Le diviseur

Tribune libre

Charest et son parti voudraient nous faire croire qu’ils sont étrangers à toutes les mauvaises nouvelles. Charest est l’adepte accompli du politicien qui divise pour régner.
La reconstitution possible de la bataille des plaines, à propos de laquelle il s’est mollement dissocié, initialement, (il lui aurait été possible de couper court à l’affaire !) a divisé les québécois entre souverainistes et fédéralistes, avant de diviser les souverainistes entre eux.
Fusions et dé-fusions. Le P.Q. a payé cher, et va continuer de payer pour son faux-pas. Mais c’est Charest qui a consacré là, après, mais pour très longtemps, la division des citoyens à un niveau administratif…. de proximité !
Sa proposition discrète et timide sur le « besoin » d’augmenter les niveaux d’immigration, dénoncée rapidement par l’A.D.Q., procède de la même méthode. Augmenter le niveau d’arrivées d’une dizaine de milliers personnes par année n’était pas si « intolérable », ce n’était pas si essentiel non plus, mais c’était juste suffisant pour « gosser » bien du monde, et les diviser. Cette division faisait paraître le P.L.Q.comme le parti de l’inclusion auprès de son électorat traditionnel, et les adversaires, eux, divisés mais fédérés, comme ceux de l’exclusion. Les xéno divisés. Pour 10,000 nouveaux arrivants de plus par année !

Les pertes immenses de la caisse de dépôt, qui pourraient, à moyen terme, mettre de la pression en faveur d’une augmentation des tarifs, vont lui servir, toujours selon son inclinaison, à diviser encore. Il surfera bientôt sur cette autre division, celle-là bien plus pernicieuse, celle des générations: les jeunes cotisant plus fortement, et plus longtemps, que les plus vieilles, en partie retraitées.
Finalement, ce qui semble n’être que la politique habituelle, traditionnelle, procède chez Charest d’une méthode que l’électorat québécois semble décoder encore difficilement. Cela tient à l’homme. Et cela déteint sur son parti, qui y trouve son compte.
Nous n’avions pas été habitués à un gouvernement semblable, qui fonde son succès sur la division. L’électorat québécois (franco et anglo) avait plutôt été habitué à des recherches de consensus de la part de ses gouvernements. Tout le contraire de la méthode actuelle, qui, un jour, montre le P.M. remettant une médaille à d’anciens P.M., et un autre, en recevant une lui-même, comme si ces bonnes choses arrivaient aussi subitement que les mauvaises, mais sans que le gouvernement n’en soit jamais véritablement responsable. Les choses arrivent, comme ça, sans invitation….
On n’avait pas vu venir…On pouvait pas savoir…Voici la facture, qu’il nous dit maintenant, la main sur le cœur.
S’il est une chose que ce côté brouillon révèle, et bien au-delà de cette inclinaison à diviser, c’est l’incapacité du gouvernement libéral à rassembler. Cela lui vient d’être un gouvernement sans cause, sans âme, qui se satisfait facilement de l’idéologie. Pour l’exemple, les très grandes et impressionnantes assemblées des jeunes libéraux témoignent de l’idéologie---et quelle idéologie !--- qui anime le parti, mais on y cherchera en vain une cause, sociale ou écolo, ou pire, la pire, la cause nationale !
Nous devrions remarquer que cette détestable méthode, qui consiste à diviser fréquemment l’électorat, à manipuler la nation, ce n’est pas seulement une inclinaison personnelle ou, même, celle advenue du P.L.Q., c’est la seule méthode, la seule, que peut maintenant utiliser ce gouvernement. Mme Marois n’utilise pas le mot menteur pour rien !
À nous de faire front commun, simplement, même si ce n’est pas facile, et tirer dans la même direction, puisque c’est le plus tenace qui gagne à la fin. Ici, merci à M.Desgagné et M.Cartier.
Vive le Québec libre.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé