Qui a dit ?
30 avril 2009
C’est un palpitant roman médico-politico-économique que vous nous troussez là, monsieur O : comment emprisonner la grippe porcine dans une sacoche...
quel est le plus important, rabrouer les belles-mères même lorsqu’elles ont raison ou servir le Québec ?
Une historiette à la Gaudette
Une prévision de Claude Morin
Des pognés qui voudraient ben, un beau jour, se libérer,<br> Mais qui ont bin qu’trop peur que ça finisse par arriver!
Du PQ rentre-dedans à la rentrée du PQ
Est-il possible qu’un Québécois (dans les deux sens du mot) n’ait pas encore réalisé que le Canada ne pratiquera jamais le bilinguisme officiel d’une mare à l’autre?
L'affaire du Québécois
À force de scier la branche...
30 avril 2009
C’est un palpitant roman médico-politico-économique que vous nous troussez là, monsieur O : comment emprisonner la grippe porcine dans une sacoche...
30 avril 2009
D’après votre dernier commentaire, monsieur Bousquet, vous êtes davantage attaché au Parti québécois qu’à une véritable confédération, soit votre idéal politique, puisque vous menacez de devenir fédéraliste pour punir les méchants indépendantistes qui critiquent ce parti. Bref, le parti avant la patrie... Comme vous l’écrivez si bien très souvent : ayoye!
30 avril 2009
Si l’on veut être logique avec votre proposition, il faudrait interdire à tous les parents, quelle que soit leur confession, d’enseigner quelque religion que ce soit à leurs enfants et de leur en faire accomplir les rites, forcément. Au nom de principes de formation à la liberté de conscience, évidemment... Ce serait là une attitude sociale contraire à toute l’expérience et la pratique humaines depuis l’Histoire connue. Les pratiques culturelles et cultuelles dépendent du relationnel, pas du rationnel. Je ne vois pas en quoi le port du foulard mêle la sphère politique et la sphère religieuse, d’autant plus que vous l’acceptez pour les filles ayant atteint l’âge de seize ans. Faudrait-il également interdire de parler de patriotisme à des jeunes de moins de seize ans au nom de la liberté de conscience et d’opinion? Et que serait-il permis, et dans quel domaine, d’apprendre aux jeunes de moins de seize ans pour être certain de ne pas les formater? Vous nous parlez là d’une humanité artificielle.
29 avril 2009
Madame Hébert, il est vrai qu’il n’existe rien hormis le Parti québécois comme véhicule, que nous ne ferons pas nos beaux jours avec QS et encore moins avec les particules qui représentent autant de chapelles douteuses. Faut-il pour cela nous taire et continuer d’avaler des couleuvres? De la manière dont il agit (ou n’agit pas), le PQ, dans son état actuel, vogue-t-il vers l’indépendance (la souveraineté, si vous préférez) ou même y travaille-t-il? Ce parti doit se transformer, de lui-même ou sous la poussée de ceux qui ne se contentent pas se faire accroire qu’ils veulent atteindre le but. Nous abstenir de le critiquer par fidélité ou par attachement sentimental ne fait qu’encourager sa déliquescence; serons-nous plus avancés? Il n’est pas nécessaire de faire un putsch, d’investir les instances du Parti ni même de prendre notre carte et rentrer dans le rang pour y arriver, mais bien de lui refuser nos cotisations et notre appui s’il ne s’amende pas. S’il n’est pas suicidaire, un parti déserté et désargenté normalement constitué réagit. On se dira peut-être qu’on ne peut tout de même pas se permettre de prolonger le règne libéral en attendant Godot, mais c’est justement sur cette nécessité apparente que tablent, à l’intérieur, ceux qui lui ont fait perdre son identité. Peut-être vaut-il mieux risquer de s’infliger quelques années supplémentaires de purgatoire rouge que d’espérer en vain le ciel bleu. Une autre solution, du moins en théorie, serait la formation d’un mouvement non partisan auquel adhéreraient les indépendantistes (souverainistes) et les fédéralistes fatigués, et qui obligerait tous les partis à se commettre. Beaucoup, du moins dans Vigile, s’intéressent à cette idée, sous une forme ou sous une autre; tant mieux si cela devait réussir, mais, jusqu’à maintenant du moins, ça demeure un projet sur lequel personne ne se rue. Je n'attends pas du PQ qu'il se lance actuellement dans une élection référendaire et force la note, je serais même assez d'accord avec des propositions comme celle de Gilbert Paquette, je n'attends pas le grand jour pour demain matin, mais au moins un projet, même progressif, qui nous sorte de ces incantations du bout des lèvres, qui ne mènent à rien.
