Une maison divisée contre elle-même
30 juillet 2013
Je me souviens de la déclaration de Claude Charron au soir du référendum de 1995. Il disait en substance que les fédéralistes vont s’employer longtemps à faire « fondre » cet immense vote souverainiste. Je crois qu’il avait raison. Qu’avons-nous vu depuis ?
Porteur d’une grande Cause, le P.Q. a dû subir le départ d’une gauche radicale, travaillée elle-même maintenant par les forces fédéralistes, qui ne voient même plus la nécessité de fonder un N.P.D. provincial.
Nous voyons les caribous poursuivre leur indomptable course. Au point que même à 2 % du vote populaire, O.N. persévère et croit voir la lumière au bout du tunnel. Mais quelle lumière…?
Le vote à propos d’une grande Cause s’est fractionné. Il m’arrive de penser que si Pierre Bourgault revenait parmi nous, il dirait que les élites indépendantistes sont devenues craintives et lâches.
Toute cette dispersion n’est peut-être pas terminée. Demain, les verts pourraient en avoir trop sur le cœur. Et je n’insiste pas à propos des féministes, qui pourraient être outrées du traitement que toute la « mouvance » fait subir à Pauline Marois, pour le compte et le seul profit de nos ennemis qui ne nous remercieront jamais.
Il n’y a qu’une façon de mettre fin à cette mauvaise spirale : Gagner. Et gagner la prochaine élection pour commencer. Pour commencer quelque chose, faire le premier pas d’une série d’autres, et dont Nous connaissons tous la Destination.