Indépendance du Québec: les planètes sont alignées
7 mars 2024
Bonjour M. Marineau,
Je ne sais pas si vous êtes indépendantiste ou de n’importe quelle autre allégeance politique, mais il me semble que le débat de l’indépendance du Québec n’a pas encore repris au Québec : pas vraiment.
L’astrologie est une science inexacte; il est permis de rêver en regardant les astres et un ciel étoilé, mais en politique, on est toujours très loin de la coupe aux lèvres.
J’étais indépendantiste, mais je suis devenu plus indépendant; c’est peut-être mauvais, mais quand on parle d’autonomie, il est absolument essentiel d’être indépendant financièrement que de rêver et dormir. Que voulez-vous : la réalité lors du réveil est toujours plus vraie que nos rêves les plus fous.
«À une époque où l’humanité est en flagrant besoin de repères, je ressentais de la fierté à l’idée de réintégrer Hegel au panthéon de maîtres de la pensée. Car il n’y est pour rien dans nos fausses routes, celles qui nous ont menés au nazisme, au communisme, au stalinisme, au racisme, au capitalisme… La faute revient à notre étonnante flexibilité qui, il faut bien le dire, n’est que pure passivité. En subissant docilement les événements, la flexibilité s’adapte aux mutations, aux aberrations et aux chimères les plus dangereuses que l’histoire enfante. Elle embrasse le mouvement et prend la forme de leurs soubresauts, sans aucune résistance. Telle est la direction du vent, telle sera la trajectoire de mon navire. S’il faut donc désigner un coupable quant aux tristes événements ayant marqué notre siècle, c’est bien la flexibilité et non pas Hegel qu’il faut pointer du doigt.»
Catherine Malabou, dans
«Femmes philosophes», par Maya Ombasic,
FIDES, 2023, pages 131-132