais davantage dans les firmes albertaines pour soit disant, nous aider à nous enrichir.
    Et puis, il nous reste quoi en fin de piste ? Un Charest qui prend la succession à Bouchard comme con-serviteur, pour lui aussi, s'en donner à coeur joie pendant 10 ans à dilapider nos ressources, défaire nos institutions, nous inonder d’immigrants (sans les aider à s’intégrer), et nous accabler par une dette monstre.
    Alors Monsieur Champagne, de grâce cessez vos remontrances du haut de je ne sais quoi. On est é-c-o-e-u-r-é-s!
    QS a été créé parce que le PQ a pris le virage vers la droite...et ON a été créé parce qu'un homme intelligent comme Aussant en avait assez d'entendre parler Marois des deux côtés de la bouche et ne pas se comporter avec la conviction ferme d'une indépendantiste et vraie stratégiste qui se respecte.
    Ecoutez monsieur Champagne, c'est quoi «le boutte» que vous ne comprenez pas ? Regardez le portrait, je vous les nomme pêle-mêle et essayez de voir ce que ces hommes ont en commun...Johnson, Bouchard, Boisclerc, HP Rousseau, Chevrette, Bachand, Brassard, Legault, et j'en passe...
    ...
    ...vous avez trouvez leur trait commun à chacun ?
    Ils étaient souverainistes, et ont arrêté de l'être pour aller vers ce qui était plus payant pour leur poche. Punto.
    Alors, sortez de votre naïveté ou votre incrédulité. Et SVP, redescendez de votre tour d'ivoire. La réalité que je vous ai décrite, c'est une partie de la toile de fond à partir de laquelle on essaie de se faire une idée.
    IL y a TELLEMENT de dossiers qui font l'unanimité au Québec que Marois pourrait se ramasser une majorité dans le temps de le dire, si elle en avait le courage. Mais c'est impossible pour elle et sa gang, car ils pensent en terme de gouvernance souverainiste pas en terme d'une stratégie claire pour se donner un pays. Rapport de force dites-vous? Aye !!! Oui à ce rapport de force, si la Vision y était. Mais elle n'y est pas. Si cela avait été le cas, elle aurait laissé du terrain à Aussant pour qu'il puisse gagner dans son comté et s'unir à lui plus tard. Il y a de la mesquinerie dans l'air au PQ. Il y a de fidèles membres qui en ont assez de toutes ces trahisons, voilà le fonds des choses.
    Trouvez vous normal, que Marois ne puisse pas décoller et aller chercher le trône dans le contexte actuel (corruption, insatisfaction, besoin du peuple pour un politicien courageux, etc.)? Moi, je ne trouve pas cela normal et non, ce n'est pas pcq QS ou ON essaient de se tailler une place que le PQ ne prend pas.
    Les députés du PQ pensent et agisent avec des "SI" tapissés mur à mur. On se fera pas un pays comme cà.
    Arrêtez de gaspillez votre encre à nous écrire, et si vous êtes si brillant que cela, consacrez votre temps à aider la Marois pcq tab..., elle en a drôlement besoin, pi nous autres aussi.
    Bon, navré pour le côté brouillon et un peu bouillant du présent commentaire...fallait que ça sorte.
    A bon entendeur, je vous salue !
    PS: J'oubliais, l'establishment sert ses intérêts. Madame Marois fait parti de l'establishment. A partir de là, tirez vos conclusions. Le PQ est parti en lion dans les premières semaines, ils sont en train de finir en mouton.

