Nouvel exemple patent, le cas de la chute Ouiatchouan de Val-Jalbert : un combat citoyen contre le pouvoir lobbyiste du privé.
À force de nonchalance et de ratés : peu douée pour prévenir le mal, la gouvernance MaroisPQ ne guérira plus et ses meilleurs militants quitteront le navire sous peu, ceux-ci perdant la foi par un sens critique minimal exacerbé devant l’évidence infantile des faux pas !
Car il s’agit ici d’un cas flagrant de traitement privilégié par et pour le Haut au mépris des besoins citoyens.
Je vous le répète, la division entre partis indépendantistes renvoie à une division en soi, plus profonde. Division entre le pouvoir de l’argent et le pouvoir citoyen, entre le pouvoir du privé versus celui du public.
À défaut d’une conscience politique de gouvernance représentative, la conscience du peuple doit s’élargir, devenir massive pour que rassemblés, les citoyens aboutissent à un pouvoir socio-politique représentatif de leur force, non d’une impuissance qu’un gouvernement reflète lorsqu’il se révèle sans gêne au service de décideurs économiques privés, qu’ils soient locaux ou logent sur Wall Street. Faire mieux que Charest n’était pas le but, c’était facile : faire différent et pour le peuple, voilà le mandat qui demeure pire qu’évité, dévié fondamentalement et politiquement.
Encore de l’incompétence stratégique : Marois aurait pu prévenir ce coup, se faire un cadeau d’intelligence et de complicité citoyennes avant le vif des Fêtes, même pas, à défaut chronique de prévenir, elle ne guérira plus…
Quand on est rendu à pactiser avec l’ennemi pour se défendre contre les positions marchandes et anti-citoyennes de son propre parti, y’a comme du gros sable dans l’engrenage.
Il y a quelques tartrés sur Vigile qui vont devoir enlever leurs lunettes roses concernant la gouvernance PQMarois, à moins d’être atteints d’une servilité de zombie chronique conduisant tout droit à l’abattoir néolibéral, par la même porte partagée par le PQ et le PLQCAQ.
En effet, loin d’être à hauteur de citoyens, MaroisPQ s’entend en circuit fermé avec les milieux affairistes et les prédateurs financiers pour mener l’État.
Hydro-Québec a son vandale au service d’actionnaires et d’intérêts privés, le Thierry (Vandal) dont la fronde n’épargne aucun site, qu’il soit historique, patrimonial ou écologique et reconnu internationalement.
Rappelons l’événement. Paul Piché était à l’émission de Denis Lévesque hier soir, 18 décembre 2012, vous savez pourquoi ? Pour alerter Pauline Marois sur le dossier Val-Jalbert qu’elle veut expédier très rapidement.
Pendant qu’une vingtaine de regroupements nationaux, dont les fondations Rivières, David Suzuki, ainsi que Greenpeace-Québec, Québec Meilleure mine, les Amis de la Terre de Québec, etc., s’opposent à la construction d’une minicentrale à Val-Jalbert, impliquant d’arnacher la chute Ouiatchouan de renommée internationale, le gouvernement Marois a donné le feu vert à ce projet, sans consultation publique (le BAPE – Bureau d’audiences publiques sur l’environnement - ayant été sous le contrôle libéral lors de la production de rapports bâclés), ni respect de la réglementation environnementalo-citoyenne en cours.*
Quand c’est rendu qu’il faut que t’ailles à TVA pour dénoncer une saloperie que ton propre parti à la gouverne de l’État est en train de faire, ça va plutôt mal « à’shoppe »!?
D’autant que Piché fait lui-même partie de l’appareil péquiste au pouvoir, à titre de membre du Comité pour la souveraineté dont on n’entend jamais parler.
Pourtant ce comité devrait être en communication directe avec Maka Kotto, ministre de la culture et grand patron de Télé-Québec, afin de mandater notre télévision nationale pour qu’elle ouvre une fenêtre à des émissions d’affaires publiques pour informer la population sur l’actualité socio-politique de diverses façons, afin de faire contrepoids à la désinformation des autres réseaux.
Il est non seulement cynique, mais pitoyable qu’un membre-citoyen du gouvernement PQMarois doive passer à un réseau de télé qui collabore avec les libéraux, afin de pouvoir alerter la population qu’il y a péril en la demeure et qu’un joyau touristique naturel est sur le point d’être détruit par l’aveuglement mercantile, corporatiste et affairiste qui, par pression et chantage économique, manipule Pauline Marois/PQ, à moins qu’elle soit complice d’une telle mainmise sur nos ressources naturelles et notre environnement sans que notre avis pèse véritablement dans la balance.