28 avril 2009
Pauline Marois semble souffrir d’une déflation indépendantiste, sociale, économique et politique marquée. D’abord, sur le plan intérieur, elle n’en est même pas au simple nationalisme qui habitait les instigateurs de la Révolution tranquille en ce qui concerne la situation linguistique dans les services publics, dans l’espace public et dans les entreprises. Elle appuie des mesures à la fois anti-économiques et discriminatoires, par exemple les deux CHU, une école publique à la fois purement utilitaire et infantile sur le plan pédagogique; des projets pharaoniques aux conséquences environnementales et macro-économiques désastreuses, comme Rabaska. Ensuite, sur le plan extérieur, elle se voile la face devant l’oligarchie canadian et le rouleau-compresseur fédéral, comme s'il s'agissait de fraternelles et mineures querelles entre tourtereaux. Enfin, sur le plan politique, elle parle et propose comme si la souveraineté se limitait à une pleine gouvernance à l’intérieur des pouvoirs provinciaux; elle oriente la dynamique et la machine péquistes comme s’il s’agissait d’un parti provincial à structure pyramidale dont seul le sommet détient les clefs et l’autorité. Bref, une chef, un parti et un projet sans aucune envergure et sans autre intérêt que de remplacer Charest par Marois et le PLQ par le PQ. Jacques Parizeau a déjà dit, à la fin des années 90, que le pire danger qui guettait le parti était l’unionationalisation. Nous y sommes. Et s’il fallait un indice de plus, l’âge moyen des membres devrait nous tenir lieu de lumière rouge. Quel gâchis...
25 avril 2009
En fait, l'argent n'a de valeur que celle qu'on lui accorde. La masse monétaire étasunienne en circulation, incluant les billets verts et les inscriptions aux livres, représente de multiples fois la production intérieure brute réelle. Idem pour l'euro. L'affirmation de saint Jérôme s'avère juste: «Tout riche est voleur ou fils de voleur».
25 avril 2009
Ineffable monsieur Bousquet, je vous propose de méditer ces phrases d’Albert Camus à propos d’un autre sujet que l’indépendance du Québec, mais qui, en son temps, paraissait une utopie. «Le monde a le choix aujourd'hui entre la pensée politique anachronique et la pensée utopique. La pensée anachronique est en train de nous tuer. Si méfiants que nous soyons (et que je sois), l'esprit de réalité nous force donc de revenir à cette utopie relative. Quand elle sera entrée dans l'Histoire, comme beaucoup d'autres utopies du même genre, les hommes n'envisageront plus d'autre réalité. Tant il est vrai que l'Histoire n'est que l'effort désespéré des hommes pour donner corps aux plus clairvoyants de leurs rêves.»
25 avril 2009
Au fond, ce que propose Christophe Traisnel correspond à un vieux proverbe : «L’appétit vient en mangeant». Dans l’état actuel des mentalités québécoise et wallonne, cette position a un mérite certain. Il existe d’ailleurs des indépendantistes québécois, notamment Gilbert Paquette, qui la promeuvent. Elle suppose cependant une sensibilité à l’air du temps et un sens du “timing”, si je puis dire, particulièrement affinés, car arrivera un moment de vérité où le clash sera inévitable; alors, Québécois ou Wallons, il faudra se commettre ou se démettre. Quant à votre assertion finale, je suis d’accord; de fait, tout objectif d’envergure exige que nous pensions et agissions comme si nous étions immortels.
25 avril 2009
Monsieur Bousquet,
D’abord, je n’ai rien contre le bilinguisme individuel, pour autant que les Québécois ne se sentent pas obligés de passer à l’anglais automatiquement lorsque, au Québec même, ils s’adressent à quelqu’un qui ne semble pas Québécois français : ce n’est pas une marque de politesse ni d’évolution mais la tournure d’un esprit colonisé. Au cas où vous l’ignoreriez, les Québécois français forment le peuple le plus bilingue d’Occident, et ce n’est ni par soif de culture ni par magnanimité. Il est, par ailleurs, carrément anormal qu’un peuple n’ait pas le réflexe collectif de vivre dans sa langue sur son territoire.
Ensuite, je compatis à la situation des Canadiens français hors Québec. Il ne me viendrait jamais à l’esprit de minimiser le sérieux inconfort de leur position, que j’ai été en mesure de constater plus d’une fois. Leur résistance frise parfois l’héroïsme. Il n’en demeure pas moins qu’à terme, leur combat prendra fin faute de combattants, tout simplement parce qu’à chaque génération, cela devient de moins en moins tenable, par absence de masse critique dans un environnement donné. Consultez un peu les statistiques à propos de leur taux d’assimilation, variable selon l’endroit mais de plus en plus élevé avec le temps. Ce serait leur rendre un très mauvais service que de les encourager à se leurrer. Le fait qu’ils aient produit des écrivains de langue française (dont Gabrielle Roy, d’ailleurs au programme de mes cours de littérature) ne change rien à leur réalité.