  • Louis Champagne Répondre

    19 novembre 2012

    Bonjour Cristal de paix,
    Quel nom nietzschéen merveilleux. Et quelle analyse digne du Maître. Mais voilà, le Maître a toujours été anti-démocratique et disons, pour rester poli, un peu déconnecté. Pour vous faire plaisir, et se montrer à la hauteur du Maître, le PQ Marois devrait faire comme si le peuple lui avait donné une majorité et se mettre à l’instruire. Vaste programme ! Vous pourrez continuer jusqu’à la fin des temps à déblatérer contre la droite fédéraliste et mafieuse, tant que vous diviserez le vote, vous en êtes l’allié objectif, et vous votez pour ces mafieux que vous dénoncez. Même Frédéric comprendrait cela. Je l’ai écrit, et je le répète, votez contre le PQ, que ce soit pour le PLQ, pour la CAQ, pour ON ou pour QS, ça revient au même; vous votez pour ces mafieux que vous dénoncez. En politique, les ennemis de nos ennemis sont nos amis; Machiavel avait compris ça. Assumez-vous de grâce! Vous avez le droit de voter pour qui bon vous semble, personne ne va vous en empêcher. Vous pouvez le justifier avec toutes les pirouettes intellectuelles que vous voudrez, nietzschéennes ou autres, encore là, ce sera triste, sans plus. Mais agissez au moins pour les bonnes raisons.
    Vous avez le droit d’haïr Pauline Marois parce qu’elle n’a pas été la cheerleader de Bernard Landry, vous ne serez ni le premier ni le dernier. Vous avez le droit de préférer Amir et Françoise, et tous les autres chefs de QS, même s’ils ne sont indépendantistes que les samedis, dimanches et jours de fête, libre à vous ! Vous pouvez croire qu’ON a une recette magique pour nous conduire à l’indépendance, c’est votre droit. Mais en votant avec ce genre d’arguments, refuser d’admettre que vous faites le jeu de ceux que vous dénoncez, c’est de l’aveuglement, quoiqu’en penserait notre bon Nietzsche.
    Comme d’autres, vous pourriez préférer un autre régime démocratique, plus proportionnel. Harper n’aurait pas une majorité absolue de députés avec 35 % du vote. Et on pourrait voter pour le parti de son choix en croyant qu’il aura voix au chapitre. Et on fait comme si on avait un tel régime. Mais ça, c’est du rêve. Et du rêve dangereux, qui fait le jeu des fédéralistes, conservateurs, libéraux, NDP ou plus simplement mafieux. Avec des raisonnements comme ceux de Cristal de paix, ils ont presque réussi à conserver le pouvoir le 4 septembre. Et les jeunes ont failli se voir ainsi confisquer leurs efforts du printemps dernier.
    Il y a une différence entre un mouvement populaire, environnementaliste, indépendantiste, et autres, et un parti politique. Refuser de l’admettre ne change rien à l'affaire. Votre charabia ne mènera pas le Québec bien loin, et vous devriez peut-être parfaire votre pensée, au moins la clarifier, avant de vous mettre en tête d'éduquer notre peuple.
    Quant à la personnalisation du débat autour de Robert Barberis-Gervais, je n'en vois pas la pertinence. Si vous essayez de l'intimider, vous perdez votre temps. Certes il a écrit qu'au lieu de chercher le bien commun du Québec, certains partisans de Québec solidaire ou d'Option nationale se sont transformés en anti-péquistes inconditionnels pour justifier leur engagement et leur vote du 4 septembre. Et bien il a malheureusement raison, et cette tendance s'exprime si abondamment sur Vigile que c'est à se demander si telle n'est pas l'orientation fondamentale des dirigeants de Vigile. Que cela pose un gros problème aux indépendantistes qui ont une vision différente comme moi, RBG, Marcel Haché, Andrée Ferretti, André Vincent, Jean-Claude Pomerleau, René-Marcel Sauvé, Luc Archambault et d'autres, c'est une évidence.
    Louis Champagne

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2012


    Cher Cristal de paix...
    Pourriez pas simplifier un brin cette envolée poé-politique je vous prie, sais pas... c'est très beau très-très, mais moi qui suis un citoyen simple et de bonne volonté malgré, j'arrive pas à suivre votre profonde pensée profonde.
    Vous êtes pour ou contre qui ?
    André Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2012

    @ Cristal de Paix
    Je vous donne raison sur toute la ligne. Et durant ce temps, Jean-Marie Aussant qui pourrait nous mener à l'indépendance du Québec, est tenu à l'écart de la politique active, j'en rage!
    André Gignac 18/11/12

  • Stéphane Sauvé Répondre

    18 novembre 2012

    Monsieur Barberis,
    Notre inconnu au pseudo Christal de la paix a résumé ma pensée. Prière de relire quelques morceaux de son texte:
    "Qu’attendez-vous pour utiliser vos contacts auprès de Pauline Marois : faite-lui réouvrir, réanimer Télé-Québec d’urgence, la seule fenêtre médiatique utilisable en vraies émissions éducatives d’affaires publiques abordant l’économie, la langue, bref, le Québec, sous l’angle de l’indépendance ?"
    "je demeure de plus en plus athée pour l’avenir de cette gouvernance loin du peuple, démagogiquement qu’à hauteur de garderies, et surtout, sans conscience stratégique, argumentaire et médiatique pour promouvoir l’indépendance."
    "Je ne sais qui de madame Marois ou Shirley Bishop dirige les communications au PQ, mais ne pas saisir qu’une campagne électorale est déjà en cours et ne rien médiatiser sur l’affirmation de soi des québécois et de l’indépendance face aux actions fédéralisantes, incessantes, est un manque total de vision politique. Le PLQ et la CAQ sont en avance dans cette voie laissée libre."
    "Comme sur beaucoup de choses, madame Marois aime laisser planer le doute, l’incertitude et le flottement ; cette doutance-hésitation qui ressemble à une division non pas que de partis politiques indépendantistes, mais des cerveaux des citoyens québécois en eux-mêmes, un drame aux conséquences plus graves, comme une illégalité fédérale d’immigration frontalière à Stanstead jamais dénoncée par le PQ/Marois ou le Bloc/Paillé."
    Non, monsieur Barberis-Gervais, madame Marois et son PQ ne reflètent pas un sens critique, politiquement affirmé, apte à développer celui des citoyens et leur indivision ou leur unification, que ce soit entre eux, en eux-mêmes ou envers un parti politique représentatif global. Mais n’en a-t-elle pas le choix, si non, comme vous l’avouez, la responsabilité ?"
    Monsieur Barberis, ARRÊTEZ votre verbiage..."Être minoritaire au pouvoir ne veut pas dire se minoriser à tout instant face à son option et aux oppositions, et ce faisant, faire honte au peuple, le prendre de haut ou se réfugier dans le camp affairiste et corporatiste."

  • Serge Jean Répondre

    18 novembre 2012

    La bonne foi; voilà ce qu'ils haïssent dans ce peuple prisonnier qui cache sous les coups, secrètement, malgré les apparences, le jour de sa libération, comme une femme battue, humiliée, corrompue, méprisée.
    Le silence, l'insoumission polie de ceux qui cachent le câlisse dans le tabarnac!
    Jean