Il est clair par ce dossier noir, un autre, que le PQMarois n’est pas la garantie d’une gouvernance ayant à cœur la protection du Québec et des richesses naturelles appartenant aux citoyens, donc que ce parti se prétende social-démocrate est de la fausse représentation politique.
Imaginez : Paul Piché va sur la place publique pour alerter les contribuables qu’ils sont en train de se faire fourrer par le milieu politique dont il fait partie, et précisément à l’émission de Denis Lévesque, celle-là même qui a participé à salir et à faire démissionner Daniel Breton, justement ministre de l’Environnement, il y a peu de temps.
Plus ironique encore, Piché s’est fait demander par Lévesque s’il pensait que son ami Daniel Breton avait été victime d’un coup monté?! Notre espace d’intervention médiatique est tellement limité au Québec, que Piché a dû patiner pour éviter de prendre position, disant qu’il s’agissait plutôt de plusieurs facteurs cumulés.
Il a même évité de parler du salissage systématiquement orchestré par les libéraux sur les personnalités politiques péquistes. Belle contradiction, on aurait dit que Piché, dans sa lutte pour préserver le site et la chute de Val-Jalbert, n’avait pas voulu se priver de l’appui des libéraux dans sa montée aux barricades contre ce projet de mini-centrale hydroélectrique.
Ce dossier est révélateur d’un sérieux problème de communication au PQMarois, cette gouvernance étant non seulement sourde aux besoins des citoyens, mais encline à se séparer de ses membres ayant une vision sociale-démocrate proactive à l’intérieur même de la gestion des dossiers.
Madame Marois semble dans une tour d’ivoire entourée d’affairistes et ces influences reliées à des corporatistes font d’elle une véritable reine dominant pour l’argent non pour le peuple.
Concevoir le Québec comme l’unique terrain de jeu des financiers, des investisseurs, ne permet plus de voir le PQMarois, l’Économie devenant la maîtresse de maison, si différent des libéraux ; mais pire, parce qu’il nous leurre à prétendre œuvrer pour les meilleurs intérêts du peuple, ce gouvernement péquiste devient d’une perversion encore plus nocive à l’éveil de la nation et à l’État, pour ne pas dire à la cause de l’indépendance elle-même.
Car, en plus d’une mafia qui sape l’intégrité et la confiance des citoyens envers les institutions, là où il croyait trouver une consolation dans un gouvernement plus proche d’eux que des prédateurs et de l’argent, il découvre une trahison toute naturelle, ancrée dans un automatisme de dysfonctionnement démocratique de l’État, profondément britannique dans sa gestion monarchique et ploutocratique.
Moi qui ne suis pas un pur et dur et qui préférerais nettement le lynx au caribou pour s’identifier au Pays virtuel, je pense que ce fut la dernière fois DE MA VIE que je votais pour le PQ lors des dernières élections.
Être minoritaire n’autorise pas à réduire le mandat de son électorat à administer l’État et à dépolitiser toutes ses actions. À éviter de servir le peuple en le trompant avec les hauts argentés peut rendre de minoritaire une gouvernance minable. Cette désorientation provoque en soi, dans l’électeur-trice le moindrement critique, une révolution résultant d’une révolte basée sur une déception qui va au cœur du sens démocratique qu’on donnait à ce parti péquiste, au-delà du remisage de la souveraineté.
Pour conclure, je signale un geste à poser, si vous partagez l’urgence de bloquer ce projet destructif et son approbation enthousiaste par Pauline Marois-PQ – loin d’être rentable, ce projet représente plutôt plusieurs millions de dollars en perte pour les contribuables et l’État.
Une pétition est en cours pour contrecarrer le projet de minicentrale hydroélectrique et appuyer la Coalition pour la sauvegarde de la chute Ouiatchounan de Val-Jalbert (CSOV), et vous savez où ? Sur le site même du gouvernement du Québec, plus précisément de l’Assemblée nationale.
Y a-t-il autre chose que des otages au Québec : le peuple est pris en otage par les médias et par la gouvernance du PQMarois, lui-même un parti social-démocrate pris en otage par le néolibéralisme des affairistes… Les libéraux, eux, n’ont aucune question à se poser, étant otages d’une aliénation nationale en eux-mêmes, un absentéisme d’esprit et de conscience qui reflète une majorité de Québécois tenue au silence par la désinformation.
* Rendez vous sur le site www.lbr.ca (Le Bulletin Régional, le cyberjournal du Saguenay-Lac-Saint-Jean) pour lire le communiqué de presse de la Coalition pour la sauvegarde de la chute Ouiatchounan de Val-Jalbert (CSOV), intitulé « Les opposants au projet de Val-Jalbert reçoivent des appuis majeurs », publié le 11 décembre 2012 dernier.
Val-Jalbert en destruction : combat citoyen contre les intérêts privés
Marois, encore une fois, pouvait prévenir le coup mais le voulait-elle ?
Le PQ-Marois, social-démocrate ? vraiment, vous croyez ?
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
12 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 décembre 2012@ Tintin du Saguenay,
1- Il faudra que tu révises tes calculs de rentabilité pour ce projet. De prétendues retombées économiques régionales (basées sur des prévisions encore non-accessibles), compensées par d'énormes pertes prévues (et confirmées par des experts) pour l'ensemble des Québécois sur 20 ans, ça s'appelle un manque de sens du bien commun. Profiter sur le dos des autres régions du Québec. Ce n'est pas dans cette optique qu'un pays se construit. Personne n'a aimé le coup du stade olympique. Ne nous le refaites pas avec cette petite centrale (et toutes les autres en cours).
2- Tu ne cites que trois intervenants lors du BAPE libéral pro-programme des petites centrales. La majorité était contre. De plus, d'autres études présentées contredisent tes assertions.
3- L'utilisation de la force hydraulique autrefois n'a rien de comparable à la technologie utilisée aujourd'hui. Le cours d'eau sera bel et bien asséché sur 900 mètres le soir et tout l'hiver. Ce qui n'était pas le cas au début du 20e siècle.
4- Le barrage en amont n'est qu'un ouvrage régulateur de débit du Lac des Commissaires.
5- Il est totalement faux qu'on ne pourrait rien développer sur le site l'hiver. Les outils de développement touristique sont tous là, même dans le budget minceur Marceau. Seuls le manque de vision et de courage politique sont les principaux obstacles.
6- Qu'adviendra-t-il donc si, d'ici quelques années, on se rend compte trop tard qu'on a asséché une chute exceptionnelle en hiver pour produire à perte de l'électricité non-nécessaire et que le potentiel de développement touristique était là ?
Les opposants n'utilisent pas que des arguments émotifs. La liste pourrait être longue.
François Ricard Répondre
20 décembre 2012Hydro-Québec prévoit des surplus pour jusqu'en 2027.
Nous n'avons pas besoin de cette mini-centrale.
Si le but est d'aider Val-Jalbert, possiblement pourrions-nous trouver d'autres façons de le faire.
Si nous donnons un mini-barrage à Val-Jalbert et que dans les mois qui viennent, Roxton Falls, puis St-Grégoire-en-Grès, puis St-Élie de Caxton nous demandent aussi la construction d'un mini-barrage, il faudra alors, en toute justice, leur accorder.
PLQ=PQ
Archives de Vigile Répondre
20 décembre 2012Considérant une production prévue de 80 GWh [inutile H-Q a des surplus jusqu'en 2027]
P M obligerait H-Q P à subventionner 8,5M$ par année pour cette énergie non requise.
Considérant que c'est plus de 5 M$ de plus que le prix de vente possible au tarif patrimonial.
Selon moi, gardons le site au naturel ,tel quel
(une vieille conduite déjà existante visible)
et demandons à H-Q de commanditer 5 M$ maximum par année au pro-rata des revenus des visiteurs pour le tourisme du site Val Jalbert.
Ainsi, on évitera les confrontations et pourra conserver un site touristique intéressant et le Québec pourra économiser des dizaines de M$ dépenser pour de seules raisons de complaisances politiques.
Archives de Vigile Répondre
20 décembre 2012Les bons et angéliques Citoyens contre le méchant lobby du privé ? Vraiment ?
On confond tout dans cette histoire lorsque l'on reste au niveau des arguments émotifs. Il n'y a pas de lobby privé dans cette histoire, ni de profits privés. Il y a 2 MRC au Lac-Saint-Jean et une communauté autochtone qui tentent de faire du développement durable et de redonner 100 % des retombées au milieu, 0% au privé. Le Village de Val-Jalbert bénéficiera d'enveloppe afin de maintenir et de restaurer l'état de ses bâtiments pour les 20 prochaines années. Il y aura des fonds de diversification de l'économie pour cette région touchée par la crise forectière. Aucun impact sur l'environnement (Allez lire le rapport du BAPE, le mémoire du Conseil régional de l'environnement, celui du bassin versant...)
