Du nerf !

V.L.B. est un sniper. Un redoutable sniper.

Tribune libre

V.L.B. est un sniper. Un redoutable sniper.
Les snipers ne gagnent pas les guerres. Mais ils ramassent le drapeau abandonné et le portent haut. Ils ont du « narf », comme on disait dans Maisonneuve-Hochelaga.
Ce sont les soldats unis, combattant, qui gagnent les guerres.
Les autres soldats, les plus nombreux, ce sont d’estimables marcheurs qui accourent, la victoire acquise, et qui s’en réclament. Tels sont les étapistes qui marchent depuis longtemps, qui marchent et marchent encore pour le pays. Ils ont un plan, qu’ils disent.
À la toute veille, oui, même à la veillée d’armes d’une déclaration d’indépendance du Québec, par un parti indépendantiste (qui d’autre?), les étapistes réclameraient encore, une ultime fois, d’attendre (un ti-peu !) que l’opinion publique internationale soit bientôt prête à entendre… les québécois et les québécoises.
Comme si nous étions un peuple inconnu!

Toujours attendre. Ne pas engager le combat. Le différer au besoin.
Au plus loin de nos cœurs. Souvent. Questionner. Mobiliser. Signer. Se questionner à nouveau. Répondre en français, en anglais, en langue de bois. C’est la situation du peuple québécois qui est pourtant en toile de fond; et cette toile, ce ne serait pas véritablement un champ de bataille ? Nous ne faisons pas la guerre, mais on nous la fait, plutôt, nous nous la faisons nous-mêmes. Sommes-nous une vraie nation ? Peu importe, ce qui importe, c’est la réussite conforme au plan.
Attendre que tout soit prêt…Se préparer. Se préparer à attendre. Se méfier surtout des initiatives intempestives, radicales, non encadrées par les autorités si éclairées. Prudence de rigueur. Se calmer et se souvenir, tiens, de la fameuse brigade légère. Poser définitivement que l’indépendance du Québec passe par un mode d’emploi, connu seulement de quelques fidèles initiés. Tout cela enfin, tout le monde qui marche en convient, nécessite un plan.
Les marcheurs ont besoin d’un plan. Le P.Q. a besoin d’un plan. Et le Québec itou paraît-il.
Ni V.L.B., ni Tremblay ne sont des promeneurs. Ce sont des combattants. C’est pour cette raison exacte---bien plus que la supposée division du vote--- qu’ils dérangent si souverainement les souverainistes.
Vive l’indépendance.



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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juin 2009

    Le P.Q. est le vaisseau amiral.
    Je ne plaiderai pas pour la division du vote. Mais en Juin 2009, quoique réelle, la division du vote souverainiste, indépendantiste, n’est pas telle que la vie du vaisseau amiral puisse être mise en danger.
    En Juin 1940, les français avaient été contraints* d’avoir honte.
    Le peuple québécois, lui, n’a pas à avoir honte de rien. Le P.Q. non plus, je veux bien, à la rigueur… à l’extrême rigueur…Mais justement, si tant il est vrai que le P.Q. navigue et louvoie pour le pays, qu’il est souverainiste, qu’il est indépendantiste, est-ce trop espérer que lui aussi fasse feu ? Juste un tipeu ! Pour voir…
    *Ils ne s’étaient pas tous sentis contraints. Les plus lâches notamment.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2009

    Monsieur Marcel Haché,
    En divisant les votes souverainistes, jamais nous gagnerons la bataille pour faire du Québec le prochain pays dans le concert des nations pleinement libres.
    S’il vous plaît, n’encouragez pas les diviseurs du vote souverainiste, mais continuez à vous manifester dans le même sens que l’on retrouve dans ce passage : « Le P.Q. peut gagner. Malgré la division du vote souverainiste, le vaisseau-amiral P.Q. peut emmener l’équipe de Mme Marois au pouvoir. Je le crois. Je l’espère. Comme je désespère que soit reportée la gang de libéraux qui font perdre son temps à la nation. Les fédéralistes sont des inconscients. »*
    Bonne chance et salutations,
    JLP
    _____________________
    *. Extrait de l’article Le PQ peut gagner , publié à Vigile.net (1er décembre 2008)

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2009

    Je vais faire une comparaison odieuse mais révélatrice.
    Après la débâcle de juin 1940 et l'occupation militaire allemande, les parlementaires français réunis à Bordeaux ont poignardé la république dans le dos alors que les 4/5 ont remis les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et ses collabos. Les autres qui se sont abstenus de voter ou voter contre, se sont enfuis en Afrique du Nord, pendant que le peuple de France, se faisait mitrailler par les Junkers sur les routes et que les premiers vrais combattants de la Résistance commençaient à s'organiser, au risque de leur vie.
    Le PQ et le Bloc sont dirigés par les parlementaires qui agissent en fonction de leurs intérêts propres qui sont ceux d'être réélus et de poursuivre leur carrière sans faire trop de vagues. Ils prêtent le serment à la monarchie britannique ou au Canada et acceptent la présence du lieutenant-gouverneur, symbole parfait de notre inféodation, sur notre territoire national.
    Ils sont tous là à jurer la main sur le coeur qu'ils sont tous "souverainistes", mais ils se comptent et nous comptent des histoires.
    Quand on n'a pas le courage de se présenter devant l'électorat avec un "véritable projet de pays" comme le Congrès du PQ de juin 2005 leur a demandé, on ne peut pas se considérer comme des combattants. On est plutôt des collabos du régime en place.
    Quant au Bloc, le projet de pays qui devait constitué le coeur de son programme a pris lui aussi le bord de la poubelle depuis belle lurette. Ces gens-là ne prendront jamais de risque qui mettra en danger leur carrière.
    Pierre Cloutier