Quant à l’idée de convaincre les Canadiens en général d’apprendre le français pour des raisons culturelles, ça n’a rien à voir avec la nécessité vitale pour les Québécois de constituer un Etat indépendant. Croire possible qu’un jour tous les Canadiens pratiqueront le bilinguisme anglais-français par amour de la culture relève d’une utopie compensatoire à notre procrastination psychologique. Ce n’est pas en nous plongeant dans l’angélisme et la naïveté que nous réglerons notre problème, d’autant plus que la nécessité pour un peuple d’agir par lui-même pour lui-même ne se limite pas à la question de la langue.
24 avril 2009
Je doute qu'Obama soit assassiné par l'oligarchie ou le complexe militaro-industriel:il suit à 95% les traces du gouvernement précédent, et la majorité de ses secrétaires d'État et de ses hommes de confiance viennent du même sérail. Le discours public est différent, mais presque toutes ses décisions sont dans le droit fil d'une continuité sans faille...
12 avril 2009
Avant de moraliser les individus à propos de la langue, voir cet extrait d’un éditorial de Michel Venne (17 mars 2001).
«Le discours en faveur d'un pseudo-nouveau réalisme à l'égard du français au Québec est un discours pernicieux dont l'un des effets est de pousser la question linguistique en-dehors de la sphère politique. D'une part, ce discours fait retomber sur les individus plutôt que sur la collectivité la responsabilité de l'avenir et de la qualité (nouveau mot fétiche) de la langue française. D'autre part, il réduit le rôle de l'État souvent à celui de soutien aux industries culturelles et aux institutions qui assureraient la présence de notre langue dans les réseaux de diffusion, comme si la langue n'était qu'un véhicule de produits culturels.
Ce discours, en plus d'être pernicieux, est réducteur. Il évacue notamment les objectifs de justice sociale qui étaient au fondement de la Charte de la langue française.
Car la langue est un objet politique. Ce discours réducteur, qui gagne en popularité, au nom d'une certaine paix sociale, tend à nous le faire oublier en nous faisant croire, par exemple, que la mondialisation de l'économie, l'informatisation des réseaux ou la présumée indifférence de la société civile rendraient les lois caduques, et inefficace l'action politique.
La langue est un objet politique parce que la langue n'est pas autonome. Elle n'est pas un bijou précieux ou un jouet compliqué, une affaire d'accord de participes passés et d'imparfait du subjonctif. La langue est un milieu de vie. Elle est l'instrument de la négociation et de l'affrontement; l'instrument, aussi, de l'exclusion. À travers elle se nouent des relations de pouvoir entre les individus et aussi entre les nations.
La langue est, pour l'individu, un instrument de liberté et la meilleure arme pour affronter un monde sectaire et manipulateur. Maîtriser la langue, c'est être capable de décoder les imposteurs et de déjouer leurs fumisteries. C'est pouvoir imposer une idée. C'est exercer le pouvoir. C'est être un citoyen.
La maîtrise de la langue pour tous devrait donc être l'objectif politique premier de toute société. Les discours récents en faveur de la qualité de la langue n'ont un sens que s'ils se rapportent à cet objectif et non pas à une quelconque esthétique.»
Avant même les aspects esthétique et normatif de la langue comptent d’abord ses dimensions existentielle et identitaire. Qu’un individu parle et écrive bien ou mal sa langue n’ajoute ni n’enlève quoi que ce soit à son identité et à son droit absolu de voir cette dernière respectée. Le registre de langue utilisé: populaire, familier, normatif ou soutenu n'a rien à voir là-dedans. On ne saurait opposer à un peuple le niveau de sa performance linguistique pour s'objecter à sa reconnaissance en tant que peuple distinct et maître de sa destinée. Ne confondons pas le politique et le culturel.
10 avril 2009
Vous croyez vraiment que les médecins spécialistes, en tant que corps intermédiaire (l'expression est vieillote mais toujours parlante), se préoccupent vraiment du bien commun au point de se battre pour lui? L'esprit corporatiste a remplacé depuis longtemps, s'il a jamais fait autre chose, le souci de bien commun par la préoccupation du bien de la “gang”, du moins chez les groupes que l'on nommait naguère les professions libérales. Ils protestent davantage pour la forme, pour donner bonne bouche. Quant au reste... Il existe bien entendu des exceptions, mais tout le monde ne se nomme pas Jacques Parizeau et n'en a pas l'intégrité. Si je fais erreur, j'attends qu'ils se commettent pour le reconnaître.
Personne ne suit Raymond Poulin. Soyez le premier!