On parle d'une rivière qui ne sera turbinée que le soir et pendant l'hiver (en dehors de la saison touristique). Il y a déjà un barrage existant en amont. Saviez-vous que le Village de Val-Jalbert existe également à cause de la chute et d'un barrage qui faisait fonctionner le moulin à l'époque ?
Non vraiment, peut-on cesser la démagogie et la pensée magique dans ce dossier svp? Si ce projet n'est pas du développement durable (équilibre environnement-économie-social), je ne sais plus ce que c'est que le développement durable...!
Archives de Vigile Répondre
20 décembre 2012@Toute vérité est bonne à dire
Commencez donc par cesser de vous cacher derrière un pseudonyme!
André Gignac 20/12/12
François Ricard Répondre
20 décembre 2012Le raisonnement sans faille de la gouvernance souverainiste:
Nous n'avons pas besoin de Gentilly2, nous la fermons.
Nous n'avons pas besoin de Ouiatchouan, nous la construisons.
Attendez de voir ce qui va se passer avec Endbridge.Vous allez vite découvrir que Blanchet, ce n'est pas un Breton.
Archives de Vigile Répondre
19 décembre 2012Le problème du Kébek actuellement ,en est un de "Spirituel "Quand l'Âme d'une nation n'est pas en synchronicitée ou en rapport énergétique avec chacunes des âmes humaines de cette même NATION il y a une faille oû les forces de la plutocratie "coté sombre " s'infiltre ,,
Le jour ou le 50 % plus un des personnes de ce pays en devenir se souviendrons "Je me souviens " de leurs ADN , les forces "sombres " de l'oligarchie mondialistes,s'inclinerons devant le Pouvoir de l'Esprit de la Nation
Archives de Vigile Répondre
19 décembre 2012Je suis membre très actif de la Coalition dans ce dossier. J'ai collaboré à la rédaction d'un argumentaire envoyé à Daniel Breton, dont s'est servi Paul Piché pour expliquer le dossier à TVA.
J'ai aussi participé au BAPE. Donc, il n'est pas vrai qu'il n'y a pas eu de consultations sur l'aspect environnemental. Par contre, le rapport des commissaires était totalement biaisé en faveur des promoteurs,comme le récent avis du Conseil du patrimoine culturel donné au ministre de la Culture, Maka Kotto.
Faites attention avant de porter un jugement sur les gens qui seraient mal informés. Je pourrais moi-même vous écrire un ouvrage sur les anomalies, contradictions, absurdités et sur les entourloupettes politiques dans ce dossier.
Et cela fait d'ailleurs partie de mes plans.
La saga régionale de ce projet est trop mal connue de la population du reste du Québec. Et pourtant, elle concerne tous les Québécois. Il y a une omerta qui doit être dénoncée. Paul Piché y aura contribué un peu, même s'il doit se rabattre sur un média comme TVA pour ce faire.
Pour avoir suivi la couverture médiatique à distance, je peux aussi vous dire que Radio-Canada Saguenay-Lac-St-Jean a fait un excellent travail. Dommage que le dossier n'a pas perçé la muraille du réseau national.
Archives de Vigile Répondre
19 décembre 2012Toute opinion est valable tant qu'elle reflète la vérité. Or, tout comme M. Piché hier à Denis Lévesque qui ignorait qu'il y a production hydroélectrique aux chutes Niagara et qu'on en diminue le débit aux 2/3 la nuit et hors de la période touristique, vous affirmez que le privé fait partie de ce projet alors qu'il n'en est rien. Ce projet est piloté par trois partenaires municipaux et autochtones. Il est 100 % public et générera des revenus qui seront réinjectés entièrement dans les communautés par l'entremise de fonds de développement. Prenez donc la peine de vous renseigner comme il se doit avant de vous répandre sur le Web.
Archives de Vigile Répondre
19 décembre 2012Allez-vous croire enfin que Pauline est une Maroinette à Desmarais ! Ça s'en vient, vous allez finir par comprendre et accepter la vérité.
Louise Martineau Répondre
19 décembre 2012Merci pour votre article.
Voici le lien pour signer la pétition:Sauvegarde de la chute Ouiatchouan de Val-Jalbert
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-3383/index.html
Archives de Vigile Répondre
19 décembre 2012Pétition : Sauvegarde de la chute Ouiatchouan de Val-Jalbert